Les H’mông vivant dans le district de Vân Hô, province montagneuse du Nord-Ouest de Son La, ont un métier traditionnel qui fait leur fierté et est un symbole de leur habileté: le tissage du lin. Ce métier traditionnel est transmis de génération en génération. Ce travail montre en particulier le talent, la dextérité, et la manière de travailler qui représentent des critères d’évaluation d’une femme. Grâce aux mains habiles et à la riche imagination des femmes H’mông, de simples étoffes de lin deviennent de magnifiques costumes multicolores. La production de ces habits requiert plusieurs phases de tissage et de teinture plutôt complexes. Photo: VietnamPlus
Les H’mông vivant dans le district de Vân Hô, province montagneuse du Nord-Ouest de Son La, ont un métier traditionnel qui fait leur fierté et est un symbole de leur habileté: le tissage du lin. Ce métier traditionnel est transmis de génération en génération. Ce travail montre en particulier le talent, la dextérité, et la manière de travailler qui représentent des critères d’évaluation d’une femme. Grâce aux mains habiles et à la riche imagination des femmes H’mông, de simples étoffes de lin deviennent de magnifiques costumes multicolores. La production de ces habits requiert plusieurs phases de tissage et de teinture plutôt complexes. Photo: VietnamPlus
Le filage du lin donne naissance à des brocarts aux couleurs riches et éclatantes. Le tissage des tuniques traditionnelles en lin est plus qu’un travail quotidien pour les femmes de cette ethnie. C’est une tradition, un cachet culturel. Les femmes doivent donc être formées très tôt à ce savoir-faire exigeant et peu échappent à cette obligation. En effet, la finesse du travail et l’assiduité des tisserandes constituent un critère permettant d’apprécier les talents et la vertu de la gente féminine H’mông. Un diction populaire H’mong estime ainsi les qualités d’une jeune fille : «Belle fille qui ne sait pas filer le lin n’est point belle. Jolie fille qui ne sait pas manier l’aiguille est fille de mauvaise conduite». Photo: VietnamPlus
Le filage du lin donne naissance à des brocarts aux couleurs riches et éclatantes. Le tissage des tuniques traditionnelles en lin est plus qu’un travail quotidien pour les femmes de cette ethnie. C’est une tradition, un cachet culturel. Les femmes doivent donc être formées très tôt à ce savoir-faire exigeant et peu échappent à cette obligation. En effet, la finesse du travail et l’assiduité des tisserandes constituent un critère permettant d’apprécier les talents et la vertu de la gente féminine H’mông. Un diction populaire H’mong estime ainsi les qualités d’une jeune fille : «Belle fille qui ne sait pas filer le lin n’est point belle. Jolie fille qui ne sait pas manier l’aiguille est fille de mauvaise conduite». Photo: VietnamPlus
 Filer le lin, tisser le brocart, dessiner les motifs ornementaux sont, pour la femme H’mong, des activités quotidiennes, transmises depuis des générations, qu’une jeune fille en âge de se marier se doit de maîtriser. A Vân Hô, la plupart des femmes savent filer, tisser du lin et confectionner elles-mêmes des vêtements pour toute leur famille. Les petites filles H’mông apprennent à tisser de leur mère ou de leur grand-mère lorsqu’elles sont toutes petites. Le lin après récolte est séché, puis dépouillé et broyé pour devenir plus souple. L’étape la plus longue dans la confection d’un vêtement consiste à joindre les fils de lin, un travail que les femmes H’mông peuvent faire n’importe où, chez elle, aux champs, au marché… Photo: VietnamPlus
Filer le lin, tisser le brocart, dessiner les motifs ornementaux sont, pour la femme H’mong, des activités quotidiennes, transmises depuis des générations, qu’une jeune fille en âge de se marier se doit de maîtriser. A Vân Hô, la plupart des femmes savent filer, tisser du lin et confectionner elles-mêmes des vêtements pour toute leur famille. Les petites filles H’mông apprennent à tisser de leur mère ou de leur grand-mère lorsqu’elles sont toutes petites. Le lin après récolte est séché, puis dépouillé et broyé pour devenir plus souple. L’étape la plus longue dans la confection d’un vêtement consiste à joindre les fils de lin, un travail que les femmes H’mông peuvent faire n’importe où, chez elle, aux champs, au marché… Photo: VietnamPlus
