Le projet de renforcement des capacités des ethnies minoritaires dans la préservation et le développement de leur culture et de suppression des pratiques arriérées est mis en œuvre de 2013 à 2020. Échange avec Hoàng Duc Hâu, chef du Département de la culture des ethnies.
- Quels sont les objectifs de ce projet ?
La plupart des ethnies minoritaires du Vietnam, dont celles ayant une population de moins de 10.000 personnes, vivent souvent dans les zones en difficulté économique, isolées ou reculées, ou les communications terrestres ne sont pas aisées. Le taux de foyers pauvres relevant d’ethnies demeure élevé. Mais surtout, nombre de ces foyers ethniques perdent progressivement leur culture, oubliant leur langue, leur écriture, et même, pour certains, leurs tenues traditionnelles.
La préservation de leurs cultures en toute urgence, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des ethnies minoritaires d’une population de moins de 10.000 personnes, sont désormais impératives. C’est l’une des raisons principales de l’élaboration et du lancement de ce projet par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. Ses objectifs sont de préserver et de promouvoir les valeurs culturelles traditionnelles des plus petites ethnies. Un soin attentif est porté aux ethnies déplacées en raison de la construction de centrales hydroélectriques, afin qu’elles aient une réelle opportunité de conserver leur culture et d’améliorer leur niveau de vie dans leur nouvel environnement de vie.
- Quelles en sont les tâches majeures ?
Il y en a deux, le renforcement des activités de préservation des valeurs culturelles au sein de ces ethnies minoritaires qui seront directement prises en charge par le budget d’État, ainsi que la suppression des pratiques sociales arriérées dangereuses ou trop incompatibles avec une vie moderne. Sont concernées en l’occurrence cinq ethnies de moins de 1.000 personnes (Si La, O Du, Brâu, Ro Mam et Pu Péo), six de moins de 5.000 membres (Công, Mang, Bô Y, Lô Lô, Co Lao et Ngai), et cinq de moins de 10.000 personnes (Lu, Pà Then, Chut, La Ha et La Hu).
Il faut y ajouter toutes celles qui ont été relogées dans les provinces de Lào Cai, Son La, Lai Châu, Diên Biên (Nord), de Quang Tri, de Quang Nam (Centre), de Gia Lai et de Kon Tum (hauts plateaux du Centre). La démarche concrète mise en œuvre est, en premier lieu, d’évaluer leur vie et leur patrimoine culturel, ainsi que leur situation, afin d’élaborer les politiques et mesures adéquates en vue de préserver ces dernières et d’améliorer leur niveau de vie. Ensuite, nous choisissons certains villages où de nombreuses ethnies minoritaires se rassemblent afin d’organiser des activités permettant de préserver leur culture, matérielle comme immatérielle, ce qui concerne leur habitat, architecture, leurs tenues, gastronomie, us et costumes, leurs fêtes, musique, langue orale et écrite, leur littérature...
Par ailleurs, nous déterminons et prenons des mesures pour conserver l’activité des villages de métier traditionnel, ce qui permet dans le même temps de faire comprendre aux membres de ces ethnies l’intérêt de perpétuer leurs cultures, en faisant intervenir, entre autres, des artisans, des personnes prestigieuses de leurs communautés. De même, des clubs de culture et d’arts traditionnels sont créés pour renforcer les activités culturelles communautaires, notamment dans l’organisation de leurs fêtes traditionnelles.
- Sur quelle durée s’étend ce projet ?
Lancé en 2003, il se poursuivra jusqu’en 2020 avec deux phases. La première, d’ici à 2015, concerne les ethnies de moins de 1.000 membres, celles qui ont été déplacées pour les besoins de construction de centrales hydroélectriques, mais aussi la préservation d’une trentaine de villages de métier traditionnels exemplaires des plus petites de ces ethnies. La seconde privilégiera la sauvegarde des cultures des ethnies de moins de 10.000 personnes, et comprend aussi une aide à la conservation de l’espace culturel traditionnel de 20 villages des 16 ethnies concernées.
Avis de responsables
* Trân Huu Son, chef du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Lào Cai : L’ethnie Bô Y, d’environ 1.500 membres, de notre province bénéficie de ce projet. Nous poursuivons actuellement l’étude de tous ses villages, ce qui nous permet de découvrir des patrimoines culturels très riches dans cette communauté. Nous nous intéressons en particulier à la sauvegarde de ses valeurs culturelles immatérielles comme les critères de choix du site des villages, ses pratiques cultuelles et ses rites... Concernant ses tenues, l’ethnie Bô Y se distingue des autres ethnies du Vietnam. Mais, peu demeurent aujourd’hui. Quant à la langue des Bô Y, elle s’est malheureusement perdue il y a 50 ans environ, il n’en reste que quelques traces anciennes d’idéogrammes.
* Nguyên Huu Thang, chef du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Quang Tri : Ces dernières années, nous multiplions nos actions en vue de sauvegarder les valeurs culturelles des ethnies de notre localité. Nous privilégions l’édification d’une vie civilisée, la suppression des mœurs arriérées, la construction de maisons pour les activités communautaires, le renforcement de la sensibilisation à leur culture par la projection de films, la fourniture de livres. Nous nous sommes profondément impliqués dans la coordination de nos activités relevant de la mise en oeuvre du projet récemment adopté par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. - VNA
- Quels sont les objectifs de ce projet ?
