Nguyên Thi Thanh Phuc gravit une nouvelle marche
Il y a un an, sur le même
parcours, Nguyên Thi Thanh Phuc, surnommée la reine de la marche de
l’Asie du Sud-Est, avait déjà pris le bronze en coupant la ligne en 1h
35 min 13 sec. Cette performance avait fait d’elle la première marcheuse
vietnamienne à se qualifier pour les Jeux olympiques. À seulement 23
ans, ce que cette fille originaire de la ville de Dà Nang (Centre) a
déjà réalisé est surprenant. Et visiblement, son petit frère, Nguyên
Thành Ngung, a lui aussi hérité du gène de champion, progressant de la 6
e à la 5 e place sur la même distance et lors de ces mêmes
championnats, mais chez les hommes cette fois.
Nguyên Thi
Thanh Phuc, son frère et leur entraîneur Trân Anh Hiêp, ont été
accueillis avec les honneurs - et c’est bien normal - pour leur retour
au Vietnam. Le soutien et les félicitations du public ont peut-être été
pour eux la plus belle des récompenses.
« Pour cette édition,
nous n’avons envoyé que trois représentants , a informé l’entraîneur
Trân Anh Hiêp. Nous avons néanmoins envoyé nos valeurs sûres,
contrairement aux autres pays d’Asie du Sud-Est, qui ont injecté du
+sang neuf+ dans leurs sélections en vue des prochains SEA Games (Jeux
sportifs d’Asie du Sud-Est, ndlr) 2013 au Myanmar. Il est difficile de
jauger les forces en présence chez nos concurrents sur cette seule
course, d’autant que les conditions ont été très rigoureuses».
Outre
la Japonaise Kumi, Otoshi, intouchable durant la course, Thanh Phuc n’a
pas oublié de saluer son adversaire sud-coréenne, la toute jeune Jeon
Yeon Geun, qui concourait pour la première fois à ce niveau et qui a
fini derrière elle pour quelques secondes seulement. Avant le départ,
l’entraîneur de notre championne l’avait briefé pour éviter qu’elle ne
brûle ses cartouches et gère au mieux son effort, pour au minimum
conserver sa médaille de bronze acquise l’an dernier. Une consigne
suivie à la lettre puisque sur les 10 tours du circuit à travers les
rues de Nomi, malgré la pluie et le froid, elle a franchi la ligne
d’arrivée après 1h 35 min 26 sec de course, avec à la clé donc une
superbe médaille d’argent, acquise au courage. « La météo a été plus
dure que l’an dernier, explique la sportive. Presque tous les athlètes
ont attrapé froid à l’arrivée, transis. J’ai aussi été malade, avec de
la fièvre et des vomissements ».
Les défis à relever pour se surpasser
Le
temps réalisé lui a permis d’atteindre les minimas B, synonymes de
qualification pour les Championnats du monde qui auront lieu en juillet
prochain à Moscou (Russie). Une sacrée performance là aussi après sa
qualification olympique de l’an dernier.