Dès sa mise en œuvreexpérimentale, le modèle de «médecin de famille» a montré sonefficacité, notamment en matière de décharge des hôpitaux. Mais laviabilité de ce modèle implique de régler un certain nombre dedifficultés.
Malgré sa récente apparition, la population atout de suite confiance en ce modèle. En témoigne la fréquentation deces professionnels qui donnent fréquemment jusqu’à 40 consultationsquotidiennes.
Nguyên Thi Hon, une diabétique, confie qu’ily a sept mois, informée par un agent sanitaire, elle a décidé deconsulter un médecin de famille au sein de l’hôpital du 2earrondissement, plutôt que de recourir à un spécialiste commed’ordinaire, ce qui est très coûteux. Bien qu’ayant un peud’appréhension, elle a vite constaté que la consultation était effectuéesoigneusement pour la modique somme de 50.000 dôngs... Depuis, elleconsulte régulièrement chaque mois, et sa santé s’est améliorée.
D'aprèsle directeur de l'hôpital local du 2e arrondissement, le docteur TrânVan Khanh, c’est en octobre 2012 qu’un service de «médecin de famille»avec deux postes d’examen a été ouvert. Il a connu le succès rapidement,avec près de 30 consultations par jour. Mais ce service n’a fait queprendre de l’ampleur puisque c’est quotidiennement plus de 100 patientsqui consultent désormais. L'hôpital a donc ajouté deux postes d’examensupplémentaires. Les patients apprécient le modèle pour sesconsultations soignées, de 12 à 15 minutes, c’est-à-dire bien davantage àcelles des hôpitaux de ressort central par trop débordés.
Ily a peu, l'hôpital du 2e arrondissement a testé ce modèle dans lesstations sanitaires de Trung Binh Tây et Thao Diên, des quartiers trèspeuplés, avec un même succès. À cette occasion, il a démontré plusclairement encore son efficacité en termes de déchargement des hôpitauxde ressort central pour des consultations ordinaires.
Aujourd'hui,il est certain que ce modèle doit être généralisé à tout le pays, etplus particulièrement aux régions lointaines et reculées, où sonapplication répondra à deux objectifs de santé publique : de meilleurssoins des populations locales, sans perte de temps et à moindres frais ;et la possibilité pour les hôpitaux de ressort central de consacrer letemps gagné au développement d’une médecine spécialisée et de hautestechnologies, sans la charge de services de médecine générale.
Médecins de famille dans les stations sanitaires
Conformémentau projet de mise en œuvre du modèle de «médecin de famille» à Hô ChiMinh-Ville, 100% de ses stations sanitaires et au moins 30 cliniquesprivées posséderont des médecins de famille d’ici 2015, sous réserve derésoudre quelques difficultés.
En effet, si ce modèle a puêtre déployé aisément dans les hôpitaux de ressort du district, ill’est moins dans les stations sanitaires. Selon le docteur Lâm Thi NgocBich, directrice de la station sanitaire du 10e quartier du 10earrondissement, le personnel médical de ces stations ne peuventprescrire des médicaments remboursés par l’assurance santé, ce quiréduit d’autant l’efficacité du modèle de «médecin de famille».
Plusgénéralement, le docteur Nguyên Thanh Hiêp, directeur du Département dela médecine de famille de l’Université de médecine Pham Ngoc Thach,indique que l’application de ce modèle au niveau communal implique derégler des questions de formalités d'assurance santé, d’équipement et destandardisation des prestations d’analyse clinique, ainsi que la miseen place d’un logiciel de gestion des dossiers médicaux des patients.Autre facteur clé du succès de ce modèle, c’est d’assurer la formationde ressources humaines pour ce dernier. Actuellement, l’Université demédecine Pham Ngoc Thach dispense des formations de courte ou longuedurée aux diplômés de médecine.
Les circulaires surl’application du modèle de «médecin de famille» sont en vigueur depuisle 15 juillet. Dans un premier temps, il sera généralisé à huit villeset provinces que sont Hanoi, Hai Phong, Thái Nguyên (Nord), ThuaThiên-Huê, Khánh Hoà (Centre), Hô Chi Minh-Ville, Cân Tho et Tiên Giang(Sud). Par ailleurs, les cliniques de «médecin de famille» serontautorisées à effectuer des prestations couvertes par la loi surl'assurance de santé. -VNA