Lors d'une interview accordée à l'Agence vietnamienne d'Information(VNA), M. Luong Hoang Thai qui est le chef adjoint de la délégationvietnamienne participant au 19e tour de négociations du TPP au Brunei, aégalement estimé que l'ouverture des marchés des parties à cet accorddonnera l'opportunité aux entreprises vietnamiennes de se développermieux sur le marché étranger.
Le TPP contribuera aussi àl'amélioration de l'environnement d'affaires du Vietnam, ne serait-cequ'à travers les engagements pris par ce dernier, notamment concernantla réforme des conditions d'activité des entreprises publiques quidevrait accélérer mécaniquement la restructuration de l'économienationale, selon lui.
Le TPP est considéré comme unfacteur d'essor du développement du Vietnam en lui donnant un meilleuraccès à une partie non négligeable du marché mondial, c'est-à-dire etentre autres, à une croissance significative de ses exportations.
De toutes les parties à ce futur accord, c'est le Vietnam qui estconsidéré en retirer le plus de profit. En effet, il permettra à sesproduits d'exportation majeure - textile et habillement, chaussures,produits agricoles... - de ne plus être taxés, contrairement àaujourd'hui où ils supportent un taux d'entre 17 et 30 %. Au delà de laprogression directe de son chiffre d'affaires à l'export, de nombreuxinvestisseurs étrangers iront investir au Vietnam afin de profiter deces dispositions fiscales.
C'est ce futur investissementdirect étranger et les transferts de technologies qu'il implique de lapart des entreprises à participation étrangère qui permettront auxsociétés vietnamiennes d'améliorer leur compétitivité.
Hors TPP, les exportations vietnamiennes ne s'établiraient qu'à 239milliards de dollars en 2025, contre 307 milliards de dollars dans lecas contraire. Ce sont en particulier les exportations de textile,d'habillement et de chaussures qui en bénéficieront le plus avec unecroissance estimée à 45,9 %.
En dehors de l'intérêtimmédiat qu'il représente, le TPP permettra au Vietnam d'accélérer sarestructuration économique d'un économie à dominance agricole vers uneéconomie industrielle et de services, et donc d'atteindre son objectifd'être un pays industrialisé et moderne en 2020, a conclu M. Luong HoangThai.
Cet important accord, qui pourrait être signé enjuin 2014, va créer la plus vaste zone économique au monde représentant40 % du PIB mondial, soit 29.000 milliards de dollars, et 30 % ducommerce mondial.
Les parties sont l'Australie, leBrunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, laNouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. Unefois en vigueur, il instituera l'une des plus grandes zones delibre-échange du monde de plus de 792 millions de personnes, et dont lavocation, à travers une intégration économique, est de s'étendre par lasuite à l'ensemble de la région Asie-Pacifique.
Lesnégociations portent sur les cinq secteurs principaux que sont lapropriété intellectuelle, les mesures phytosanitaires, les barrièrestechniques au commerce, les télécommunications et l'e-commerce, ainsique les services et l'investissement. -VNA