Hanoi, 17 janvier (VNA)- Depuis des années, le public vietnamienamoureux de l'art moderne connaît très bien les noms d'Emmanuel Vincent et deTruong Minh Thy Nguyên, membre du groupe artistique "Blender".
Cedernier a organisé de nombreuses expositions d'installations à Hô Chi Minh-Villeet Hanoï. Leurs œuvres sont étroitement liées à la vie quotidienne desVietnamiens et très appréciées tant des amateurs que des professionnels.

Emmanuel Vincent est chorégraphe etdanseuse française de la troupe Transitscape à Bruxelles, en Belgique. Elles’attache depuis de nombreuses années à la culture vietnamienne. Emmanuel acommencé à interpréter des danses traditionnelles vietnamiennes il y a plus dedix ans. Avant la crise sanitaire, elle et son mari, le peintrebelgo-vietnamien, Truong Minh Thy Nguyên, faisaient la navette entre Bruxelleset Hô Chi Minh-Ville pour animer les projets artistiques en collaboration avecl'Université des beaux-arts de cette mégapole du Sud.
Auparavant, Emmanuel ne connaissait leVietnam qu'à travers des livres ou des paroles d'amis. Lorsqu'elle est devenuela belle-fille d'une famille vietnamienne en Belgique et est retournée pour lapremière fois dans la ville natale de son mari à Hô Chi Minh-Ville en 2011, lajeune femme française était extrêmement surprise. Circulation en moto, klaxonnetout le temps…, ses scènes de la vie quotidienne des Saigonais ne la gênaientpas. Au contraire, elles l’incitaient à découvrir cette ville. Grâce à lachaleur et à l'hospitalité de ses proches et des habitants locaux, l’artistes’est intégrée rapidement à la vie locale. Elle est tombée amoureuse decette ville, se sentant aussi attachée comme sa ville natale où elle est née eta grandi.
Des œuvres adaptées à la tendance
« Je trouve très amusante lesfemmes couvertes de la tête au pied en moto et en rue. Elles se ressemblent auxNinjas japonais. Mais après le coucher du soleil, vers 18h00, elles setransforment en différentes personnes, charmantes, sexy, dans les autrestenues. Ce qui m’inspire la création d’une performance solo intitulée Mutante,raconte Emmanuel Vincent. D'inconnus dans la rue, elles se sonttransformées en une personne concrète. Je trouve cette transformationincroyable », ajoute-t-elle.
Cette performante sortie en 2017 et a faitle tour du monde. Elle évolue avec le temps et s’adapte bien à cettecirconstance actuelle du coronavirus virulent où le masque estindispensable pour tout le monde dans le lieu public.

Avec ses deux confrères Truong Minh Thy Nguyên et Pierre Larauza du groupe"Blender", Emmanuel Vincent a réalisé des projets artistiquesimportants à Hô Chi Minh Ville, grâce aux soutiens de la Wallonie-BruxellesInternationale (WBI). Ces artistes ont donné aussi des courtes formations auxétudiants de l’Université des beaux-arts de la ville. « Le sourirede la mutation » en 2017 à l’Espace Hanoi et «Unexpected Jumps» en2019 à Hô Chi Minh-Ville sont des expo-installations du groupe« Blender » sur l’urbanisme et bien appréciés du public.
Ayant des beaux-parents qui sontVietnamiens vivant en Belgique, avant le COVED-19, lors du Têt traditionnel,Emmanuel Vincent créerait la chorégraphie de performances musicales pour legroupe culturel et artistique Truong Son de l'Association des Vietnamiens enBelgique. Elle est aussi une « fan » de la gastronomie vietnamienne.
« J’aime tous les plats vietnamiens.La cuisine vietnamienne est variée, riche et délicate. J’aime le pho, le nem etparticulièrement, les nem nuong de Saigon. Pour moi, c’est encore la cuisine deHuê. Des petits plats mais très délicieux », sourit-elle.
Actuellement, Emmanuel Vincentpoursuit ses activités artistiques au sein du groupe Transitscape à Bruxelles.Elle attend avec impatience la reprise des vols commerciaux entre le Vietnam etl'Europe afin de pouvoir se rendre au Vietnam réaliser de nouveaux projetsartistiques.- VNA