Les Viêt kiêu: Entre la chance et le défi au Vietnam

De plus en plus nombreux sont les Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger) à revenir dans leur pays d’origine.

Hanoi (VNA) - De plus en plus nombreux sont les Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger) à revenir dans leur pays d’origine. Ce pays dynamique leur offre des opportunités pour réussir en affaires malgré des difficultés qui les accompagnent.

Les Viêt kiêu: Entre la chance et le défi au Vietnam ảnh 1Quelques Viêt kiêu partagent les difficultés qu’ils ont rencontrées en revenant dans leurs pays d’origine. Photo: VNA

Il y a dix ans, Dôn Lê, un Viêt kiêu américain, a choisi de retourner au Vietnam. «Outre ma famille aux États-Unis, je n’avais pas beaucoup d’amis vietnamiens. C’est la raison qui m’a poussé à retourner dans mon pays d’origine pour mieux comprendre les Vietnamiens. Au début, j’avais l’intention d’y rester seulement une ou deux années. Pourtant, j’y séjourne toujours aujourd’hui car j’ai trouvé des opportunités pour m’établir», confie Dôn Lê.

De belles opportunités à saisir

Titulaire d’un diplôme en finances et techniques de l’Université Stanford aux États-Unis, Dôn Lê a créé une entreprise éducative au Vietnam. Ce Viêt kiêu s’est focalisé dans les grands potentiels de développement de ce secteur. «Je veux offrir aux jeunes vietnamiens une éducation de haute qualité comme celle dont j’ai bénéficié aux États-Unis», partage Dôn Lê.

À présent, ses affaires ont le vent en poupe au Vietnam. Il compte y rester encore quelques temps car il croit que le pays maintiendra une bonne croissance économique dans les temps à venir.

Comme Dôn Lê, Nguyên Anh Thu a également profité des opportunités pour développer sa carrière au Vietnam. «Je suis retournée dans mon pays d’origine pour la première fois en 2006 afin de faire des recherches durant deux mois», se souvient-elle. En réalisant que le Vietnam est un pays prometteur pour sa carrière, elle a décidé d’y rester longtemps. «Jusqu’à présent, je pense que j’ai réussi à construire ma propre communauté des affaires à Hô Chi Minh-Ville», informe-t-elle.

Mimi Vu a suivi des études universitaires en développement international et en gestion des organismes à but non lucratif. «Suite à ma formation, je ne peux promouvoir mes capacités que dans les pays en développement comme le Vietnam».

Bien qu’elle ait l’intention de ne rester que deux ans, cela fait maintenant plus de dix ans que Mimi Vu habite au Vietnam. «Je m’intéresse à beaucoup de choses au Vietnam comme sa délicieuse gastronomie et son climat agréable. De plus, il dégage plein d’énergie et est complètement différent des autres pays que j’ai visités auparavant», remarque-t-elle.

«Lorsque je suis retournée au Vietnam, j’ai été considérée comme une vraie +Viêt kiêu+. J’aime vraiment ce nom qui montre le lien avec mes origines vietnamiennes, exprime Mimi Vu. Plusieurs personnes pensent que je suis Singapourienne ou Philippine lorsqu’elles découvrent ma personnalité ainsi que mon style vestimentaire. Pourtant, si nécessaire, je peux me comporter comme une vraie Vietnamienne».

Sa famille aux États-Unis met toujours l’accent sur la préservation des valeurs traditionnelles de son pays d’origine. «Dans ma famille, tous les membres communiquent en vietnamien», insiste-t-elle.

Les difficultés à confronter

Lors de leurs premiers jours de retour au Vietnam, les Viêt kiêu doivent se confronter souvent à plusieurs difficultés pour s’adapter aux coutumes et à la vie quotidienne.

Pour Dôn Lê, comme pour beaucoup d’étrangers, l’utilisation de la langue porte à confusion. Au début, Dôn Lê avait beaucoup de difficultés avec les multiples nuances des mots qui désignent les degrés de parenté dans la famille comme celui d’intimité de la relation amicale ou sociale. «Le vietnamien possède d’innombrables mots pour désigner ses interlocuteurs. Ils reflètent différentes relations et la position sociale des individus. J’ai du mal à reconnaître toutes ces particularités parce que ma famille aux États-Unis ne parle pas le vietnamien», explique-t-il. 

