Le Parc national de Pù Mat au chevet de sept bébés tigres

Le Centre de sauvetage de la faune, situé dans le Parc national de Pù Mat, province de Nghê An, a recueilli sept jeunes tigres victimes du trafic illégal.
Le Parc national de Pù Mat au chevet de sept bébés tigres ảnh 1 Un des sept bébés tigres au Centre de sauvetage de la faune de Pù Mat. Photo: VNA
Hanoï (VNA) - Le Centre de sauvetage de la faune, situé dans le Parc national de Pù Mat, province de Nghê An, a recueilli sept jeunes tigres victimes du trafic illégal.

Fondé en 2018, le Centre de sauvetage de la faune est devenu un "hôpital spécial" dédié aux soins pour animaux sauvages. Début août 2021, le Bureau de la police de l’environnement, relevant de la Police provinciale de Nghê An (Centre), a démantelé un trafic d’animaux sauvages, sauvant sept bébés tigres (deux mâles et cinq femelles) transportés du district de Huong Son (province de Hà Tinh, Centre) vers Nghê An.

Afin de protéger cette espèce rare menacée, la Police provinciale les a remis au Centre de sauvetage de la faune du Parc national de Pù Mat pour leur permettre d’être soignés et nourris.

Un sauvetage réussi

À cause du transport, les petits tigres sont arrivés au centre exténués. Ils souffraient aussi de maladies intestinales et de diarrhée. Les vétérinaires leur ont donné des médicaments et les ont nourris avec du lait spécifique. Après six mois de soins, le poids moyen de chacun est passé de 4 kg à 30-40 kg.

Aujourd’hui, ils sont en bonne santé, actifs et peuvent manger de la viande crue.
Selon Dang Thanh Tuân, chef de l’équipe de soins des tigres du Centre de sauvetage de la faune, l’élevage des sept bébés tigres n’a pas été facile. Après leur réception, l’établissement a dû mettre au point un régime de traitement spécial, offrant les meilleures conditions de soins. Les vétérinaires ont utilisé des antibiotiques et des enzymes digestives en vue de stabiliser leurs intestins.

Dans un premier temps, les tigres étaient seulement en capacité de se nourrir de lait dédié normalement exclusivement aux chats. Au 2e mois, ils commencèrent à boire du lait mélangé à du bouillon de viande. Peu à peu, lorsqu’ils furent habitués à l’odeur, ils mangèrent de la viande coupée en petits morceaux.

C’est ainsi qu’à 07h00 tous les jours, M. Tuân et ses collègues coupaient plus de 10 kg de viande afin de préparer leur repas. Une fois hachée, la viande était divisée en sept portions correspondant au poids de chacun. Les aliments variaient entre  bœuf, poulet ou lapin.

"À partir du 3e mois, les tigres étaient en capacité de manger les os du cou, les côtes, la colonne vertébrale... Ils buvaient aussi du calcium pour renforcer leur os. Maintenant, chacun pèse près de 40 kg. Les frais alimentaires étaient très élevés, environ 5 millions de dôngs par jour", a partagé M. Tuân.

Une fois rétablis, le personnel du centre commencèrent leur rééducation pour qu’ils soient en mesure de survivre en milieu naturel. "Durant cette période, nous ne les nourrissions pas comme avant, nous cachions de la nourriture dans leur cage pour les forcer à chercher par eux-mêmes. Certains des animaux sont restés tellement longtemps en captivité qu’ils ne peuvent plus retourner dans la forêt", a informé le docteur vétérinaire Nguyên Tât Hà.

Infrastructures inadaptées

"Notre joie et notre bonheur sont de voir chaque jour les animaux secourus recouvrir une bonne santé, courir, s’amuser, et bientôt retourner dans le milieu naturel", a confié Thanh Tuân.

Selon Trân Xuân Cuong, directeur du Parc national de Pù Mat, l’objectif du Centre de sauvetage de la faune est de secourir les animaux blessés par des pièges. Hormis ces sept bébés tigres, l’établissement prend soin d’autres animaux précieux et rares comme gibbons, pangolins, civettes, ours, singes et autres loutres. Au total, les frais liés aux soins apportés aux sept jeunes tigres s’élèvent à près de 500 millions de dôngs (cela comprend la nourriture, les ressources humaines et les médicaments), couverts par des bienfaiteurs.

D’après M. Cuong, en raison de l’absence d’infrastructures adaptées, cette mission n’a pas été facile à remplir. Les cages se sont vite trouvées trop étroites pour des tigres qui grandissent très rapidement.

"En raison de l’impossibilité de les garder dans nos cages, nous avons proposé au Comité populaire provincial de transférer ces sept tigres vers les centres de sauvetage d’autres localités afin de poursuivre les soins et le processus d’éducation", a-t-il partagé. "Nous avons aussi proposé que le Centre de sauvetage de la faune devienne un établissement de conservation de la biodiversité et d’élargir la superficie des cages afin de réaliser le sauvetage de grands mammifères", a-t-il ajouté.

"Je voudrais que toutes les espèces d’animaux aient droit à la vie. C’est important qu’elles puissent vivre dans leur environnement naturel. La terre est un toit commun où toutes les espèces ont le droit de vivre pour que l’écosystème soit équilibré", a souhaité M. Cuong.-CVN/VNA

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