Lors d'une interview par la presse, Mme Nguyen Thi Hong a affirmé que la banque centrale continuera d'assurer la stabilité de la parité de change en prenant des mesures appropriées, dont la vente de devises étrangères.
Depuis janvier, la Banque d'Etat a ajusté à hauteur de 1 % le taux de change à deux reprises, les 7 janvier et 7 mai. Elle a donc utilisé toutes la marge de manoeuvre disponible. Mme Nguyen Thi Hong a constaté que ces réajustements avaient permis de stabiliser le marché et aidé les entreprises à élaborer leurs plans jusqu'à la fin de l'année. En analysant la situation sous plusieurs aspects, la Banque centrale a décidé de respecter les orientations définies en début d'année.
Premièrement, la dépréciation du dông profitera aux exportations mais affectera la production domestique en raison de ses importations de matières premières. En outre, les produits d'export du Vietnam sont normalement vendus à un bas prix, leur compétitivité étant faible. Une dépréciation pour une meilleure compétitivité prix ne produira donc pas de grands effets.
Deuxièmement, les importations du Vietnam représentent plus de 80 % du PIB national, et une dépréciation entraînerait de grandes difficultés pour les importateurs vietnamiens.
Troisièmement, le réajustement du taux de change au-delà de l'amplitude définie alourdira l'endettement public qui représente déjà près de 65 % du PIB national.
Par ailleurs, les risques de montée des prix en raison de la hausse des cours des carburants, ainsi que plusieurs autres analyses, justifient le respect de cette amplitude de 2 % de la Banque d'Etat du Vietnam. -VNA
La Banque d'Etat du Vietnam poursuivra la gestion du taux de change en le maintenant dans l'amplitude de 2 % définie en début d'année, selon son vice-gouverneur, Mme Nguyen Thi Hong.