Le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce (MIC) vient de rendre publics les quotas d’importation de sel et de sucre pour cette année. Concrètement, il a fixé les importations de sel à 102.000 tonnes, et de sucre, à 70.000 tonnes.

Les importations de ces 102.000 tonnes de sel industriel seront réalisées directement par les entreprises qui l’emploient en tant que matière première, notamment celles du secteur de la chimie. De même, l’importation directe de 2.000 tonnes supplémentaires, mais cette fois de sel raffiné, seront autorisées au profit des entreprises pharmaceutiques.

Dans un premier temps, le MIC délivrera en septembre 2012 des licences d’importation pour un volume total de 53.000 tonnes. Le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Nguyên Thành Biên, a rappelé que depuis 2011, le secteur de l’agroalimentaire n’a plus le droit d’importer du sel, ce afin de soutenir la saliculture domestique.

Le Vietnam possède un littoral de 3.260 km qui constitue une source illimitée de sel. Au début de la saliculture vietnamienne, l'eau de mer était évaporée dans des champs. Depuis, l’eau de mer saturée est dirigée vers des bassins de cristallisation. La production de sel dépend beaucoup des conditions météorologiques : la récolte est d’autant meilleure qu’il y a plus de soleil.

Suivant les estimations du Département de transformation des produits agricoles et de la saliculture, 1,1 million de tonnes sont produites chaque année au Vietnam, dont 400.000 pour la production industrielle. En 2015, la production nationale devra répondre aux besoins domestiques tous segments confondus mais, d’ici là, le pays doit toujours en importer.

Pour atteindre cette quasi autarcie, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural envisage de faire évoluer les conditions de production. En effet, à ce jour, les entreprises de ce secteur sont essentiellement familiales, ce qui est synonyme de production très morcelée comme de méthodes généralement artisanales, avec donc pour conséquence de faibles rendement et qualité. Il compte donc investir davantage dans de grands établissements professionnels à même de produire toutes les gammes nécessaires, du sel industriel à celui de table. – AVI