Les Vietnamiens se mettent a l’aikido hinh anh 1Beaucoup de jeunes ont choisi l’aïkido pour améliorer leur force physique. Photo : VNA

Hanoi (VNA) - L'aïkido attire de plus en plus de pratiquants vietnamiens désireux de se doter de techniques de self-défense efficaces et aussi d’améliorer leur condition physique.

Fondé par le Japonais Morihei Ueshiba, l'aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire à néant sa tentative d'agression. Cet art martial peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, le fondateur de l'aïkido ne voulait pas entendre parler de compétition. L'accent est aussi mis sur le développement complet de l'individu.

Au Vietnam, l’aïkido attire un nombre croissant de jeunes citadins. Beaucoup ont choisi ce sport de combat japonais pour améliorer leur force physique, leur santé, développer de nouvelles compétences personnelles et renforcer leur confiance en soi. Nguyên Kim Quyêt, médecin de l’Hôpital des communications et des transports de Hanoi, en est un bon exemple. Après cinq ans d’aïkido dans un club géré par le maître Bùi Hoàng Lân, à Hanoi, cet homme autrefois timide a pris de l’assurance.  

Autre exemple avec V. Thuy, auditrice financière, atteinte d’une cardiopathie congénitale. Pratiquant l’aïkido depuis huit ans, elle a constaté une évolution positive de sa maladie grâce aux exercices de respiration.

Dông Phuong, 55 ans, a quant à lui décidé de pratiquer l’aïkido pour perdre du poids. En l’espace de quelques mois, il s’est allégé de 30 kg.

«Il y a dans l'aïkido une recherche de l'harmonie, avec soi et avec les autres», souligne le maître Bùi Hoàng Lân, chef du Club d’aïkido de Hanoi, également secrétaire général adjoint de l’Association des arts martiaux de Hanoi. Et d’ajouter qu’il peut être pratiqué par tous, quel que soit la taille, l’âge ou le sexe. Il est considéré comme «un élixir de jeunesse», assure-t-il.

M. Lân déplore que l’aïkido ne se développe que dans les grandes villes comme Hanoi et Hô Chi Minh-Ville. «Beaucoup de personnes ne comprennent pas la valeur de cet art martial japonais, explique-t-il. Le mélange entre les techniques des arts martiaux traditionnels vietnamiens et celles de l’aïkido contribuera, j’espère, à créer un aïkido aux couleurs vietnamiennes».-CVN/VNA