New York (VNA) – Le Vietnam a pris note de certaines évolutions positives en Colombie, notamment la prise de fonctions de tous les nouveaux gouverneurs élus, maires et membres de conseils municipaux, y compris les anciens membres des FARC-EP, le 1er janvier dernier. 

ONU : le Vietnam salue des evolutions positives en Colombie hinh anh 1L'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanent du Vietnam auprès de l'ONU. Photo : VNA

C’est ce qu’a souligné l'ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanent du Vietnam auprès de l'ONU lors d'une réunion par visioconférence, organisée le 14 avril  par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour discuter de la situation et du Rapport du secrétaire général de l’ONU sur les activités de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie.

Le diplomate a salué le processus d’élaboration des plans de développement départementaux et locaux pour les quatre prochaines années et les mesures qui se poursuivent dans la mise en œuvre de l’Accord de paix, y compris l’intégration des anciens combattants. 

Se félicitant de ce que l'armée de libération nationale (ELN) ait annoncé un cessez-le-feu d’un mois à partir du 1er avril pour faciliter la riposte de la Colombie à la pandémie de COVID-19, l’ambassadeur vietnamien a affirmé que le Vietnam s’est s’associé à l’appel lancé par le Secrétaire général pour que d’autres groupes armés emboîtent le pas et appliquent un cessez-le-feu durable.  À cet égard, il a exhorté l’ONU, les États membres, les organisations internationales et toutes les parties en Colombie à prendre d’urgence les mesures préventives nécessaires pour lutter contre la pandémie de COVID-19 dans le pays.

Préoccupé par les divergences qui persistent entre les FARC et le gouvernement de la Colombie sur le respect de leurs obligations au titre de l’Accord de paix, le Vietnam les a encouragés à poursuivre un dialogue constructif, en utilisant les mécanismes existants, pour éviter la méfiance et les rhétoriques qui pourraient entraver la poursuite du processus de paix, a-t-il dit.  Il importe d’assurer, selon lui, le processus de réconciliation nationale par le biais d’un dialogue de haut niveau, a-t-il souligné, ajoutant que le Vietnam réitère son soutien à la Mission de vérification des Nations Unies.

Lors de la réunion, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Colombie et Chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, a présenté le dernier rapport du Secrétaire général sur la Colombie en notant que, comme dans tous les autres pays, la pandémie de COVID-19 a de graves conséquences.  Le processus de paix en ressentira sans aucun doute les effets, a-t-il commenté.  Il a salué le fait que les Colombiens aient trouvé des réponses créatives à cette crise et répondent positivement aux appels à l’unité, pendant que les autorités à tous les niveaux prennent des mesures pour contenir la propagation de la pandémie. 

Le Représentant spécial a rappelé que la mise en œuvre de l’Accord de paix dépend d’un engagement constant des parties, ainsi que des principales institutions publiques, des organisations de la société civile, des partenaires de la communauté internationale et d’autres acteurs.  Cet engagement, a-t-il ajouté, est sans aucun doute plus difficile dans le contexte de la quarantaine nationale en place depuis le 24 mars et des mesures ciblées telles que les restrictions d’accès aux anciennes zones territoriales pour la réintégration.  Néanmoins, les parties et les autres acteurs s’adaptent à ce scénario changeant pour poursuivre la mise en œuvre de l’Accord de paix et assurer le suivi des questions liées à la paix, a-t-il assuré. 

Au vu de la situation actuelle, M. Ruiz Massieu a souhaité que tous les acteurs colombiens aient la même unité dont ils font preuve face à la pandémie de Coronavirus pour mettre fin à l’épidémie de violence contre les dirigeants de la société civile, les défenseurs des droits humains et les anciens combattants.  Il a aussi plaidé pour que les auteurs de ces attaques, y compris les auteurs   intellectuels, soient traduits en justice.  Il est également essentiel d’améliorer la sécurité de près de 9.500 anciens combattants résidant en dehors des anciens secteurs territoriaux de formation et de réintégration, a-t-il ajouté. - VNA