L'élevage de porcs n'a jamais été autant préoccupant pourNguyên Quang Thuy, dans le district de Thông Nhât de la province de Dông Nai.Le mois dernier, il n'en a vendu que 50 bêtes au prix de 30.000 dôngs le kilo,soit une réduction de 2 à 3 millions de dông chacune. Pour celles qui luirestent, il prévoit de les abattre pour la vente au détail afin d’augmenter sesrecettes.
"Actuellement, le coût du porc est en chute libre. Jen’arrive pas à en vendre correctement", a-t-il déploré.
En effet, le prix du porc a fortement chuté de 30% il y aenviron un mois, tandis que les éleveurs doivent faire face à une hausse de 40%des prix des aliments. Cela entraîne la réduction des troupeaux.
Nguyên Huu Thai, dans le district de Trang Bom, province deDông Nai, a informé : "L'année dernière, l’élevage de porcs valait lapeine alors que cette année nous n’y pensons plus. C'est trop difficile!".
Dông Nai a un surplus d'au moins 500.000 porcs. La situationest pire, car la capacité de consommation à Hô Chi Minh-Ville n'a pas augmenté,même après la réouverture. Pendant ce temps, il faudra encore trois mois auSud-Est pour gérer tout le troupeau porcin excédentaire. Dans l'immédiat, certainesentreprises de transformation augmenteront leur capacité de congélation poursauver leurs partenaires-éleveurs. Hô Chi Minh-Ville travaillera également avecles provinces du Sud-Est pour résoudre partiellement ce problème.
Nguyên Kim Doan, vice-président de l'Association deséleveurs de Dông Nai, a déclaré : "L’élevage porcin en ce moment est trèsdifficile car les éleveurs n'osent pas prendre de risques. La solutionimmédiate est de limiter immédiatement l'importation de porcs afin que nous ayonsla possibilité d’écouler nos bêtes".
Dinh Minh Hiêp, directeur du Service de l'agriculture et dudéveloppement rural de Hô Chi Minh-Ville, a dit que dans un avenir proche, lamégapole du Sud devrait promouvoir sa coopération avec ses provinces voisinesde Dông Nai, Binh Duong et Tây Ninh. Elles travailleront sur la réouverture desmarchés de gros, des marchés traditionnels, des entreprises de restaurationindustrielle pour améliorer la consommation de porc et sa transformation.
Selon le ministère de l'Agriculture et du Développementrural, le pays dispose actuellement d'un excédent de 8 millions de porcs. S'iln'y a pas de solutions urgentes pour faire monter leurs prix de manièreraisonnable, il est probable que la crise du porc de 2017 se répétera avec plusde gravité. Ainsi, il sera difficile de relancer la filière nationale del'élevage.-CVN/VNA