Hanoi (VNA) - La Banque mondiale (BM) affirme mardi 27 septembre dans un nouveau rapport publié à Hanoi que les réformes et les changements de politique sont essentiels à la réussite du secteur agricole du Vietnam.

Transformer l’agriculture va stimuler une croissance superieure, selon la BM hinh anh 1Lors de la publication du Rapport de développement du Vietnam 2016, le 27 septembre à Hanoi. Photo: VNA
L’agriculture et le système alimentaire du Vietnam se trouvent à un point tournant, observe le Rapport de développement du Vietnam 2016, "Transformer l’agriculture vietnamienne : Gagner plus avec moins".

Tout en ayant un bilan solide et de nombreuses possibilités de croissance future, à la fois dans le pays et à l’étranger, le secteur fait face à des défis démographiques, économiques et environnementaux, relève-t-il.

Pour rester compétitif sur le marché international, le rapport indique que le Vietnam a besoin d’améliorer l’offre, la qualité, et la sûreté des aliments à valeur ajoutée.

Il présente un programme de renforcement à court et à long termes des institutions publiques et des marchés qui sera nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux pour l’agriculture vietnamienne et le système alimentaire global.

"La production agricole du pays fait payer un tribut à l’environnement", a expliqué  Ousmane Dione, le directeur national de la Banque mondiale pour le Vietnam, Ousmane Dione.

"Le +business as usual+ n’est plus une option comme la croissance du secteur a ralenti, il est vulnérable aux aléas climatiques, et laisse une grande empreinte environnementale.
Le changement va aider à surmonter ces défis, à assurer l’avenir de la croissance agricole, à mieux répondre aux attentes et aux aspirations du peuple vietnamien", a-t-il indiqué.

Le rapport note que le secteur agricole du Vietnam a fait d’énormes progrès. Le pays a émergé comme l’un des principaux exportateurs mondiaux de produits agro-alimentaires et figure parmi les cinq premiers pour les produits aquatiques, le riz, le café, le thé, le noix de cajou, le poivre noir, le caoutchouc et le manioc.

Toutefois, le secteur connaît une faible qualité de la croissance, comme le montre de faibles bénéfices pour les petits agriculteurs, le sous-emploi considérable des travailleurs agricoles, la qualité des produits et la sûreté alimentaire incertaines, et l’innovation technologique ou institutionnelle limitée, selon le rapport.

La croissance agricole a surtout impliqué une augmentation des zones de culture ou une utilisation plus intense des intrants (tels que les engrais) et des ressources naturelles (comme l’eau).

Le rapport propose plusieurs recommandations politiques pour relever les défis. Le gouvernement peut déployer une combinaison efficace de réglementations améliorées, de meilleures incitations et de services rationalisés pour stimuler et surveiller une agriculture plus verte et un système de sûreté alimentaire et de protection du consommateur plus efficace.

Des instruments politiques peuvent aider à mieux gérer les risques liés à l’agriculture, ainsi qu’à créer et à maintenir un environnement favorable à l’agro-industrie. – VNA