La plupart des ethnies minoritaires du Vietnam, dont celles ayant une population de moins de 10.000 personnes, vivent souvent dans les zones en difficulté économique, isolées ou reculées, ou les communications terrestres ne sont pas aisées. Le taux de foyers pauvres relevant d’ethnies demeure élevé. Mais surtout, nombre de ces foyers ethniques perdent progressivement leur culture, oubliant leur langue, leur écriture, et même, pour certains, leurs tenues traditionnelles.
La préservation de leurs cultures en toute urgence, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des ethnies minoritaires d’une population de moins de 10.000 personnes, sont désormais impératives. C’est l’une des raisons principales de l’élaboration et du lancement de ce projet par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. Ses objectifs sont de préserver et de promouvoir les valeurs culturelles traditionnelles des plus petites ethnies. Un soin attentif est porté aux ethnies déplacées en raison de la construction de centrales hydroélectriques, afin qu’elles aient une réelle opportunité de conserver leur culture et d’améliorer leur niveau de vie dans leur nouvel environnement de vie.
- Quelles en sont les tâches majeures ?
Il y en a deux, le renforcement des activités de préservation des valeurs culturelles au sein de ces ethnies minoritaires qui seront directement prises en charge par le budget d’État, ainsi que la suppression des pratiques sociales arriérées dangereuses ou trop incompatibles avec une vie moderne. Sont concernées en l’occurrence cinq ethnies de moins de 1.000 personnes (Si La, O Du, Brâu, Ro Mam et Pu Péo), six de moins de 5.000 membres (Công, Mang, Bô Y, Lô Lô, Co Lao et Ngai), et cinq de moins de 10.000 personnes (Lu, Pà Then, Chut, La Ha et La Hu).
Il faut y ajouter toutes celles qui ont été relogées dans les provinces de Lào Cai, Son La, Lai Châu, Diên Biên (Nord), de Quang Tri, de Quang Nam (Centre), de Gia Lai et de Kon Tum (hauts plateaux du Centre). La démarche concrète mise en œuvre est, en premier lieu, d’évaluer leur vie et leur patrimoine culturel, ainsi que leur situation, afin d’élaborer les politiques et mesures adéquates en vue de préserver ces dernières et d’améliorer leur niveau de vie. Ensuite, nous choisissons certains villages où de nombreuses ethnies minoritaires se rassemblent afin d’organiser des activités permettant de préserver leur culture, matérielle comme immatérielle, ce qui concerne leur habitat, architecture, leurs tenues, gastronomie, us et costumes, leurs fêtes, musique, langue orale et écrite, leur littérature...
Par ailleurs, nous déterminons et prenons des mesures pour conserver l’activité des villages de métier traditionnel, ce qui permet dans le même temps de faire comprendre aux membres de ces ethnies l’intérêt de perpétuer leurs cultures, en faisant intervenir, entre autres, des artisans, des personnes prestigieuses de leurs communautés. De même, des clubs de culture et d’arts traditionnels sont créés pour renforcer les activités culturelles communautaires, notamment dans l’organisation de leurs fêtes traditionnelles.
- Sur quelle durée s’étend ce projet ?
Lancé en 2003, il se poursuivra jusqu’en 2020 avec deux phases. La première, d’ici à 2015, concerne les ethnies de moins de 1.000 membres, celles qui ont été déplacées pour les besoins de construction de centrales hydroélectriques, mais aussi la préservation d’une trentaine de villages de métier traditionnels exemplaires des plus petites de ces ethnies. La seconde privilégiera la sauvegarde des cultures des ethnies de moins de 10.000 personnes, et comprend aussi une aide à la conservation de l’espace culturel traditionnel de 20 villages des 16 ethnies concernées.
Avis de responsables
* Trân Huu Son, chef du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Lào Cai : L’ethnie Bô Y, d’environ 1.500 membres, de notre province bénéficie de ce projet. Nous poursuivons actuellement l’étude de tous ses villages, ce qui nous permet de découvrir des patrimoines culturels très riches dans cette communauté. Nous nous intéressons en particulier à la sauvegarde de ses valeurs culturelles immatérielles comme les critères de choix du site des villages, ses pratiques cultuelles et ses rites... Concernant ses tenues, l’ethnie Bô Y se distingue des autres ethnies du Vietnam. Mais, peu demeurent aujourd’hui. Quant à la langue des Bô Y, elle s’est malheureusement perdue il y a 50 ans environ, il n’en reste que quelques traces anciennes d’idéogrammes.
* Nguyên Huu Thang, chef du Service de la culture, des sports et du tourisme de la province de Quang Tri : Ces dernières années, nous multiplions nos actions en vue de sauvegarder les valeurs culturelles des ethnies de notre localité. Nous privilégions l’édification d’une vie civilisée, la suppression des mœurs arriérées, la construction de maisons pour les activités communautaires, le renforcement de la sensibilisation à leur culture par la projection de films, la fourniture de livres. Nous nous sommes profondément impliqués dans la coordination de nos activités relevant de la mise en oeuvre du projet récemment adopté par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. - VNA