Hanoï (VNA) - Un séminaire international sur la traduction et la réception du célèbre Truyện Kiều (Histoire de Kiêu) en France et en Francophonie s’est tenu le 21 novembre à l’amphithéâtre Vu Dinh Liên de l’Université de langues et d’études internationales (Université nationale de Hanoï). Les étudiants sont venus en nombre écouter les interventions d’experts sur cette question.
"Le Truyên Kiêu est très populaire au Vietnam, beaucoup de gens le connaissent par cœur. Moi, je l’aime depuis longtemps. Cette conférence est l’occasion de rencontrer des chercheurs qui ont passé leur vie à étudier la littérature vietnamienne et à traduire le Truyên Kiêu en langues étrangères", a confié Pham Hanh Trang, étudiante en 2e année à l’Université nationale de Hanoï.
L’événement a été organisé conjointement par le Département de langue et civilisation française de l’ULIS et l’Institut francophone international (IFI). Le directeur de l’IFI, Ngô Tu Lâp, a inauguré la conférence en rappelant que "le Truyên Kiêu est l’un des chef d’œuvre de la littérature vietnamienne. Lorsque nous l’étudions, nous nous imprégnons des valeurs culturelles littéraires de notre peuple vietnamien, et lorsque nous nous intéressons à sa traduction, nous nous faisons une idée sur la manière dont il est accueilli dans d’autres pays du monde".
Le Truyên Kiêu, une perle de la littérature vietnamienne
Le Truyên Kiêu, ou Kim Vân Kiêu, est un poème vietnamien écrit par Nguyên Du au début du XIXe siècle. Ses 3.254 lignes composées en vers lục bát (6-8 pieds), une forme de versification de la poésie traditionnelle vietnamienne, racontent la vie, les épreuves et les tribulations de Thuy Kiêu, une belle et talentueuse jeune femme qui a dû sacrifier son amour et sa vie pour sauver sa famille. Après une quinzaine d’années de souffrance, elle retrouve le bonheur et la sérénité.
"Le Truyên Kiêu est très populaire au Vietnam, beaucoup de gens le connaissent par cœur. Moi, je l’aime depuis longtemps. Cette conférence est l’occasion de rencontrer des chercheurs qui ont passé leur vie à étudier la littérature vietnamienne et à traduire le Truyên Kiêu en langues étrangères", a confié Pham Hanh Trang, étudiante en 2e année à l’Université nationale de Hanoï.
L’événement a été organisé conjointement par le Département de langue et civilisation française de l’ULIS et l’Institut francophone international (IFI). Le directeur de l’IFI, Ngô Tu Lâp, a inauguré la conférence en rappelant que "le Truyên Kiêu est l’un des chef d’œuvre de la littérature vietnamienne. Lorsque nous l’étudions, nous nous imprégnons des valeurs culturelles littéraires de notre peuple vietnamien, et lorsque nous nous intéressons à sa traduction, nous nous faisons une idée sur la manière dont il est accueilli dans d’autres pays du monde".
Le Truyên Kiêu, une perle de la littérature vietnamienne
Le Truyên Kiêu, ou Kim Vân Kiêu, est un poème vietnamien écrit par Nguyên Du au début du XIXe siècle. Ses 3.254 lignes composées en vers lục bát (6-8 pieds), une forme de versification de la poésie traditionnelle vietnamienne, racontent la vie, les épreuves et les tribulations de Thuy Kiêu, une belle et talentueuse jeune femme qui a dû sacrifier son amour et sa vie pour sauver sa famille. Après une quinzaine d’années de souffrance, elle retrouve le bonheur et la sérénité.
Le chercheur Alain Guillemin, venant de l’Université aix-Marseille, parle des traductions du Truyên Kiêu en français. Photo : CVN
Alain Guillemin, venu de l’Université aix-Marseille et chercheur au Centre national de recherche scientifique en France, a passé presque toute sa vie à faire de la recherche sur la littérature vietnamienne et une grande partie de ses recherches portent sur le Truyên Kiêu. Selon lui, le Truyên Kiêu est l’adaptation en vers vietnamiens d’un roman chinois en prose dont Nguyên Du a respecté l’intrigue, les noms de lieux, le cadre chinois. Mais "Nguyên Du ne se contente pas de traduire, il élague, ajoute, modifie, adapte et sous sa plume le Kiêu devient une œuvre typiquement vietnamienne, notamment par le choix de la métrique, le lục bát".
Nguyên Du, également connu sous le nom Tô Nhu et Thanh Hiên, a été reconnu parmi les 108 célébrités mondiales de la culture par l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) en 2003.
Les défis de la traduction
Considéré comme l'œuvre littéraire vietnamienne la plus importante jamais écrite, le Truyên Kiêu a été traduit dans plus de 20 langues en 35 versions. Alain Guillemin a mis en évidence ce qui, au niveau du fond comme de la forme, constitue les plus grands défis pour les traducteurs français du Truyên Kiêu et leurs lecteurs. Il a également analysé les traductions faites sous domination coloniale et enfin, il a parlé des traductions faites après l’indépendance.
Pour sa part, Professeur-Docteur Nguyên Huy Hoàng, qui a participé à la traduction du Truyên Kiêu en russe a partagé les difficultés en ce qui concerne la traduction de cette œuvre en russe. "La traduction du Truyên Kiêu en langue russe constitue un grand défis vis-à-vis des traducteurs. Plus d’un siècle et demi s’est écoulé, la valeur du chef-d’œuvre reste inchangeable. En particulier, le langage utilisé reste encore moderne".
L’occasion d’un échange culturel
L’échange culturel est un facteur important dans le développement des valeurs spirituelles de l’Humanité. Pourtant, ce il n’est pas beaucoup étudié à l’heure actuelle. Ainsi, ce séminaire a pour but d’apporter aux étudiants, aux chercheurs en sciences humaines et sociales et à ceux qui s'intéressent au domaine de la recherche en traduction, l'occasion de se rencontrer et d'échanger à travers les valeurs culturelles classiques, dont fait partie l’histoire de Kiêu.
Les participants au séminaire ont pu se mémoriser les vers du Truyên Kiêu via la voix de l’Artisane Émérite Nguyên Hông Oanh. Cette dernière est célèbre au Vietnam pour son art de déclamations des vers du Truyên Kiêu. Actuellement, elle est vice-directrice du Centre de développement d’échanges culturels et scientifiques relevant de l’Association de la psychologie et de l’éducation du Vietnam. C’est sur sa voix douce et profonde récitant les vers du Truyên Kiêu que le séminaire a pris fin.-CVN/VNA