Le lin après récolte est séché, puis dépouillé et broyé pour devenir plus souple. Après la récolte, le lin livré en balles va être teillé. Le teillage est une opération qui consiste dans un premier temps à séparer les graines des pailles, et dans un deuxième temps permet de séparer les fibres de la paille et les fibres entre elles. La filasse issue du teillage est peignée de plus en plus fin. On obtient ainsi de véritables cheveux d’ange, des fibres fines bien démêlées presque soyeuses. Le lin est ensuite tissé. On peut ainsi obtenir des tissus purs lins ou des mélanges avec du fil en coton,… Photo: VietnamPlus
Le lin après récolte est séché, puis dépouillé et broyé pour devenir plus souple. Après la récolte, le lin livré en balles va être teillé. Le teillage est une opération qui consiste dans un premier temps à séparer les graines des pailles, et dans un deuxième temps permet de séparer les fibres de la paille et les fibres entre elles. La filasse issue du teillage est peignée de plus en plus fin. On obtient ainsi de véritables cheveux d’ange, des fibres fines bien démêlées presque soyeuses. Le lin est ensuite tissé. On peut ainsi obtenir des tissus purs lins ou des mélanges avec du fil en coton,… Photo: VietnamPlus
Les fibres sont mises bout à bout, puis enroulées autour de la main de l’artisane, qui en fait une boule. Puis on immerge les étoupes dans le bain de teinture. Les H’mông bouillent les fibres de lin avec de l’eau chaude mélangée avec de la cire d’abeille et les exposent au soleil. Cette étape permet de séparer les fibres entre elles avant le tissage. Sur le métier à tisser en bois, les fils sont entrecroisés un par un, fil de chaîne (longueur) et fil de trame (largueur). Une fois le tissage achevé, le tissus est lavé à plusieurs reprises afin qu’il soit blanc. Photo: VietnamPlus
Les fibres sont mises bout à bout, puis enroulées autour de la main de l’artisane, qui en fait une boule. Puis on immerge les étoupes dans le bain de teinture. Les H’mông bouillent les fibres de lin avec de l’eau chaude mélangée avec de la cire d’abeille et les exposent au soleil. Cette étape permet de séparer les fibres entre elles avant le tissage. Sur le métier à tisser en bois, les fils sont entrecroisés un par un, fil de chaîne (longueur) et fil de trame (largueur). Une fois le tissage achevé, le tissus est lavé à plusieurs reprises afin qu’il soit blanc. Photo: VietnamPlus
Une fois le tissage achevé, le tissus est lavé à plusieurs reprises afin qu’il soit blanc, puis les H’mông le rendent plan et satiné en faisant rouler dessus un tronçon de bois et une pierre. Pour créer des motifs décoratifs, les H’mông déposent au moyen d’un stylet de la cire d’abeille sur le tissu, avant l’immersion dans un bain d’indigo. La vire gardera intacte la couleur d’origine du tissu, et le reste sera teint. Le tissu est séché puis lavé à l’eau chaude pour retirer la cire. Cette technique s’appelle le batik. Elle est pratiquée en Afrique de l'Ouest, au Moyen-Orient et en Asie. Photo: VietnamPlus
Une fois le tissage achevé, le tissus est lavé à plusieurs reprises afin qu’il soit blanc, puis les H’mông le rendent plan et satiné en faisant rouler dessus un tronçon de bois et une pierre. Pour créer des motifs décoratifs, les H’mông déposent au moyen d’un stylet de la cire d’abeille sur le tissu, avant l’immersion dans un bain d’indigo. La vire gardera intacte la couleur d’origine du tissu, et le reste sera teint. Le tissu est séché puis lavé à l’eau chaude pour retirer la cire. Cette technique s’appelle le batik. Elle est pratiquée en Afrique de l'Ouest, au Moyen-Orient et en Asie. Photo: VietnamPlus
Afin de créer des motifs d’ornement indigo, les H’mông dans le district de Vân Hô, peignent avec la cire d’abeille sur une étoffe indigo déjà teinte, et la teignent à plusieurs reprises pour que la partie non couverte de cire ait une couleur indigo foncée. Les H’mông utilisent ce procédé plusieurs fois pour concevoir des ornements de couleurs différentes. C’est une affaire de spécialiste. Fabriquer des brocarts sophistiqués en lin est un travail ingénieux des femmes H’mông. Elles pratiquent ce métier jusqu’à nos jours. Le tissage du lin revêt autant une valeur esthétique que culturelle pour cette ethnie minoritaire montagnarde. Photo: VietnamPlus
