Ces derniers jours, si vous venez au district de Luc Ngan, dans la province septentrionale de Bac Giang – capitale du litchi « thieu », vous rencontrerez des agriculteurs aux sourires éclatants, car cette année marque la première fois que des cultures locales répondent aux normes requises pour exportation au Japon.
Tran Thi Huong, propriétaire de 3ha de litchis dans la commune de Nam Duong, district de Luc Ngan, indique : « L’an dernier, ce fruit ne s’est pas bien exporté, nos ventes concernaient seulement le marché chinois. Cette année est bien différente, nos litchis satisfont aux normes requises pour le marché japonais. L’an dernier, le prix était entre 20.000 et 35.000 dôngs le kilo. Cette année, je pense qu’il devrait être plus élevé ».
Malgré ses expériences de plus de 20 ans dans la culture de litchiers, Tran Thi Huong s’est heurtée à des difficultés dans le processus de culture selon le référentiel GlobalGAP pour pouvoir exporter ses fruits vers le Japon. Il a fallu de grands efforts et de gros investissements financiers.
« Cette année, les techniques de culture de litchiers sont bien différentes. Toutes les étapes de culture et de soin doivent respecter strictement les critères fixés par les partenaires. J’ai dû engager des travailleurs pour aider ma famille dans le soin des arbres. Malgré d’importantes dépenses, je suis toujours heureuse car les arbres donnent plus de fruits et leur qualité est meilleure », partage-t-elle.
Contemplant des collines couvertes d’arbres verdoyants et de la couleur rougeâtre de litchis, peu de gens peuvent imaginer qu’autrefois, Luc Ngan n’était que des collines désertes et dénudées. Le changement est dû aux efforts inlassables et au travail pénible des agriculteurs locaux depuis des dizaines d’années.
Racontant les premiers jours après son arrivée à Luc Ngan, Tran Thi Huong a raconté à voix étranglée : "Ma famille s’est installée dans cette région en 2000. A cette époque-là, cette région comprenait pour la plupart que des collines désertes. Il n’y avait pas de routes, mon mari et moi, nous avons dû utiliser des chars à buffles puis marcher pour transporter des arbres à litchi à cet endroit. Après trois ans de travail acharné, ma famille a pu planter 1.000 pieds".
La valeur des cultures de Tran Thi Huong est évaluée à des milliards de dôngs. Il s’agit d’une somme que peu de gens à Luc Ngan peuvent imaginer. Pourtant, elle a refusé de les revendre.
« Ces arbres sont comme mes enfants. Côte à côte depuis 20 ans, je ne les vendrai jamais », partage-t-elle./.