Hanoi (VNA) – Les recettes du budget de l’État pour 2026 sont estimées à près de 2,53 billiards de dôngs (96,1 milliards de dollars) dont les sources nationales restent prédominantes, soulignant le lien de plus en plus étroit entre la politique budgétaire et la santé de l’économie nationale, ainsi que la nécessité de solutions permettant à la fois de pérenniser les sources de revenus et de soutenir la croissance à long terme.
2026 marque une année charnière dans la période 2026-2030, avec l’entrée en vigueur d’importantes réformes institutionnelles et politiques. Ces réformes jettent les bases d’une nouvelle phase de croissance, dans un contexte d’incertitudes mondiales persistantes et d’exigences accrues pour le secteur financier : garantir la discipline budgétaire, piloter activement la croissance, soutenir la production et l’activité économique, et promouvoir le développement durable.
Sur l’objectif de recettes budgétaires de l’État pour l’année prochaine, les sources nationales devraient contribuer à hauteur de près de 2,2 billiards de dôngs, le pétrole brut à hauteur de 43 billions de dôngs, les activités de commerce extérieur à hauteur de 278 billions de dôngs et les sources d’assistance à hauteur de 8,5 billions de dôngs.
L’une des priorités majeures en 2026 est de garantir la pérennité des recettes budgétaires en diversifiant les sources de financement et en minimisant les pertes. À cette fin, le secteur financier s’apprête à affiner ses politiques afin de capter de nouvelles ressources issues de l’économie numérique, du commerce électronique et des plateformes transfrontalières, tout en révisant et en adaptant la fiscalité aux réalités du développement et aux pratiques internationales.
Par ailleurs, la gestion des recettes sera renforcée grâce aux plateformes numériques et par l’amélioration du partage et de la connectivité des données entre les autorités fiscales et douanières, les autres ministères, agences et collectivités locales. Ceci permettra d’améliorer le suivi, d’analyser les risques et de lutter contre les prix de transfert, la fraude fiscale et la fraude commerciale.
Outre la sécurisation des sources de recettes, la politique budgétaire de 2026 continuera d’apporter un soutien personnalisé aux entreprises et aux citoyens, grâce à des exonérations, des réductions et des reports d’impôts et de taxes flexibles, conçus pour s’adapter à l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. L’objectif est de garantir que les mesures atteignent les bénéficiaires concernés au niveau approprié afin de faciliter efficacement l’activité des entreprises.
La réforme administrative du secteur financier est perçue comme une mesure continue visant à réduire les coûts de mise en conformité et à améliorer l’environnement des affaires et des investissements, contribuant ainsi à consolider et à développer les sources de recettes budgétaires à moyen et long terme.
Par ailleurs, le secteur s’attachera à mobiliser des ressources pour le développement, grâce à des amendements à la loi sur le budget de l’État et à la loi sur la gestion et l’investissement des capitaux publics dans les entreprises. Ces amendements devraient instaurer un cadre juridique cohérent et transparent pour la gestion, l’allocation et l’utilisation des ressources financières publiques. Dans le même temps, des cadres juridiques spécifiques et des politiques préférentielles pour les économies numérique, verte et circulaire, les centres financiers et les zones franches continueront d’être développés afin d’ouvrir de nouvelles perspectives de croissance pour l’économie.
Concernant les dépenses budgétaires, l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques demeure une exigence constante de la gestion financière à l’horizon 2026. La restructuration des dépenses budgétaires sera liée à la décentralisation du pouvoir : les agences centrales piloteront les principaux postes budgétaires, tandis que les collectivités locales agiront de manière proactive et responsable, conformément au principe « les collectivités locales décident, mettent en œuvre et assument leurs responsabilités ».
Le budget de l’État privilégiera les investissements dans le développement, notamment dans les infrastructures stratégiques, interrégionales, numériques, énergétiques et de transition écologique, tout en garantissant le financement de l’éducation, de la santé, de la législation, de la science et de la technologie, de l’innovation et de la transformation numérique, ainsi que des réformes salariales et des politiques sociales.
La gestion proactive, sûre et durable du déficit budgétaire et de la dette publique constitue un autre pilier essentiel de la politique budgétaire pour 2026. Les emprunts destinés à couvrir le déficit continueront d’être exclusivement consacrés aux investissements de développement. Par ailleurs, le remboursement ponctuel de la dette, sans incidence sur la notation de crédit du pays, représente une autre priorité. L’émission d’obligations d’État sera menée avec souplesse, en fonction de la capacité d’absorption de l’économie et étroitement liée à la gestion du budget et de la dette, afin de réduire les coûts d’emprunt et d’élargir la marge de manœuvre budgétaire.
Selon le vice-ministre des Finances, Dô Thanh Trung, la politique budgétaire pour 2026 doit continuer de stimuler la croissance à long terme grâce à des mesures proactives, durables et ciblées. L’accent sera mis sur la restructuration des dépenses budgétaires afin d’accroître les investissements de développement, notamment dans les infrastructures stratégiques, numériques, énergétiques et de transition verte, tout en développant le marché des capitaux comme principal canal de mobilisation des financements à moyen et long terme, réduisant ainsi progressivement la dépendance au crédit bancaire.
Les économistes ont déclaré que, pour que les orientations de la politique budgétaire de 2026 soient mises en œuvre efficacement, il sera crucial de perfectionner le cadre juridique et de développer les marchés financiers de manière coordonnée afin de libérer les ressources nécessaires à la croissance.
Le ministre des Finances, Nguyên Van Thang, a affirmé que le secteur financier continuera de promouvoir des réformes ambitieuses pour bâtir un système de politiques efficaces et transparents, précurseur d’un système financier national moderne, équitable et inclusif. – VNA
Quatre jours de congé accordés aux fonctionnaires pour le Nouvel An 2026
Les fonctionnaires et agents publics bénéficieront de quatre jours de repos consécutifs, du jeudi 1er janvier 2026 au dimanche 4 janvier 2026 inclusivement.