Afin de créer des motifs d’ornement indigo, les H’mông dans le district de Vân Hô, peignent avec la cire d’abeille sur une étoffe indigo déjà teinte, et la teignent à plusieurs reprises pour que la partie non couverte de cire ait une couleur indigo foncée. Les H’mông utilisent ce procédé plusieurs fois pour concevoir des ornements de couleurs différentes. C’est une affaire de spécialiste. Fabriquer des brocarts sophistiqués en lin est un travail ingénieux des femmes H’mông. Elles pratiquent ce métier jusqu’à nos jours. Le tissage du lin revêt autant une valeur esthétique que culturelle pour cette ethnie minoritaire montagnarde. Photo: VietnamPlus
Les H’mông vivent éparpillés au Nord-Ouest du Vietnam. Malgré les changements rapides de la société moderne, les femmes H’mông préservent leur identité traditionnelle au travers de leurs costumes. En effet, ceux-ci sont sophistiqués de par leur coloris et leurs motifs ingénieux, associant un tissage recherché et un assemblage de perles et de pièces en argent. Chaque costume est une vraie œuvre d’art tissée qui reflète la quintessence de l’identité H’mông. Outre les costumes, les femmes aiment se parer de bijoux en argent pour se faire belles et faire étalage de leur richesse. Ces parures révèlent encore des particularités culturelles propres aux clans auxquels elles appartiennent. Photo: VietnamPlus
Les H’mông vivent éparpillés au Nord-Ouest du Vietnam. Malgré les changements rapides de la société moderne, les femmes H’mông préservent leur identité traditionnelle au travers de leurs costumes. En effet, ceux-ci sont sophistiqués de par leur coloris et leurs motifs ingénieux, associant un tissage recherché et un assemblage de perles et de pièces en argent. Chaque costume est une vraie œuvre d’art tissée qui reflète la quintessence de l’identité H’mông. Outre les costumes, les femmes aiment se parer de bijoux en argent pour se faire belles et faire étalage de leur richesse. Ces parures révèlent encore des particularités culturelles propres aux clans auxquels elles appartiennent. Photo: VietnamPlus
Il s’agit de colliers, bracelets et autres ornements en argent cousus sur leurs costumes. En plus de bijoux, les filles cherchent à rehausser la beauté de leurs costumes traditionnels en suspendant à leur taille une chaîne en argent où sont accrochées des figures géométriques en argent rondes ou en forme de losange. Notons un trait original dans cet habillement : les nombreuses pièces de monnaie en argent cousues sur leurs vêtements révèlent, selon les anciens, la richesse et l’appartenance sociale. Selon la tradition des H’mông, plus la famille de la jeune fille est aisée, plus elle porte sur elle de piastres (des pièces de monnaie utilisées pendant la période coloniale française). Photo: VietnamPlus
Il s’agit de colliers, bracelets et autres ornements en argent cousus sur leurs costumes. En plus de bijoux, les filles cherchent à rehausser la beauté de leurs costumes traditionnels en suspendant à leur taille une chaîne en argent où sont accrochées des figures géométriques en argent rondes ou en forme de losange. Notons un trait original dans cet habillement : les nombreuses pièces de monnaie en argent cousues sur leurs vêtements révèlent, selon les anciens, la richesse et l’appartenance sociale. Selon la tradition des H’mông, plus la famille de la jeune fille est aisée, plus elle porte sur elle de piastres (des pièces de monnaie utilisées pendant la période coloniale française). Photo: VietnamPlus
Le Vietnam est un pays multiethnique avec 54 ethnies, dont 53 minoritaires. Cette mosaïque diversifie et enrichit la culture nationale. La préservation et la valorisation de ce trésor sont plus que jamais nécessaires à l’heure de la mondialisation. Selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, la préservation et la promotion de la culture des minorités ethniques ont contribué à renforcer le patriotisme et la fierté de la population. Les minorités ethniques représentent 14,7% de la population du Vietnam. Elles vivent dans six zones socio-économiques : les moyennes et hautes régions du Nord, le delta du fleuve Rouge, les régions septentrionale et côtière du Centre, les hauts plateaux du Centre, le Sud-Est, et le delta du Mékong. Chaque ethnie a sa propre langue et sa propre culture. Photo: VietnamPlus
