Hanoi (VNA) – La violoniste américaine Simone Porter se produira vendredi 9 mai pour la première fois en concert à l’Opéra Hô Guom, à Hanoi.
Simone Porter est largement reconnue pour son intensité, son intelligence et sa sensibilité poétique. Considérée comme une véritable artiste de sa génération, elle apporte une nouvelle voix à la "Fantaisie écossaise".
Cette œuvre du compositeur allemand Max Bruch est l’une des plus poétiques du répertoire pour violon. Composée en 1880, elle fait le lien entre la musique de concert romantique et la tradition populaire, mêlant virtuosité et expression sincère.
Simone Porter est reconnue comme une artiste émergente à l’énergie passionnée et à l’intégrité interprétative remarquable. Ces dernières années, elle a fait ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de New York, l’Orchestre de Philadelphie, l’Orchestre philharmonique de Los Angeles et avec plusieurs chefs d’orchestre renommés, dont Stéphane Denève, Gustavo Dudamel, Yannick Nézet-Séguin et Nicholas McGegan.
Le concert sera un voyage à travers les riches univers sonores vietnamiens, écossais et finlandais.

Les "Quatre tableaux symphoniques" du compositeur vietnamien Dang Huu Phuc ouvriront le concert. Composée comme une suite de vignettes orchestrales, cette œuvre peut être considérée comme une "galerie" musicale, où chaque mouvement constitue un tableau indépendant.
Certains mouvements évoquent de vastes paysages naturels, d’autres rendent hommage à la vie populaire vietnamienne, aux rituels religieux ou à des états d’émotion poétiques.
Dang Huu Phuc, l’un des compositeurs les plus éminents du Vietnam, ne propose pas de programme littéral, mais invite l’auditeur à interpréter l’œuvre à travers ses propres images et sentiments intérieurs.
Célèbre pour ses musiques de film, il maîtrise également l’art d’intégrer les sonorités de la musique traditionnelle vietnamienne au langage classique occidental. Son œuvre explore souvent la rencontre entre héritage et innovation, entre mémoire et imagination, créant une musique à la fois profondément enracinée et résolument moderne.
Le concert se clôturera par la "Symphonie n°1" de Jean Sibelius, pierre angulaire de la littérature symphonique du début du XXe siècle et déclaration d’identité artistique saisissante.
La "Symphonie n°1" représente la première œuvre où Sibelius se dégage d’une inspiration aux couleurs nationales (qui est le modèle de toute la musique de la fin du XIXe siècle, des Russes aux Tchèques ou même à Wagner et aux musiciens français…), après les topismes des frimas nordiques, après Kullervo ou Finlandia, pour viser à une structure musicale abstraite, sans aucun recours programmatique.
Elle scelle aussi l’amorce d’une grande ambition : la forme symphonique, projet de toute une vie créatrice et part essentielle du compositeur, avec sept symphonies (et une Huitième laissée en suspens) qui le consacrent comme l’un des grands symphonistes de l’Histoire de la musique. – VNA