Selon le chef adjoint du Département général de la circulation routière(MTC), Pham Quang Vinh, les besoins de construction sont importants.Dans les montagnes du Nord, du Tây Nguyên ou du Tây Nam Bô (Nam Bôoccidental), les ponts suspendus sont l’unique système de communicationpermettant de relier les hameaux et de faciliter le déplacement deshabitants. Nombre d’entre eux, vieux de plusieurs décennies,représentent un danger certain.
La rupture sous lepoids d'un cortège funéraire du pont Chu Va, dans la provinceseptentrionnale de Lai Châu, en janvier dernier, qui a fait huit mortset 36 blessés, a fait couler beaucoup d’encre. Un reportage sur desprofesseurs du hameau de Sam Lang, province de Diên Biên (Nord),utilisant un grand sac en plastique pour faire traverser une rivière encrue à des élèves en raison de l’absence de pont a aussi jeté unelumière crue sur la situation de ces communes reculées, où l’on peutperdre la vie à tout moment, en se rendant au marché où à l’école,fautes d’infrastructures de base.
Récemment, denombreux habitants des provinces du Tây Nguyên (Hauts plateaux duCentre) comme Kon Tum, Dak Lak, Lâm Dông se sont plaints du mauvais étatde ponts suspendus. Parmi eux, le pont du hameau de Tliêr, district deKrông Bông, province de Dak Lak. Construit en 2005, long de 98 m, il esten état lamentable. Pourtant, chaque jour, des dizaines de petitscamions chargés de marchandises l’empruntent. Selon des chiffrespréliminaires, le Tây Nguyên compte des centaines de ponts à la sécuritéprécaire.
Dans la province de Cao Bang (Nord),parmi les 78 ponts suspendus en service, beaucoup sont abîmés. En plus,aucun panneau ne précise la charge maximale autorisée (dans le cas del’accident tragique du pont Chu Va, la surcharge était en cause). Leursplanchers en bois doivent être remplacés.
Pour sapart, Lang Van Hoà, directeur du Service des transports et descommunications de la province de Bac Kan (Nord), fait savoir que cetteprovince a besoin de 25 milliards de dôngs pour réparer 120 de cesponts. Bac Kan a demandé au ministère des Transports et desCommunications (MTC) de les réparer avant la saison des crues.
Ces dernières années, la construction d’ouvrages de circulation,notamment à la campagne, est allée bon train. Mais dans les coinsreculés, en raison du manque de fonds, la vie reste difficile. Parfois,les habitants doivent traverser les rivières à gué, à leurs risques etpérils.
Face à cette situation, le Départementgénéral de la circulation routière du Vietnam a soumis au MTC le projetsur la construction de ponts suspendus dans 28 provinces montagneuses duNord, du Centre et du Tây Nguyên. Il envisage aussi d’étudier un autreprojet de construction de ponts suspendus dans les 22 provinces lesmoins peuplées. Selon ce projet, environ 186 ponts suspendus serontconstruits, d’un fonds d’investissement de 1.700 milliards de dôngs.
Afin de déployer ce projet dans les meilleurs délais,le MTC a demandé au gouvernement d’utiliser une partie du budgetétatique pour construire des ponts dans les lieux où les habitantsprennent des risques et où les besoins de déplacement sont importants.Le reste sera mobilisé auprès d’autres sources.
«Ceprojet contribuera à la croissance économique, à l’éradication de lapauvreté ainsi qu’au développement du système de communication dans lesprovinces montagneuses et reculées», a affirmé son vice-ministre Lê DinhTho.
Un grand nombre de programmes sont réservésau développement des réseaux de communication rurale comme le programme135 (programme de développement socio-économique dans les communesmontagneuses en grande difficulté), le projet de construction à titreexpérimental de ponts ruraux réalisé par l’Union de la jeunessecommuniste Hô Chi Minh ou ceux financés par l’Agence japonaise decoopération internationale, la Banque asiatique pour le développement oula Banque mondiale... – VNA