Dans les années 1960, les fleurs de Dà Lat ont fait leurs apparitionssur les marchés locaux. C’est à cet instant que les fleurs de Dà Lat ontgagné en notoriété, au point de former un nouveau label réputé auVietnam. Aujourd’hui, alors que les fleurs de Dà Lat ont conquis lemarché national, les progrès technologiques dans la floriculturepermettent aussi peu à peu à son exportation vers l’international.
La spécificité du climat et de la terre de Lâm Dông (hauts plateaux duCentre) est adaptée à la production agricole de haute technologie àgrande échelle. Ce qui a tendance à attirer des investisseurs dans cesecteur agricole. Comme l’illustre si bien la compagnie Dalat Hasfarm.Cette dernière est arrivée en 1994 et est aujourd’hui, un «modèle» dansla floriculture de haute technologie pour les paysans.
Le processus de production et de commerce de Dalat Hasfarm fait desenvieux dans le secteur agricole du Vietnam. En plus d’être automatisé,il combine les qualités des différentes spécialités en floricultureselon les pays : le traitement (France), l’irrigation et le fumage(Israël), la conservation (Pays-Bas) et la gestion des ventes par unlogiciel exclusif, crée par des techniciens de Dà Lat. Les fleurs deDalat Hasfarm sont compétitives grâce à leurs qualités et réussissent àséduire les demandeurs exigeants.
Débutant avec 2,5hectares, Dalat Hasfarm a élargi ses fermes florales jusqu’à 300 ha dont40 ha en serre. En 2011, son chiffre d’affaires est estimé à 32millions de dollars et 80% de ses fleurs sont exportées vers les marchésjaponais, australien, singapourien, indonésien... Elle emploieaujourd’hui 1.700 salariés et constitue un facteur important pour ledéveloppement de la floriculture en haute technologie à Dà Lat. Lesuccès exemplaire de Dalat Hasfarm a conduit à l’installation d’autresfloriculteurs à Lâm Dông, comme LangBiang Farm, Hoa Mat Troi, Rung hoaDà Lat...
Le vice-directeur du Service del’agriculture et du développement rural de Lâm Dông, Nguyên Van Son,précise que la majorité des superficies de la culture florale se situechez les villageois floricoles. Au commencement, les entreprises et lesfamilles floriculteurs étaient limitées au niveau des moyens. Maisdepuis le programme agricole «high-tech» en 2004, le modèle de Dalats’est répandu à travers d’autres villes de la province Lâm Dông.
Selon le Service de l’agriculture et du développement rural de LâmDông, la province compte à présent près de 11.000 ha de culture floraledont 3.800 ha dotés de la haute technologie. Cette dernière constitue undéveloppement efficace pour l’économie comparée à la méthodetraditionnelle. D’ailleurs, un hectare de fleurs de qualité supérieurerapporte 800 millions à un milliard de dôngs, soit 1,6 fois plus élevéque la moyenne.
La vie des habitants de Hà Dông etautres villages de Dà Lat s’est nettement améliorée grâce aux nouvellesméthodes. Comme pour Vu Nhuân, un floriculteur de serre du villagefloricole Hà Dông, qui gagne annuellement à peu près 100 millions dedôngs sur 2.160 m2 de chrysanthème. Ou encore Nguyên Dinh Duc, duvillage de Thai Phiên qui déclare : «Grâce à mon expérience et à mapassion pour l’agriculture par la haute technologie, je gagne 120millions de dôngs par an. Cette révolution permet d’entretenir notrepotentialité à conquérir le marché avec des fleurs aux normes trèsélevées».
Selon un vice-président du comitépopulaire de la province de Lâm Dông, l’application de la hautetechnologie dans l’agriculture constitue un tournant important pour laprovince et ses habitants. «La production agricole à Lâm Dông était de27 millions de dôngs/ha en 2003 et à présent, elle est de 80 millions dedôngs/ha. Même si la superficie appliquée en haute technologie nemesure que 3%, la valeur de la production s’élève à environ 20%»,fait-il savoir.
Les fleurs de «haute qualité» de LâmDông conquièrent non seulement le marché local et régional mais elless’emparent aussi ceux de l’Europe et de l’Amérique du Nord. En 2011,l’exportation des produits de Lâm Dông était de l’ordre de 18 millionsde dôngs et la protection du label «Fleurs de Dà Lat» a pu être validéepar le Département de la propriété intellectuelle. – AVI