Le recrutementd’entraîneurs étrangers n’est pas encore établi au Vietnam. Personne nepeut nier l’importance des entraîneurs nationaux qui ont détecté etentraîné les sportifs dès leur plus jeune âge. Cependant, le sportvietnamien prend part de plus en plus aux compétitions internationales,comme les Jeux asiatiques (ASIAD) ou les Jeux olympiques (JO), et sefixe des objectifs toujours plus élevés. L’aide des entraîneurs etexperts étrangers devient donc nécessaire. Ainsi, les disciplinescommencent à renouveler leurs équipes dirigeantes.
Lerecrutement des coachs étrangers est pratiqué par plusieurs disciplinesvia des contrats à long terme ou ponctuellement à l’occasiond’événements précis. Ils viennent au Vietnam pour enseigner directementaux sportifs ou bien ces derniers les suivent dans des stages àl’étranger. C’est le cas du football féminin, placé sous la direction dusélectionneur chinois Chen Wenfa, du futsal masculin, régi parl’Espagnol Jose Garcia Formoso, du tennis, sous la tutelle del’Australien Michael Baroch…
De nouvelles victories
Lorsdes 27es Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est, SEA Games 27, disputés endécembre 2013 au Myanmar, de nombreux entraîneurs et experts étrangersont accompagné les sportifs vietnamiens. L’Ukrainien Yuryi Kobliakovs’occupe de la sélection nationale d’athlétisme. L’équipe de natationest également régie par trois étrangers : Holleman Frank (États-Unis),Noel Bertwistle (Australie) et Wu Na (Chine). La sélection de lutte estsous la direction de Abduraimov Edem (Ouzbékistan), de Ri Ho Jun et dePeak Myong Il (République démocratique de Corée). Celle de tir estorchestrée par les experts sud-coréens Chung Gun Park et Choi Jung Ah.La sélection d’haltérophilie, quant à elle, revient au Bulgare IvanovSarandaliev, et les exemples sont encore nombreux.
Lesmédailles que le sport vietnamien a remportées lors des compétitionsinternationales ces dernières années sont souvent à mettre à leurcrédit. Ces derniers ont permis aux sportifs vietnamiens d’établir unnouveau contact avec leur discipline, contact qui diffère de la méthodede formation «traditionnelle» basée sur l’expérience des entraîneurs ducru. Les coachs étrangers de haut niveau permettent aux sportifsvietnamiens de gravir des échelons en leur apportant des connaissancesnouvelles et en développant constamment leur formation.
Lanageuse Nguyên Thi Anh Viên constitue un bon exemple. Elle a beaucoupprogressé ces derniers temps grâce à un long entraînement auxÉtats-Unis. Des méthodes et programmes créés par des experts américainslui ont permis de s’orienter vers «l’océan», et lui donnent l’espoir deremporter la victoire aux ASIAD voire aux JO. Même chose pour Hoàng QuyPhuoc, Trân Duy Khôi et Lâm Quang Nhât. Tous les trois progressent defaçon remarquable grâce à des stages intensifs à l’étranger.
L’Iran, pays réputé pour son karaté
Leremplacement de l’entraîneur Lê Công, 62 ans, par un Iranien a créé lasurprise, d’autant plus qu’il s’occupait de la sélection nationale dekaraté depuis plus de dix ans et exerçait une grande influence surplusieurs générations de sportifs vietnamiens.
«Cesderniers temps, la Fédération mondiale de karaté a changé plusieurs foisla forme et le règlement des compétitions, notamment le +kumite+(combat), pour inscrire cette discipline dans le programme descompétitions des JO. C’est la raison pour laquelle, les pays doiventchanger leurs méthodes d’entraînement», souligne Vu Son Hà, chef de ladiscipline du karaté, Département de l’éducation physique et des sports.Et d’ajouter : «Après les SEA Games 27, nous réfléchirons auxchangements à apporter. L’Iran est connu dans le monde pour la qualitéde son karaté qui se pratique au plus haut niveau. C’est pour cela quenous avons décidé d’embaucher un entraîneur iranien».
Bienque de nombreuses interrogations demeurent, le recrutement del’entraîneur iranien sera, quant à lui, rapidement mis en route, avecl’espoir que le karaté vietnamien brille lors des prochaines grandeséchéances internationales. -VNA