Hô Chi Minh-Ville (VNA) - La musique pentatonique est intimement liée à la vie culturelle et spirituelle des Khmers, disséminés essentiellement dans le Sud. 

Petit precis sur la musique pentatonique des Khmers dans le Sud hinh anh 1Cette musique emblématique de la culture khmère a tous les atouts pour séduire le public. Photo : CVN

D’après les musicologues, un ensemble pentatonique est composé de sept à neuf instruments classés en cinq catégories : bois, cuivre, fer, cuir et vent desquelles la musique produite tire son nom.

Le tambour Shampho est constitué d’un fût très légèrement conique sur lequel sont tendues deux peaux de bœuf. La grande face donne des sons graves et la petite des sons aigus. Le percussionniste frappe sur les deux faces pour produire les sons souhaités. Le deuxième et principal instrument est le Rônek, constitué de 26 lames en bois ou en bambou de forme rectangulaire assemblées en clavier. Le musicien frappe sur ces lames à l’aide de deux baguettes en bois. Le troisième instrument est le Chling, qui ressemble un peu au gong des ethnies du Tây Nguyên.

Petit precis sur la musique pentatonique des Khmers dans le Sud hinh anh 2Face au risque de disparition, plusieurs provinces dans le Sud se mobilisent. Photo : CVN

Le quatrième instrument est le Sro Lay, un instrument à vent composé de différents tubes en bois précieux. Le musicien le met en position verticale et souffle dans une embouchure. Le cinquième et dernier instrument est en fait un ensemble de petits gongs en cuivre assemblés sur un support en rotin, en forme de demi-lune, rappelant évidemment le gamelan indonésien. Le musicien se met au milieu de ce cercle, frappant sur les gongs à l’aide de deux baguettes dont l’extrémité est garnie de cuir.

Petit precis sur la musique pentatonique des Khmers dans le Sud hinh anh 3Orchestre de musique pentatonique constitué de la jeune garde. Photo : CVN

L’ensemble pentatonique des Khmers peut interpréter les airs traditionnels mais aussi modernes. Les spectacles de musique pentatonique sont indispensables lors des fêtes des Khmers telles que Fête bouddhique, Chol Chnam Thmay (Nouvel An), Sene Dolta (en mémoire des ancêtres), Ok Om Bok (culte de la Lune et prière pour une bonne récolte), etc.

Auparavant, toutes les pagodes des Khmers avaient leur propre troupe de musique pentatonique. Aujourd’hui, dans la région de Bay Nui, province d’An Giang (delta du Mékong), seules trois des 65 pagodes qui y sont érigées comptent encore un orchestre.​

Petit precis sur la musique pentatonique des Khmers dans le Sud hinh anh 4Un concert donné à Hanoï. Photo : CVN. – CVN/VNA

En vue de préserver cette musique, le secteur culturel cherche à soutenir les pagodes dans la restauration de cette musique en les équipant des instruments. Les pagodes sont appelées à organiser des clubs ouverts à tous et gratuits. – CVN/VNA