Hanoi (VNA) - Semblable au modèle de développement de pays comme la Corée du Sud et Singapour, le Vietnam se concentre sur les investissements dans les infrastructures pour atteindre son objectif de devenir d'ici 2045 un pays développé et à revenu élevé, selon le magazine américain The Diplomat.
Les infrastructures est un sujet mentionné en permanence ces derniers temps. Les États-Unis se disputent un plan d'infrastructures de milliers de milliards de dollars, tandis que Singapour a récemment annoncé qu'il mobiliserait des milliards de dollars sur le marché des capitaux pour consolider ses infrastructures nationales.
Il n'est donc pas surprenant que le Vietnam, l'une des économies les plus dynamiques au monde, se concentre également sur le développement de ses infrastructures. Le mois dernier, le ministère des Transports et des Communications a dévoilé le projet de planification du réseau routier, qui juge nécessaire d'investir dans les infrastructures à hauteur d'environ 65 milliards d’USD, avec la construction de 5.000 km d'autoroutes, de ports en eau profonde à Hai Phong, de lignes ferroviaires à grande vitesse nord-sud et l'aéroport international de Long Thanh, à environ 40 km de Ho Chi Minh-Ville.
Fondamentalement, le Vietnam a une dynamique de croissance rapide, et dans le même temps, l'État s'efforce constamment de soutenir le développement des infrastructures afin de maintenir le rythme de développement. En outre, l'économie vietnamienne se concentre sur trois facteurs principaux: l'investissement, la production et l'exportation.
Plus précisément, les investissements se dirigent vers les zones qui satisfont à des facteurs tels que main-d'œuvre abondante, production, transformation ou exportation de produits à forte valeur ajoutée.
Ce modèle est similaire à la façon dont la Corée du Sud ou Singapour sont devenus des pays à revenu élevé. Jusqu'à présent, le Vietnam a appliqué ce modèle de manière relativement efficace, avec d'importants flux de capitaux d'investissement, une croissance rapide du revenu par habitant et une stabilité macroéconomique.
Le plus important pour ce modèle de développement est la capacité des infrastructures de transport à répondre à la demande alors que le volume commercial augmente rapidement. À mesure que la capacité de production augmente, les liaisons rail-route doivent être meilleures pour transporter des marchandises partout, et les aéroports et ports maritimes doivent s'agrandir pour gérer le volume croissant de marchandises d'import-export.
LG Display a récemment annoncé qu'elle investirait 750 millions d’USD supplémentaires à Hai Phong. Cet investissement permettra à la société de technologie sud-coréenne de porter la valeur de son investissement initial dans la ville à 3,25 milliards d’USD. C'est aussi la raison pour laquelle le renforcement de la capacité portuaire de Hai Phong est une priorité majeure.
Le point important est la taille et les stratégies du financement. L'étude sur la Stratégie de développement durable des transports au Vietnam publiée par le gouvernement en 2000 a également formulé une recommandation similaire, axée sur le développement d’un corridor routier nord-sud et l'expansion des ports maritimes internationaux.
Selon un rapport, le coût total de 2000 à 2010 était de 12,6 milliards d’USD, provenant principalement de l'APD (aide publique au développement). En 2010, un deuxième rapport a été publié, avec un coût minimum des infrastructures nationales de transports de 2009 à 2020 estimés à 40,7 milliards d’USD. Ce rapport se concentre sur le rôle du secteur privé, moins dépendant de l'APD, reflétant la croissance de l'économie vietnamienne.
En particulier, un récent projet de planification du réseau routier a continué de renforcer le rôle du secteur privé, avec un coût estimé à environ 65 milliards d’USD. Le ministre des Transports et des Communications Nguyen Van The a proposé "d'examiner le projet d'émettre des obligations d'État pour développer les infrastructures de transport".
En général, à mesure que les ressources économiques sont grandes, le coût et la complexité des projets d'infrastructures augmentent, ce qui nécessite une capacité plus élevée pour gérer les problèmes de demande et de financement à long terme. - CPV/VNA