Le Vietnam est un pays multiethnique avec 54 ethnies, dont 53 minoritaires. Cette mosaïque diversifie et enrichit la culture nationale. La préservation et la valorisation de ce trésor sont plus que jamais nécessaires à l’heure de la mondialisation. Selon le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, la préservation et la promotion de la culture des minorités ethniques ont contribué à renforcer le patriotisme et la fierté de la population. Les minorités ethniques représentent 14,7% de la population du Vietnam. Elles vivent dans six zones socio-économiques : les moyennes et hautes régions du Nord, le delta du fleuve Rouge, les régions septentrionale et côtière du Centre, les hauts plateaux du Centre, le Sud-Est, et le delta du Mékong. Chaque ethnie a sa propre langue et sa propre culture. Photo: VietnamPlus
Ces dernières années, le Parti et l’État ont accordé une attention particulière au développement des minorités ethniques et des régions montagneuses. Leur vie s’est beaucoup améliorée. En plus de veiller au développement socio-économique de ces zones, l’État a pris des mesures pour encourager ces dernières à perpétuer leurs belles traditions. Le ministère, en coordination avec les autorités locales, organise périodiquement des célébrations (Journées culturelles ou festivals) visant à mettre en valeur les caractéristiques culturelles des 54 ethnies. Lors de ces événements, de nombreuses activités sont organisées : des fêtes et coutumes sont reconstituées, des traditions culinaires présentées, des produits culturels et touristiques exposés, des jeux populaires, etc. Photo: VietnamPlus
Ces dernières années, le Parti et l’État ont accordé une attention particulière au développement des minorités ethniques et des régions montagneuses. Leur vie s’est beaucoup améliorée. En plus de veiller au développement socio-économique de ces zones, l’État a pris des mesures pour encourager ces dernières à perpétuer leurs belles traditions. Le ministère, en coordination avec les autorités locales, organise périodiquement des célébrations (Journées culturelles ou festivals) visant à mettre en valeur les caractéristiques culturelles des 54 ethnies. Lors de ces événements, de nombreuses activités sont organisées : des fêtes et coutumes sont reconstituées, des traditions culinaires présentées, des produits culturels et touristiques exposés, des jeux populaires, etc. Photo: VietnamPlus
 Ce sont plus de 80 fêtes traditionnelles d’ethnies telles que les Muong, les Thai, les Tày, les Co Tu, les H’mông, les Nùng, les Dao, les Bana, les Chut et les Khmer qui ont été revitalisées et sont organisées annuellement. Ce sont 35 villages de 26 minorités différentes qui ont été aidés dans la préservation de leur patrimoine culturel traditionnel, notamment à travers des festivals de chants et danses folkloriques, de l’artisanat, etc. La culture des minorités ethniques est une partie importante de la culture nationale. Pourtant, elle est actuellement confrontée à une tendance au changement. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir de nouvelles méthodes pour préserver ce trésor. Photo: VietnamPlus
Ce sont plus de 80 fêtes traditionnelles d’ethnies telles que les Muong, les Thai, les Tày, les Co Tu, les H’mông, les Nùng, les Dao, les Bana, les Chut et les Khmer qui ont été revitalisées et sont organisées annuellement. Ce sont 35 villages de 26 minorités différentes qui ont été aidés dans la préservation de leur patrimoine culturel traditionnel, notamment à travers des festivals de chants et danses folkloriques, de l’artisanat, etc. La culture des minorités ethniques est une partie importante de la culture nationale. Pourtant, elle est actuellement confrontée à une tendance au changement. Par conséquent, il est nécessaire d’avoir de nouvelles méthodes pour préserver ce trésor. Photo: VietnamPlus
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Le tissage du lin, une tradition transmise de mère en fille chez les H’mông de Vân Hô

Les H’mông vivant dans le district de Vân Hô, province montagneuse du Nord-Ouest de Son La, ont un métier traditionnel qui fait leur fierté et est un symbole de leur habileté: le tissage du lin.