Hanoï (VNA) – Renforcer l'accessibilité des handicapés aux transports routiers. Tel était le thème du colloque tenu vendredi 29 septembre à Hanoï, à l’initiative du Centre d’action pour le développement de la communauté (ACDC), en coopération avec l’Institut de la stratégie et de développement des transports et de la communication ainsi que de la Fédération des personnes handicapées du Vietnam.
Le colloque visait à évaluer les besoins des handicapés en matière de services de transport et proposer des solutions pour améliorer la situation.
Le gouvernement a promulgué de nombreuses politiques concernant les personnes handicapées. Cependant, les difficultés demeurent dans les transports publics. «Le ministère des Transports et des Communications met en œuvre le projet d’assistance aux personnes handicapées pour la période 2012 – 2020. Il a permis à plus de 42.600 personnes handicapées de Hanoï d’avoir gratuitement des cartes de bus», a informé Nguyên Ngoc Dung, représentant du ministère des Transports et des Communications.
Concernant les transports ferroviaires, près de 3.000 personnes handicapées ont bénéficié de réductions sur le prix des billets. «En outre, il y a aussi des voies d’accès prioritaires pour les personnes handicapées dans les gares de Hanoï, Hô Chi Minh-Ville, etc.», ajoute-t-il.
Les compagnies aériennes, quant à elles, ont décidé de réduire de 15 % leurs prix en faveur de plus de 65.000 handicapés.
Opinions des malvoyants et malentendants
D’après Dinh Viêt Anh, représentante de l’Association des malvoyants du Vietnam, «les transports jouent un rôle indispensable pour les personnes handicapées, et les malvoyants en particulier, dans leurs études, leur travail et donc, dans leur intégration à la société». Dans le bus, il y a désormais un système d’annonce des points d’arrêt. L’attitude des chauffeurs et des contrôleurs s’améliore de plus en plus. En outre, les bus étatiques proposent également des services gratuits.
«Cependant, les malvoyants ont de nombreuses difficultés lorsqu’ils attendent le bus, parce qu’ils ne peuvent pas le voir arriver», partage-t-elle, avant de s’inquiéter des «bousculades aux heures de pointe qui causent toujours de l’anxiété aux personnes à mobilité réduite».
Selon la jeune malvoyante Dinh Viêt Anh, «il est nécessaire de remettre en état les trottoirs et d’installer des systèmes d’annonce sonore aux carrefours pour la sécurité des malvoyants».
En ce qui concerne des malentendants, la motocyclette est un moyen favorable pour le déplacement, mais, il frappe des difficultés pour avoir un permis de conduire, à cause de l’inacceptation de la police routière. «Dans plusieurs localités, des malentendants n’ont pas accès à la carte de bus gratuit», se plaint Nguyên Tuân Lich, représentant de l’Association des malentendants du Vietnam.
Face à cette situation, «l’Association des personnes handicapées du Vietnam souhaite la participation de représentants des personnes en situation de handicap dans la conception et la mise en œuvre de projets les concernant», souligne-t-il.
Ce colloque entrait dans le cadre du projet de «Renforcement de l’application des droits des handicapées», réalisé par l’ACDC de 2015 à 2018, grâce aux assistances financières de l'Agence américaine pour le développement international (USAID). L’objectif est d’aider les organes concernés à perfectionner le cadre juridique concernant les personnes en situation de handicap, d’organiser des activités de sensibilisation, des programmes d’assistances et des plans d’action.
Le Centre d’action pour le développement de la communauté (ACDC) est un organisme non gouvernemental. Son objectif est de venir en aide aux handicapés et personnes en difficulté au Vietnam. Avec comme slogan «Joies partagées et aller toujours plus haut», l’ACDC s’efforce sans relâche de leur créer un environnement de vie favorable. - CVN/VNA