L'OMS met en garde contre l'impact du tabagisme sur la santé et l'environnement

Photo d'illustration: VietnamPlus

De sa culture jusqu'à sa consommation, le tabac nuit à la santé humaine et laisse une empreinte néfaste sur la planète. Chaque année, l’industrie du tabac est responsable de plus de 8 millions de décès, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 7 millions d’entre eux sont des consommateurs ou d'anciens consommateurs, et environ 1,2 million des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée.

La culture et la production de tabac empoisonnent l'air, l'eau, le sol, les plages et les rues avec des produits chimiques, des déchets toxiques, des mégots de cigarettes et des microplastiques. La culture du tabac contribue à la déforestation, en particulier dans les pays en développement.

Chaque année, environ 3,5 millions d'hectares de terres sont défrichés pour la culture du tabac et 600 millions d'arbres sont abattus pour le bois médicinal. La déforestation conduit à la dégradation des terres et réduit la capacité de la terre à soutenir d'autres cultures.

C'est qu'a informé la Dr Socorro Escalante, représentante par intérim de l'OMS au Vietnam, lors d'une cérémonie tenue le 28 mai à Hanoi pour célébrer la Journée mondiale sans tabac (31 mai) et la Semaine nationale sans sans tabac. L'événement est organisé par le ministère de la Santé et le Comité central de l'Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh.

La Dr Socorro Escalante, représentante par intérim de l’OMS au Vietnam lors de la cérémonie. Photo : VietnamPlus

La culture du tabac contribue aux changements climatiques et réduit la résilience face à ces changements, a-t-elle déclaré. L'industrie du tabac produit des gaz à effet de serre équivalant à 84 millions de tonnes de dioxyde de carbone, réchauffant la terre et détruisant les écosystèmes. Le tabac contribue également à l'augmentation des niveaux de pollution de l'air.

Mme Socorro Escalante a salué les réalisations du Vietnam ces dernières années dans la réduction de la consommation de tabac. Le pourcentage d'élèves ayant essayé le tabac ou le tabac à pipe est passé de 12,1% en 2013 à 8,3% en 2019; le pourcentage d'élèves qui fument actuellement des cigarettes ou du tabac à pipe est passé de de 5,4% en 2013 à 2,8% en 2019

Luong Ngoc Khuê, chef de l'Agence de gestion des examens et des traitements médicaux du ministère de la Santé et directeur du Fonds vietnamien de lutte contre le tabagisme, a déclaré que le nombre d'hommes fumeurs au Vietnam est passé de 45,3% en 2015 à 42,3% actuellement. Il a cité une enquête menée par l'OMS comme montrant que la prévalence du tabagisme chez les élèves vietnamiens âgés de 13 à 17 ans est passée de 5,36% en 2013 à 2,78% en 2019.

Le responsable a également souligné les difficultés rencontrées dans la prévention et le contrôle des méfaits du tabac, notamment la présence de cigarettes électroniques qui sont disponibles sur les réseaux sociaux et ciblent principalement les jeunes.

Luong Ngoc Khuê, chef de l’Agence de gestion des examens et des traitements médicaux du ministère de la Santé et directeur du Fonds vietnamien de lutte contre le tabagisme, s'exprime lors de l'événement. Photo: VietnamPlus

Par conséquent, le ministère de la Santé et l'OMS appellent les organisations, les organisations de masse et toute la population à se conformer strictement à la Loi sur la prévention des méfaits du tabac. Les fumeurs sont invités à arrêter leur consommation de tabac pour protéger la santé de eux-même, de leur famille et de la communauté, tout en limitant les déchets issus des produits du tabac rejetés dans l'environnement.

La Dr Socorro Escalante a affirmé que l'OMS continuera à soutenir le gouvernement du Vietnam dans la mise en œuvre de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac et de la Loi sur la lutte contre des méfaits du tabac. L'OMS recommande une taxe sur le tabac plus élevée pour inciter les fumeurs à arrêter de fumer et empêcher les jeunes de commencer à utiliser des produits du tabac.

L'OMS exhorte également les décideurs politiques à renforcer la législation, notamment en mettant en œuvre et en renforçant les plans existants pour tenir les fabricants de tabac responsables des coûts économiques et environnementaux des déchets de produits du tabac. -VietnamPlus