C'est ce qu'aconstaté le congressman Eni F.H. Faleomavaega, président de cesous-comité, lors d'une interview accordée à l'AVI sur cette audience,ajoutant que les témoignages et les réponses données par MatthewPalmer, sous-secrétaire adjoint p.i. chargé des affaires de l'Asie del'Est et du Pacifique du Département d'Etat américain, et le docteurJohn Wilson, directeur du Bureau de soutien technique chargé de l'Asieet du Moyen-Orient de l'Agence américaine pour le développementinternational, ont permis aux sénateurs américains d'avoir plusd'informations sur la coopération entre leur pays et le Vietnam dans lerèglement des problèmes en relation avec les victimes vietnamiennes del'agent orange, de sorte que le législateur américain pourra examinerl'octroi d'un financement aux programmes mis en oeuvre au profit de cesdernières.
Le congressman Eni F.H. Faleomavaega qui aconvoqué et présidé l'ensemble des trois audiences tenues (mai 2008,juin 2009 et juillet 2010), a indiqué que les témoignages du médecinNguyen Thi Ngoc Phuong, membre du groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnamsur l'agent orange/dioxine, et de Trân Thi Hoan, une victime de l'agentorange, ont livré des informations scientifiques et sociales surl'existence des victimes vietnamiennes, et de même sur leur appel ausoutien de la communauté internationale, et par là attiraientl'attention du peuple américain et du Congrès des États-Unis sur lesconséquences de l'agent orange/dioxine.
Lors de cetteaudience, Matthew Palmer a estimé que ce défoliant était depuislongtemps un sujet sensible dans les relations vietnamo-américaines,les deux pays ayant quelques difficultés afin de parvenir à un accordsur les domaines de coopération à définir comme sur les moyens auxquelsrecourir. Toutefois, les deux pays ont réussi à faire aboutir cedialogue à une amélioration tangible de la santé de la population et del'environnement au Vietnam.
Il a affirmé quel'Administration américaine avait montré son ferme engagement danscette coopération destinée à rechercher une solution, et donc assurerla continuité de l'amélioration des relations entre les pays dans demeilleures conditions.
Lors de cette audience, ledocteur John Wilson a déclaré qu'en dépit d'une forte croissanceéconomique, le Vietnam était confronté à d'importants problèmesd'environnement et de développement, à commencer par ceux posés par ladioxine.
Il a appelé le Congrès américain à maintenirson engagement à régler les problèmes de la dioxine, et aux Etats-Unis,de se montrer au monde comme un ''chef de file au regard de ce problèmeet de faire en sorte que ses actions aient un impact significatif surla vie de nombreux Vietnamiens."
La doctoresse enmédecine Phuong, vice-présidente de l'Association Vietnam pour lesvictimes de l'agent orange/dioxine, a invité le Congrès américain, lesgroupes de vétérans et les ONG américaines à davantage aider les 3millions de victimes vietnamiennes en leur accordant des moyensfinanciers afin de bénéficier de services médicaux complets, de soinspour ceux chroniquement malades, de réadaptation, ainsi que d'unenseignement, et d'assister le Vietnam afin qu'il puisse décontaminerrapidement les zones ayant toujours un taux élevé de dioxine, avantd'ajouter immédiatement que les compagnies de chimie américaine doiventreconnaître leur responsabilité pour en tirer les conséquences quis'imposent.
Elle a souligné que "les mesures efficaceset opportunes que prendra le Congrès américain pour aider les victimesvietnamiennes de l'agent orange/dioxine sont la dernière étape afind'oublier cette guerre en ce moment où les deux peuples construisentdes relations de paix et d'amitié."
Mme Phuong qui aassisté aux deux dernières audiences du Congrès américain, a déclaré àl'AVI que l'invitation d'un représentant de l'Association vietnamiennedes victimes de l'agent orange/dioxine et d'une victime pour assister àcette dernière audience témoigne d'une évolution récente de grandesinstitutions des Etats-Unis au regard de la reconnaissance du rapportde cause à effet entre l'agent orange et l'état de santé de nombreuxVietnamiens.
Première victime vietnamienne à avoir étéconviée à une telle audience, Mme Hoan a déclaré espérer que lesgrandes compagnies américaines de chimie sachent faire un geste pourassister les victimes de la dioxine. Elle a souligné qu'il s'agissaitd'une question d'humanité mais aussi de justice, avant d'appeler lepeuple américain et leurs représentants à tendre une main de l'amitiéet faire preuve de compassion afin que les espoirs des jeunes victimesd'avoir une famille, un emploi et une vie plus paisible, deviennentréalité.
Selon la VAVA, l'US Air Force a épandu auVietnam entre 1961 et 1971 près de 80 millions de litres de défoliantscontenant près de 400 kg de dioxine. Environ 4,8 millions deVietnamiens ont été contaminés par l'agent orange, dont 3 millions sontconsidérés comme des victimes directes. - AVI