Hanoi (VNA) – Lors des Jeux olympiques d’été de Rio 2016, Hoàng Xuân Vinh a ouvert une nouvelle page de l’histoire du sport vietnamien en remportant l’or au tir au pistolet à 10 m. Un champion simple, ouvert et très déterminé.
 
Le tireur Hoang Xuan Vinh, entre modestie et energie hinh anh 1Le champion olympique Hoàng Xuân Vinh lors d'une rencontre avec les jeunes reporters francophones. Photo : JRF/CVN 

La première médaille d’or olympique de Hoàng Xuân Vinh, le Vietnam l’attendait depuis des décennies.

Hoàng Xuân Vinh est né le 6 octobre 1974 à Son Tây, Hanoï. Orphelin, il a connu une enfance difficile. En 1994, une fois diplômé de l’École du Génie, il a commencé à travailler dans une brigade. "J’ai toujours été un soldat très sportif. J’ai pratiqué la natation, les arts martiaux, le pingpong, le badminton, le volleyball…", se souvient-il. Il a commencé le tir assez tard, à l’âge de 25 ans. "J’ai trouvé que je pouvais accomplir les exercices de tir plus facilement que les autres. C’est pourquoi je me suis lancé dans cette discipline", explique-t-il.

"Le tir est une discipline très exigeante et beaucoup de mes collègues ont abandonné à cause des difficultés", raconte le tireur. Et de confié qu’il y a des moments où il s’est senti très déçu à cause de ses échecs aux grandes compétitions. "Mais en tant qu'un sportif de haut niveau, vous devez vous dépasser. Bien sûr, ce n’est pas facile", partage M.Vinh.

Malgré son allure modeste, le champion olympique cache en lui beaucoup de force et d’énergie. Pour être qualifié aux J.O., il a dû se distinguer à plusieurs championnats internationaux. Il a ainsi remporté des médailles à tous les Jeux d’Asie du Sud-Est et lors des SEA Games. Il a également été champion du monde en 2013.

Concentration et endurance – les clés de réussite

Un tireur doit mobiliser toute son énergie psycho-physiologique pour parvenir à des résultats satisfaisants. Le secret de la performance tient en majeure partie à l'enthousiasme, à la volonté de réussir, au déroulement de la séquence mentale technique et à la qualité de la pensée positive, qui font du tir sportif une discipline si exigeante.

Dans ses entraînements, Hoàng Xuân Vinh met toujours l’accent sur la concentration mais aussi sur l’endurance. "Autrefois, lors des compétitions, j’étais souvent très nerveux et je perdais confiance en moi. Mais depuis, j’ai réussi à maitriser ma concentration", révèle-t-il. Le tireur soldat essaie d’évacuer toutes les préoccupations, la pression des médias, etc. "Le contact avec ma famille est totalement interrompu lors des compétitions", avoue-t-il. L'écart qui existe entre les compétiteurs est la plupart du temps le reflet d'une différence de qualité dans la concentration. Pour une meilleure endurance, Vinh privilégie les exercices comme la course, la natation et la gym, sous la houlette de son entraîneur sud-coréen.

Agé de 43 ans, Vinh fait beaucoup jeune que son âge. "Mon âge limite mes possibilités de participer aux grandes compétitions internationales", exprime le tireur avec franchise. Cependant, des performances de très bon niveau peuvent être envisagées jusqu'à un âge avancé : expérience et maturité sont ici des atouts indéniables. Pour rester compétitif, Vinh fait toujours attention à son régime alimentaire. Il privilégie les fruits et légumes, tout en limitant les produits trop riches en sucre, en graisse ou en protéines.

Pour les prochains Jeux olympiques à Tokyo, Hoàng Xuân Vinh n’a pas trop dévoilé son plan. Le premier objectif, c’est franchir les épreuves éliminatoires. – CVN/VNA