Comme Dôn Lê, Mimi Vu considère que l’établissement d’une nouvelle vie au Vietnam est un grand défi, surtout au niveau de la langue. Travaillant pour une organisation qui déploie des projets presque partout dans le pays, elle doit s’habituer avec les différents accents des habitants du Nord au Sud. «Au début, j’étais très confiante vis-à-vis de mon niveau de vietnamien qui est pratiqué quotidiennement dans ma famille aux États-Unis. Mais depuis que j’ai commencé à me déplacer au Vietnam, tout est devenu compliqué. J’ai rencontré des difficultés non seulement à cause de l’accent des régions, mais aussi à cause du vocabulaire. Pour désigner une même chose, chaque région a sa propre appellation», indique Mimi Vu.

Anh Thu ignore la plupart des coutumes de la culture vietnamienne. Elle raconte une anecdote amusante. «Un jour, j’ai invité des Vietnamiens à manger des oranges, mais ils ont refusé avec politesse. Selon ma tante, je devrais d’abord les écorcer et les diviser en quartiers avant de les offrir. Il est déconseillé de leur présenter un fruit entier», sourit-elle.

La vie au Vietnam recèle encore bien des superstitions. «Lorsque j’ai donné ma carte de visite à mes partenaires vietnamiens, ils n’ont pas caché leur étonnement en me demandant toujours +Pourquoi avez-vous choisi un tel mauvais numéro de téléphone ?+», raconte Dôn Phan avec un ton humoriste. Selon les Vietnamiens, un numéro avec une certaine combinaison de chiffres rendrait les affaires favorables. «Finalement, j’ai décidé d’acheter un autre numéro», conclut le Viêt kiêu. -CVN/VNA​

Voir plus

Le président de la Cour populaire suprême, Nguyên Van Quang. Photo: VNA

AN : Créer des mécanismes d’exception pour un centre financier international et garantir la sécurité énergétique nationale

Poursuivant sa 10ᵉ session, l’Assemblée nationale (AN) a consacré, dans l’après-midi du 4 décembre, ses débats en groupes à deux dossiers majeurs : le projet de loi sur la création d’une Cour spécialisée au sein du Centre financier international, et le projet de Résolution sur les mécanismes et politiques destinés à développer l’énergie nationale pour la période 2026-2030.

Les durians sont soigneusement triés avant d'être emballés pour l'exportation vers la Chine. Photo : Nguyen Dung/VNA

Les exportations de durians établissent un nouveau record

Les exportations de durians ont franchi un nouveau seuil historique, générant plus de 3,33 milliards de dollars sur les dix premiers mois de l’année, soit une hausse de 10,4 % en glissement annuel, selon les dernières statistiques des Douanes.

Le vice-ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Phung Duc Tiên, s'exprime lors de la conférence de presse tenue le 4 décembre à Hanoï. Photo: VNA

Le secteur agricole vise près de 70 milliards de dollars d’exportations en 2025

Le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement poursuit l’objectif d’un taux de croissance de 4 % et d’une valeur d’exportation de 65 milliards de dollars pour les produits agricoles, sylvicoles et aquatiques, avec l’ambition d’approcher les 70 milliards de dollars en 2025, a annoncé le vice-ministre Phung Duc Tiên lors d'une conférence de presse tenue le 4 décembre à Hanoï.

La société spatiale SpaceX d'Elon Musk lance la première grappe de sa constellation de satellites grâce à sa célèbre fusée Falcon 9. Photo: AP/VNA

Le Vietnam accélère le feu vert pour les essais d’Internet par satellite

Le Vietnam accélère la procédure d’autorisation pour les essais de services internet par satellite en orbite basse, conformément à la résolution n°193/2025/QH15, qui met en œuvre la résolution n°57-NQ/TW du Politburo sur les percées dans le développement scientifique et technologique, l’innovation et la transformation numérique nationale.

Accélération du projet de connexion routière dans les provinces montagneuses du Nord

Accélération du projet de connexion routière dans les provinces montagneuses du Nord

Le projet de connexion routière des provinces montagneuses du Nord, approuvé par le Premier ministre, comprend deux axes d’une longueur totale d’environ 200 km.  Les travaux s’attachent actuellement à lever les obstacles liés à la libération des terrains (compensation foncière) afin d’assurer l’objectif de mise en service prévue d’ici au 30 juin 2026.
Ce projet est destiné à ouvrir de nouvelles perspectives de développement économique, touristique et commercial pour l'ensemble de la région Nord-Ouest.

Transformation des poissons tra pour l'exportation. Photo: VNA

Les exportations agro-sylvicoles et aquatiques battent le record de 2024

Le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement a annoncé que la valeur totale des exportations de ces trois secteurs a atteint 64,01 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de l’année, marquant une progression de 12,6 % par rapport à la même période de l'année précédente. Ce chiffre historique a d’ores et déjà dépassé le record de 62,4 milliards de dollars enregistré sur l’ensemble de l'année 2024.