Envue d’éviter le risque systémique que représente un secteur bancairefaible pour l’économie nationale, le gouvernement entend traiterdéfinitivement le problème d’un ratio de créances douteuses trop élevéd’ici à la fin 2015, ainsi qu’à améliorer la qualité du crédit, afind’assurer des bases saines au système bancaire vietnamien pour undéveloppement durable jusqu’en 2020.
Fin octobre, 54,3%des créances identifiées comme douteuses en septembre 2012 ont ététraitées, soit par recouvrement direct - jugement, réalisationd’hypothèque, soit indirect - par le jeu de la garantie du Fonds deprévention des risques ou par cession à la Compagnie de gestion desactifs du Vietnam (VAMC). Cette dernière a largement participé à cesopérations, puisqu’elle a acquis pour près de 95.000 milliards de dôngsde ces créances de sorte que le ratio, de 4,17% en juin, est passé à4,11% en juillet puis à 3,9% en août. Il est estimé actuellement àenviron 3,8% de l’encours national du crédit selon les organismes decrédit, et à 5,43% selon la Banque d’État du Vietnam (BEV).
LaVAMC, après traitement financier et juridique des créances, en a cédé àson tour par adjudication pour 3.500 milliards de dôngs, au-delà de sonplan initial de 2.500 milliards du début de l’année. Activitéfructueuse en un sens, puisque celle-ci a dégagé un bénéfice de 380milliards de dôngs, a indiqué Nguyên Quôc Hùng, président de son conseild’administration.
Selon Nguyên Thi Hông, vice-gouverneurde la Banque centrale, le traitement de ces créances est au coeur de larestructuration des banques commerciales et nombre de mesures ont étéprises pour ce faire, avec notamment la création de fonds de préventiondes risques, l'examen strict des projets nécessitant un financementbancaire, et, surtout, la création de la VAMC ... Cette tâche demeure,et les principes qui la gouverne également, a commencé par la volonté dugouvernement d’écarter toute intervention publique ou autre mesurerégalienne.
Ce qui ne signifie pas que le gouvernement estcomplètement détaché de cette tâche et, ces prochains mois, ilcontinuera d’accélérer le règlement des créances douteuses dans le cadrepropre des opérations de restructuration des organismes de crédit et,pour les autres créances, de soutenir le rôle de la VAMC, notamment enincitant une plus grande implication du marché financier, quels qu'ensoient les acteurs, vietnamiens ou non.
Ces créancesdouteuses remontent essentiellement à la période de grande embolie ducrédit bancaire, de 2008 à 2011, durant laquelle la croissance annuelledu crédit avait été jusqu’à 33%, et même un 53% en 2008...
Pendantun certain temps, nombre de banques ont cherché à atténuer, sinon àdissimuler leurs créances douteuses, même si, à terme, un telcomportement ne pouvait être que vain. Ces trois dernières années, laBEV a fait le ménage dans ces pratiques douteuses dont la dangerositén’échappe à personne... Après avoir pris des mesures d’assistance desétablissements étouffés par leurs créances douteuses, elle a instituéune étroite surveillance du secteur du crédit bancaire, a exposé legouverneur Nguyên Van Binh. Pratiques prudentielles et traitement descréances le conduisent à estimer le ratio à 6% de l’encours total ducrédit vers la fin de cette année.
La VAMC aussi veille àrationaliser son activité afin de «mieux voir venir», et c’est ainsiqu’elle enjoint les organismes de crédit impétrants de lui transmettreleur plan de cession de leurs créances douteuses dès le début de cetteannée, a précisé son président du Conseil d’administration, Nguyên QuôcHùng.
Côté "cuisine", d’ici 2015, la VAMC poursuivra sesacquisitions selon les deux modalités usuelles qu’elle a définies,émission d’obligations spéciales ou paiement monétaire suivant la valeursur le marché de la créance douteuse. Toutefois, à partir de 2016, lerecours aux obligations spéciales sera limité, compte tenu du fait quela VAMC possédera alors de 150.000 à 200.000 milliards de dôngs de fondsdisponibles.
Toutes les conditions semblent donc réuniespour mener l’opération à bonne fin, même si, jeunesse oblige d’un telmécanisme financier, des difficultés surgissent, faute d’expérience.Ainsi, pour la première année d’activité de la VAMC, le gouverneurNguyên Van Binh a souligné que l’élaboration d’une loi sur la VAMCserait nécessaire. Aujourd’hui, elle ne doit son existence et son statutqu’à une décision du Premier ministre.
En effet, "nousavons fait un inventaire de tous les textes à modifier qu’impliquait lacréation d’un mécanisme spécifique et novateur au Vietnam que représentel’objet de l’activité de la VAMC, mais modifier tous ces textes, enparticulier les arrêtés et circulaires, est une tâche titanesque. Fixerle statut de la VAMC par voie législative réglera ce problèmedéfinitivement...", a indiqué Nguyên Van Binh. Enfin, "nous avonségalement demandé au gouvernement d’augmenter le capital social de laVAMC de 500 à 2.000 milliards de dôngs pour accélérer son activité. Nousn’utiliserons toujours pas le budget d’État, et son activité estadossée par les politiques monétaires idoines de la BEV", a affirmé legouverneur. CVN/VNA

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