Présent dans de nombreux villages du Nord, le portique d’entrée fait la transition entre l’espace bâti et les champs. Une valeur sentimentale et une fierté pour chaque Vietnamien.
D’après le Docteur Ta Quôc Khanh, de l’Institut de préservation des portiques d’entrée des villages, les plus anciens existant encore datent tous du début du XXe siècle. Dans la capitale, nombre d’entre eux ont encore la date de leur construction. Par exemple, dans la commune de Dông Ngac (arrondissement de Bac Tu Liêm, Hanoi), celui du village 4B a été bâti en 1922, celui du village de Nhât Tao en 1924. Dans le district de Thanh Oai, Hanoi, le village de Chi Lê a bâti son portique d’entrée en 1934, celui de Van Quan, en 1937.
Une architecture originale
Ta Quôc Khanh a montré que le portique d’entrée du village de Mông Phu, commune de Duong Lâm (chef-lieu de Son Tây, Hanoi), date de la fin de la dynastie des Nguyên (1802-1945), bien que quelques chercheurs estiment que cet ouvrage a été construit au XVIIe siècle. Sur ce portique, on trouve encore les lettres Ky Mao niên (Année du Chat). Se basant sur l’architecture restante, on a conclu que l’ouvrage a été mis en service en 1939.
Sur certains portiques est accroché le panneau Mi tuc kha phong (Bonnes mœurs) offert par le roi Tu Duc (1829-1883). Ni plus ni moins qu’une récompense du roi.
Autrefois, le portique d’entrée était en bambou et doté de nombreuses épines pour empêcher l’incursion de bêtes féroces et d’ennemis. Au XXe siècle, l’ouvrage s’est renforcé et a été équipé d’une porte fermée en soirée. Des gardiens étaient chargés de veiller et de prévenir en cas de danger. En ces temps instables, la première et la plus importante fonction du portique d’entrée était de défendre et de protéger.
Au fil du temps, de nombreux portiques d’entrée de village se sont diversifiés en termes d’architecture et de décoration. À tel point qu’il est impossible d’en trouver deux identiques. La capitale, notamment ses zones rurales, en concentre un grand nombre, miraculeusement préservés malgré l’urbanisation à marche forcée. Selon le livre "Công làng Hà Nôi xua và nay" (Portiques d’entrée de Hanoi d’antan et d’aujourd’hui) de Vu Kiêm Ninh, publié en 2007, peu d’ouvrages subsistent dans la capitale intra-muros : deux dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm, quatre à Ba Dinh, neuf à Câu Giây, un à Dông Da, sept à Hoàng Mai, six à Long Biên, dix à Tây Hô, deux à Thanh Xuân.
Un patrimoine à préserver
Thuy Khuê (arrondissement de Tây Hô) est la rue où l’on en compte le plus. Une dizaine au total, l’un à côté de l’autre. Autrefois, c’était la région de Buoi célèbre pour la fabrication de papiers. Le portique d’entrée du village de Hô est le plus imposant. Celui du village de Yên Thai mérite le détour pour son panneau offert en 1867 par le roi Tu Duc.
De nos jours, de nombreux portiques d’entrée sont fortement dégradés. D’autres, trop étroits, ne répondent pas à la circulation des moyens de transport modernes. Dans quelques cas, ils sont abattus dans le cadre d’un plan d’élargissement des routes intercommunales ou sont remplacés par de nouveaux portiques plus larges. Les ouvrages d’autrefois marquaient la transition entre l’espace d’habitation et les rizières, ceux d’aujourd’hui se trouvent au-delà des champs, à côté des axes principaux.
À l’image du temple, de la pagode, de l’ancien puits, le portique d’entrée est un des éléments emblématiques du village traditionnel. À ce titre, il mérite d’être préservé. -VNA
D’après le Docteur Ta Quôc Khanh, de l’Institut de préservation des portiques d’entrée des villages, les plus anciens existant encore datent tous du début du XXe siècle. Dans la capitale, nombre d’entre eux ont encore la date de leur construction. Par exemple, dans la commune de Dông Ngac (arrondissement de Bac Tu Liêm, Hanoi), celui du village 4B a été bâti en 1922, celui du village de Nhât Tao en 1924. Dans le district de Thanh Oai, Hanoi, le village de Chi Lê a bâti son portique d’entrée en 1934, celui de Van Quan, en 1937.
Une architecture originale
Ta Quôc Khanh a montré que le portique d’entrée du village de Mông Phu, commune de Duong Lâm (chef-lieu de Son Tây, Hanoi), date de la fin de la dynastie des Nguyên (1802-1945), bien que quelques chercheurs estiment que cet ouvrage a été construit au XVIIe siècle. Sur ce portique, on trouve encore les lettres Ky Mao niên (Année du Chat). Se basant sur l’architecture restante, on a conclu que l’ouvrage a été mis en service en 1939.
Sur certains portiques est accroché le panneau Mi tuc kha phong (Bonnes mœurs) offert par le roi Tu Duc (1829-1883). Ni plus ni moins qu’une récompense du roi.
Autrefois, le portique d’entrée était en bambou et doté de nombreuses épines pour empêcher l’incursion de bêtes féroces et d’ennemis. Au XXe siècle, l’ouvrage s’est renforcé et a été équipé d’une porte fermée en soirée. Des gardiens étaient chargés de veiller et de prévenir en cas de danger. En ces temps instables, la première et la plus importante fonction du portique d’entrée était de défendre et de protéger.
Au fil du temps, de nombreux portiques d’entrée de village se sont diversifiés en termes d’architecture et de décoration. À tel point qu’il est impossible d’en trouver deux identiques. La capitale, notamment ses zones rurales, en concentre un grand nombre, miraculeusement préservés malgré l’urbanisation à marche forcée. Selon le livre "Công làng Hà Nôi xua và nay" (Portiques d’entrée de Hanoi d’antan et d’aujourd’hui) de Vu Kiêm Ninh, publié en 2007, peu d’ouvrages subsistent dans la capitale intra-muros : deux dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm, quatre à Ba Dinh, neuf à Câu Giây, un à Dông Da, sept à Hoàng Mai, six à Long Biên, dix à Tây Hô, deux à Thanh Xuân.
Un patrimoine à préserver
Thuy Khuê (arrondissement de Tây Hô) est la rue où l’on en compte le plus. Une dizaine au total, l’un à côté de l’autre. Autrefois, c’était la région de Buoi célèbre pour la fabrication de papiers. Le portique d’entrée du village de Hô est le plus imposant. Celui du village de Yên Thai mérite le détour pour son panneau offert en 1867 par le roi Tu Duc.
De nos jours, de nombreux portiques d’entrée sont fortement dégradés. D’autres, trop étroits, ne répondent pas à la circulation des moyens de transport modernes. Dans quelques cas, ils sont abattus dans le cadre d’un plan d’élargissement des routes intercommunales ou sont remplacés par de nouveaux portiques plus larges. Les ouvrages d’autrefois marquaient la transition entre l’espace d’habitation et les rizières, ceux d’aujourd’hui se trouvent au-delà des champs, à côté des axes principaux.
À l’image du temple, de la pagode, de l’ancien puits, le portique d’entrée est un des éléments emblématiques du village traditionnel. À ce titre, il mérite d’être préservé. -VNA