Ces derniers temps, les projets d’études sur l’utilisation des énergies renouvelables se sont multipliés. Ces énergies sont particulièrement intéressantes pour les régions montagneuses et insulaires non connectées au réseau électrique national.

Selon la Banque mondiale, le Vietnam recèle le plus grand potentiel éolien de l’Asie du Sud-Est. Ce système d’énergie pourrait être exploitée sur 9% du territoire national.

D’après une enquête du secteur de la météorologie et de l’hydrologie, le rayonnement solaire moyen au Nord est de 3,69 kMh/m² et au Sud de 5,9 kWh/m². La durée d’ensoleillement annuelle au Nord est de 1.600 heures et au Sud de 2.700 heures (moyenne nationale : près de 2.000 heures et rayonnement solaire de 4,6 kWh/m²).

Actuellement, des projets éoliens sont déjà déployés dans quelques provinces. Parmi eux, celui de la centrale de Phuoc Nam Enfinity (Belgique), d’une puissance de 124,5 MW. Cette centrale solaire et éolienne, d’un montant d’investissement de 5.200 milliards de dôngs, s’étend sur 553 ha dans les communes de Phuoc Nam, Phuoc Minh et Phuoc Ninh, district de Thuân Nam (province de Ninh Thuân, Centre).

Selon le professeur Dang Dinh Thông, de l’École polytechnique de Hanoi, au Vietnam, il y a trois types de réseaux d’énergie solaire. Le premier est un réseau indépendant. Le second est un réseau comprenant plusieurs énergies dont le solaire et le dernier, est un réseau d’énergie solaire relié au réseau national. Les deux premiers sont les principaux et sont installés dans des régions reculées. Le troisième concerne seulement le Centre des conférences nationales à Hanoi et le ministère de l’Industrie et du Commerce.

Hormis le solaire et l’éolien, le Vietnam possède des potentiels pour développer d’autres sources d’énergies renouvelables comme la biomasse, l’énergie marémotrice. Le biogaz est une source d’énergie propre qui contribue à protéger l’environnement. Ces dernières années, des centaines de milliers de centrales de biogaz ont été mises en service, permettant non seulement de traiter les déchets d’élevage mais aussi de fournir de l’électricité aux hameaux reculés.

Le Docteur Nguyên Anh Tuân, de l’Institut de l’énergie relevant du ministère de l’Industrie et du Commerce, juge que le besoin énergétique du Vietnam sera multiplié par quatre de 2005 à 2030. D’ici à 2025, ce besoin augmentera annuellement de 10%. Dans le plan de développement de l’électricité pour la période 2006-2015 en orientation vers 2025, la priorité est donnée au développement des énergies renouvelables dans les régions montagneuses et insulaires.

Pourtant, selon les scientifiques de l’Institut des sciences énergétiques, ce secteur n’a pas encore reçu l’attention qu’il mérite. Les études n’ont pas été réalisées dans les régions montagneuses. Même les projets mis en service dans ces régions ont été mal évalués pour une solution optimale et durable.

Le Professeur Dang Dinh Thông considère que l’utilisation de l’énergie renouvelable est peu répandue. La raison est due au manque d’investissement et de politiques d’encouragement.

Pour développer l’utilisation de ces énergies, les scientifiques de l’Institut des sciences énergétiques proposent d’élaborer des politiques d’assistance et une loi sur les énergies renouvelables. De plus, il faut mener des évaluations des potentiels énergétiques et donner la priorité au développement de celle à grand potentiel comme l’éolien, le solaire...

Le gouvernement doit considérer le développement des énergies renouvelables comme une des tâches majeures du secteur des sciences, une voie essentielle pour assurer la sécurité énergétique nationale à long terme. – AVI