Hanoï (VNA) - Au cours de nombreuses années de mise enœuvre du projet sur la formation professionnelle en faveur des travailleursruraux, plusieurs localités ont offert des opportunités aux familles en situationdifficile de changer de métier pour avoir des emplois stables. Ainsi, plusieursfoyers sont sortis de la pauvreté.

Il y a une vingtaine d’années, Nguyên Thi Bô (vivant dansla commune de Tinh Thoi, ville de Cao Lanh, province de Dông Thap, Sud) aappris le métier de l'artisanat traditionnel. À ce moment-là, elle souhaitaitsimplement pouvoir prendre soin de sa famille et élever ses enfants. De façoninattendue, le métier traditionnel de tricot de rotin lui a permis d’améliorersa situation difficile et permis aussi à beaucoup d’autres personnes de sortirde la pauvreté. Ce sont en effet des centaines d’emplois qui ont été créés àdestination des travailleurs ruraux.
"Beaucoup de gens critiquent le faible revenu pourle tricot de rotin, mais pour moi, je peux le pratiquer tous les jours,n'importe quand, n'importe où et sans discrimination d'âge. Les travailleurspeuvent ainsi avoir un revenu stable grâce à leur capacité d’accumuler petit àpetit", partage-t-elle.
En effet, grâce à l’argent récupéré lors de mise enpratique de ce métier, sa famille a ouvert un atelier d'artisanat nommé SenViêt. Le dernier a trouvé de nombreux partenaires commandant de grandesquantités, tant au Vietnam qu’à l’étranger. Chaque mois, Sen Viêt fournit de5.000 à 10.000 produits, créant des emplois en faveur de nombreuses personnes.Outre une vingtaine d'employés permanents présents à l’atelier, 300 autrestravaillent occasionnellement chez eux.
En outre, cet établissement est devenu également unedestination touristique. C’est Trân Thi Ngoc Nhi, fille de Nguyên Thi Bô, qui atransformé l’atelier en espace de vente, permettant d’accueillir des clients etdes visiteurs. En outre, des produits de Sen Viêt sont présentés via des foireset expositions.
Diverses formes de formation professionnelle
Nguyên Pham Hoàng Anh, vivant dans la commune de My ThanhTrung, (district de Tam Binh, province de Vinh Long, Sud), a vu sa vie changéegrâce aux programmes de formation professionnelle en faveur des travailleursruraux. Selon la demande de la localité, Hoàng Anh ainsi que de nombreuxtravailleurs de la localité, se sont engagés à apprendre le métier deréparation de motos afin d’avoir une vie nouvelle.
Grâce à cette formation, Hoàng Anh a ouvert son propreatelier de réparation de motos. "C'était le grand tournant de ma vie!", se souvient-il. En plus d'aider sa famille à sortir de la pauvreté,son entreprise offre aussi des emplois stables à deux autres jeunes de lalocalité.
D’après la directrice adjointe du Service du travail, desinvalides de guerre de Vinh Long, Huynh Thi My Hà, des centres provinciaux deformation professionnelle diversifient les offres de formation. L’objectif estainsi d’aider les participants à trouver un emploi régulier en donnant accès àun revenu stable. Actuellement, la province se concentre sur la formation degénie civil, d'artisanat, de mécanique, de soudure, d’électricité civile, decouture industrielle, le maquillage esthétique, de transformation alimentaire,d'élevage de bovins et volailles, d’opération de restauration et de tourisme.
4,9 millions de travailleurs ruraux ont eu accès à uneformation professionnelle pendant 3 ans
Les statistiques de l’Office général de l'enseignementprofessionnel indiquent que 4,9 millions de travailleurs ruraux ont, de 2016 à2019, eu l’opportunité de suivre une formation professionnelle, soit 89% del’objectif fixé. Sur ce total, 2,85 millions de personnes bénéficient de courspendant moins de 3 mois. Parmi les nouveaux formés, 2 millions de personnessont des apprentis non agricoles et 850.000 se sont engagés dans l'agriculture.Parmi les autres données importantes : 450.000 bénéficiaires appartiennent auxethniques minoritaires ; 200.000 personnes étaient en situation difficile et60.000 sont des travailleurs handicapés. Après les formations, plus de 81% detravailleurs ont trouvé un emploi stable.-CVN/VNA