L'Association des sciences et de l'histoire du Vietnam, l'Église bouddhique du Vietnam, le journal "An Ninh Thu Dô", et la compagnie Huu Nghi A Châu ont remis dimanche à l'Opéra de Hanoi les 60 statues du génie Giong à des villes, provinces, individus et organisations.

Ces statues de 80 cm de hauteur pèsent près de 60 kilos. Elles ont été moulées selon les techniques traditionnelles par le sculpteur Nguyên Kim Xuân.

Dans sa lettre de félicitations, le président du Vietnam Truong Tan Sang a estimé que le moulage de ces 60 statues a une grande signification au regard de la commémoration du 60e anniversaire de la Libération de la capitale de Hanoi (10 octobre) et la célébration du 15e anniversaire de la reconnaissance de Hanoi en tant que "ville de la paix" par l'UNESCO.

Selon Duong Trung Quoc, secrétaire général de l'Association des sciences et de l'histoire du Vietnam, Thanh Giong-Phu Dong Thien Vuong, est le plus important des quatre Génies immortels de la croyance populaire du Vietnam.

La légende du génie Giong (Thanh Giong) est connue de tous les Vietnamiens. Sous le règne du 6e roi Hùng (époque du premier État de la nation vietnamienne, le Van Lang des Lac Viêt, à partir du 1er millénaire av. J.-C.), une vieille fille du village de Giong (ou Phù Dông, actuellement Gia Lâm, Hanoi) posa le pied dans l'énorme empreinte d'un pied divin et donna naissance à Giong.

Lors de ses premières années, le garçonnet ne parla pas, restant couché sur son lit. À cette époque, les envahisseurs venus du Nord ravageaient le pays. Un jour, le héraut royal traversa le village pour mobiliser l'aide du peuple et, à peine les porte-voix se furent tus, que l'enfant se leva et demanda d'aller combattre l'ennemi.

Il mangea comme 4, grandit rapidement et demanda au roi une cuirasse, un casque et un coursier. Il fonça sur l'ennemi, combattant avec rage. Son fouet de fer brisé, il arracha des bosquets de bambou pour s'en servir comme arme. La victoire acquise, du mont Da Chông (aujourd'hui Soc Son, Hanoi), il s'envola vers le ciel sur son cheval. Le roi l'investit alors en tant que Phù Dông Thiên Vuong (roi céleste de Phù Dông). -VNA