Le Vietnam doit former ses agriculteurs pour améliorer sa productivité et sa compétitivité

Le Vietnam considère le développement des ressources humaines comme la clé pour améliorer la compétitivité du secteur agricole, a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Lê Minh Hoan lors d’une conférence tenue le 11 juillet à Hanoi.

 Hanoi (VNA) - Le Vietnam considère le développement des ressources humaines comme la clé pour améliorer la compétitivité du secteur agricole, a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Lê Minh Hoan lors d’une conférence tenue le 11 juillet à Hanoi.

Le Vietnam doit former ses agriculteurs pour améliorer sa productivité et sa compétitivité ảnh 1Le nombre d'étudiants en agriculture est en baisse. Photo: VietnamPlus

La conférence sur la coopération en matière de formation et de développement des ressources humaines dans l’agriculture et les zones rurales, organisée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MARD), a attiré plus de 300 participants des principaux ministères, agences et entreprises.

Elle devrait contribuer à favoriser les accords de collaboration entre les entreprises, les organisations et les instituts de formation, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du ministère.

S’exprimant lors de l’événement, le ministre a déclaré que le rôle de la formation et des ressources humaines dans le développement rural est une condition importante pour améliorer la production et la productivité du travail, ainsi que la compétitivité.

Selon le ministère, il existe environ 50 universités et écoles de formation qui dispensent un enseignement spécialisé dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture, de l’aquaculture et des travaux hydrauliques.

La formation des ressources humaines pour l’industrie agricole se heurte actuellement à des limites et à des obstacles à mesure que le nombre d’étudiants poursuivant cette spécialisation a diminué.

Les étudiants en agriculture, sylvicultuere, travaux hydrauliques et aquaculture représentaient moins de 2% du nombre total d’environ 520.000 étudiants inscrits dans tout le pays en 2022. Cela a un impact direct sur la qualité des ressources humaines pour la recherche agricole et le transfert de science et de technologie, ainsi que la production agricole, la transformation et les affaires.

La cause est en grande partie due aux faibles salaires des salariés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche, qui ne représentent qu’environ la moitié de ceux des secteurs de l’industrie manufacturière, de la construction et des services.

Le Vietnam doit former ses agriculteurs pour améliorer sa productivité et sa compétitivité ảnh 2Des entreprises et des établissements de formation ont signé des accords de coopération pour former les ressources humaines du secteur agricole. Photo : VietnamPlus


De plus, certains collèges continuent d’avoir une attitude de parrainage et manquent d’inscriptions, tandis que d’autres ont revu de fond en comble leur administration, leurs contenus et leurs techniques d’enseignement afin de répondre aux besoins des étudiants et du marché du travail.

Les investissements dans ce domaine sont toutefois limités et les équipements pédagogiques sont de basse qualité voire obsolètes.

"Il devrait y avoir des politiques pour encourager les étudiants dans des domaines qui sont très demandés mais où il est difficile de s’inscrire, comme la pédagogie, l’agronomie, les technologies post-récolte, etc.

"Nous devons confier des tâches aux institutions qui font preuve de volontarisme dans la formation de personnes dans des industries difficiles à recruter mais demandées par la société", a déclaré la professeure Nguyên Thi Lan, directrice de l’Académie vietnamienne de l’agriculture.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement ruraldoit investir en priorité dans les établissements de formation pour offrir des programmes de qualité étroitement liés aux besoins du marché.

Selon le ministère, d’ici 2030, le pays vise à assurer la formation professionnelle annuelle pour environ 1,5 million d’employés ruraux, dont 70% d’ouvriers agricoles.

Il vise également à faire passer de 4,6% en 2020 à 10% en 2030 le taux d’employés dans l’agriculture, la sylviculture et l’aquaculture titulaires d’un diplôme et d’une certification de niveau élémentaire ou supérieur.

Afin d’atteindre ces objectifs, le ministère mobilisera les ressources de l’État et de la société pour améliorer la formation de ressources humaines de haute qualité et pour rechercher et élargir la formation au niveau collégial selon le modèle japonais. – VNA

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