Progrès de la médecine vietnamienne en 2018

L’an dernier, le secteur national de la santé a réalisé d’importantes avancées dans le traitement des patients, la fabrication d’équipements médicaux et de produits pharmaceutiques.
Progrès de la médecine vietnamienne en 2018 ảnh 1Le succès de cette greffe pulmonaire marque une avancée majeure dans le domaine de la transplantation d’organes au Vietnam.

Hanoï (VNA) - L’an dernier, le secteur national de la santé a réalisé d’importantes avancées dans le traitement des patients, la fabrication d’équipements médicaux et de produits pharmaceutiques. Des efforts qui répondent à la demande croissante en services de santé de qualité.

En février, les chirurgiens de l’Hôpital central militaire 108 à Hanoï ont réalisé avec succès une greffe d’un poumon prélevé sur un donneur en état de mort cérébrale. Une première au Vietnam. Cette réussite a marqué une nouvelle avancée dans la greffe d’organes, après celles de rein et de foie menées ces deux dernières années.

Le patient, Trân Ngoc Hanh, 54 ans, originaire de la province de Nam Dinh (Nord), souffrait d’une grave insuffisance respiratoire causée par une maladie pulmonaire obstructive chronique en stade terminal. Son état s’aggravait et sa vie était menacée.

L’opération a eu lieu le 26 février 2018 en plus de sept heures. Outre trois experts étrangers venus de France et de Belgique, cette greffe de poumon a réuni 60 professeurs, médecins, aides-soignants et techniciens de l’Hôpital 108. D’après son directeur, le Pr-Dr Mai Hông Bàng, "si les greffes de rein, foie, cœur ou cornée sont effectuées depuis longtemps au Vietnam, celle de poumon restait un grand défi pour la médecine nationale".

En plus des deux poumons du donneur en état de mort cérébrale, les médecins lui ont prélevé plusieurs autres organes pour six autres greffes, à l’Hôpital central militaire 108 et à l’Hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-Ville. Actuellement, l’état de santé des greffés est stable.

Banque de tissus

En octobre 2018, l’Hôpital Viêt Duc (vietnamo-allemand) à Hanoï a mis en service la première banque de tissus du Vietnam. Elle a pour mission de collecter et de conserver les tissus pour les fournir aux établissements de santé. Elle coopérera aussi avec d’autres banques de tissus dans le monde, des individus et des organisations étrangères.

L’Hôpital vietnamo-allemand est l’un des établissements de santé arrivant en tête dans les interventions chirurgicales. Il effectue chaque année des dizaines de milliers d’opérations, et les greffes d’organes sont ses points forts. Sa banque de tissus conserve actuellement près de 1.000 morceaux de crâne, des centaines d’échantillons de sperme et de tissus testiculaires.  
  
Avec la création de cet établissement, l’Hôpital Viêt Duc veut devenir un centre de recherche et de formation de premier plan sur la conservation de tissus et la transplantation de cellules souches, ainsi que sur le transfert de technologies à d’autres banques de tissus qui seront également créées au Vietnam dans l’avenir.

Stent "made in Vietnam"

Face aux besoins de plus en plus élevés en tuteur vasculaire, la Compagnie d’équipements médicaux USM Healthcare à Hô Chi Minh-Ville a fabriqué avec succès un stent vasculaire "made in Vietnam", de qualité équivalente à ses homologues étrangers mais d’un coût bien moindre.

Vo Xuân Bôi Lâm, directrice de l’USM Healthcare, indique qu’actuellement, le pays compte 1.400 sociétés spécialisées dans le commerce d’équipements médicaux, mais en revanche, très peu se consacrent à la fabrication de ce type de matériel. En Asie du Sud-Est, seul Singapour peut fabriquer des stents grâce au transfert de technologies suisses.

Selon l’USM Healthcare, les produits vietnamiens sont vendus 30-40% moins chers que ceux importés. "Il s’agit d’une fierté pour le secteur médical du Vietnam. Ce succès va permettre à de nombreux patients souffrant de maladies cardiovasculaires d’avoir accès à cette technique de pointe et de réduire les dépenses de l’assurance santé", estime le Dr Nguyên Thuong Nghia, chef de la Clinique d’intervention de l’Hôpital Cho Rây.

D’après lui, le prix d’une pose de stent varie entre 70 et 100 millions de dôngs, une grande somme pour la plupart des patients vietnamiens, et ce bien qu’une partie soit prise en charge par l’assurance santé. Chaque année, rien qu’au seul Hôpital Cho Rây, environ 20.000 patients nécessitent une telle intervention.

Vaccins nationaux

Depuis avril 2018, le vaccin contre la rougeole et la rubéole (MRVAC), produit par le Centre de recherche et de production de vaccins et de biologie (POLYVAC), figure dans le Programme national de vaccination élargi. Plus de 50.000 enfants de 18 à 24 mois de 19 villes et provinces en ont bénéficié, sans effets secondaires.

Actuellement, ce programme fournit gratuitement 12 vaccins aux enfants de l’ensemble du pays. Il témoigne des grands efforts du gouvernement pour réduire le taux de mortalité infantile et celui d’enfants atteints de maladies contagieuses. Il a contribué à protéger six millions de jeunes enfants et à prévenir 40.000 décès ces deux dernières décennies.

Selon Nguyên Thanh Long, ancien vice-ministre de la Santé, le Vietnam est l’un des 42 pays à pouvoir produire des vaccins, dont la plupart pour son Programme de vaccination élargi. En 1962, il a produit son premier vaccin, contre la poliomyélite. Depuis, ce secteur ne cesse de se développer. Le pays fabrique désormais de nombreux vaccins contre tuberculose, diphtérie, coqueluche, tétanos, rougeole, poliomyélite, hépatite B, pneumonie/méningite purulente causée par Hib, encéphalite japonaise B, choléra et typhoïde. -CVN/VNA

Voir plus

Trân Câm Tu, membre du Bureau politique et permanent du Secrétariat du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV), s'exprime lors de la réunion. Photo: VNA

Appel à un financement durable de la santé

Trân Câm Tu, membre du Bureau politique et permanent du Secrétariat du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV), a présidé ce vendredi 10 octobre à Hanoi une séance de travail avec le Comité du Parti du ministère de la Santé, en présence de représentants des organes concernés.

Nguyen Thi Tuyen, vice-présidente du Comité central du Front de la Patrie du Vietnam (VFF) et présidente de l'Union des femmes vietnamiennes (droite) et Silvia Danailov, représentante de l'UNICEF au Vietnam. Photo : VNA

Le Vietnam appelle à un renforcement du partenariat avec l'UNICEF pour la protection de l'enfance et l'égalité des sexes

Nguyen Thi Tuyen, vice-présidente du Comité central du Front de la Patrie du Vietnam (VFF) et présidente de l'Union des femmes vietnamiennes, a appelé à une collaboration accrue entre le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et les organisations politiques et sociales vietnamiennes afin de développer des programmes complets de protection et de soins de l'enfance.

17.000 femmes de moins de 35 ans ayant eu au moins deux enfants bénéficient d’un soutien financier conformément aux résolutions 40/2024/NQ-HDND et 32/2025/NQ-HDND du Conseil populaire de Hô Chi Minh-Ville. Photo: VNA

Faible taux de natalité : Hô Chi Minh-Ville intensifie ses politiques de soutien

Hô Chi Minh-Ville figure parmi les 21 villes et provinces du pays affichant un faible taux de natalité. Les statistiques du rapport annuel 2024 indiquent que le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est de 1,43. Bien que la ville bénéficie encore du « dividende démographique », avec une population active représentant 70,7 %, elle fait face à un vieillissement rapide : plus de 1,46 million de personnes âgées, soit 10,49 % de la population totale.

La Dr Angela Pratt, représentante de l’OMS au Vietnam. Photo : VGP

Le Vietnam place la santé au cœur de l’action climatique

Le Vietnam et trois agences des Nations Unies ont réaffirmé leur engagement commun à placer la santé au cœur de l’action climatique, en veillant à ce que les politiques climatiques protègent les vies, renforcent la résilience et ne laissent personne de côté.

Photo : Hôpital général Tâm Anh

Le Vietnam détient un premier record asiatique en fécondation in vitro

L’Hôpital général Tâm Anh de Hô Chi Minh-Ville a été reconnu par l’Asian Records Organisation (ABR) comme le premier hôpital d’Asie à développer un système «laboratoire dans un laboratoire» pour la manipulation de gamètes et la culture d’embryons dans le domaine de la fécondation in vitro.

Soins médicaux pour un patient atteint de la dengue. Photo: VNA

Hanoi connaît une recrudescence de cas de dengue

Bien que les cas de dengue à Hanoi aient diminué par rapport à la même période l’année dernière, la maladie montre des signes de recrudescence ces dernières semaines, a rapporté le Centre de contrôle des maladies de Hanoi (CDC de Hanoi).