Le khèn des Mong

Le khèn est l’instrument de musique fétiche des Mong, celui qui les relie au monde des divinités. Mais si tous les Mong l’adorent, seuls les hommes en jouent.
Hanoi, 21 janvier (VNA) - Le khèn est l’instrument de musique fétiche des Mong, celui qui les relie au monde des divinités. Mais si tous les Mong l’adorent, seuls les hommes en jouent. A l’âge de la puberté, c’est avec le khèn qu’ils vont à leurs premières conquêtes féminines.
Le khèn des Mong ảnh 1A l’occasion du Nouvel An et des fêtes traditionnelles, les Mong évoluent au son du khên - Photo: VOV


A 13 ans, le garçon Mong sort de chez lui, tout fier, avec son khèn à l’épaule. Direction le champ ou le marché, où l’attendent ses premières rencontres galantes. Jouer du khèn et danser avec son khèn sont, pour les Mong, une démonstration de virilité, comme nous l’affirme Vu A Ky, un Mong de Dien Bien.

“Le khèn nous accompagne toujours, qu’on aille à une fête ou à des funérailles. Ce qu’on ne peut pas exprimer avec des mots, on l’exprime avec le khèn”, dit Vu A Ky.

A l’occasion du Nouvel An et des fêtes traditionnelles, les Mong évoluent au son du khèn. Ceux qui jouent et dansent bien attirent tous les regards.

Si tous les hommes Mong jouent du khèn, peu savent fabriquer cet instrument. D’ailleurs, il n’existe aucun établissement de formation au métier de «facteur de khèn» - appelons-le ainsi - qui se transmet oralement, souvent de père en fils. Giang A Khay est issu d’une fratrie de quatre personnes, mais lui seul est capable de succéder à son père, le maître artisan Giang A Su. Il sait maintenant fabriquer des khèns et toutes sortes de flûtes.

“Petit, j’adorais ce que faisait mon père. Alors je l’ai imité. Au début, c’était très difficile, mais au fur et à mesure, ça allait mieux. De toute façon, il faut constamment apprendre, à fabriquer comme à jouer. Mon grand espoir maintenant, c’est que les jeunes préserveront ce métier”, a partagé Gaing A Khay.

Avec le temps, les modes de vie changent, mais le khèn maintient toujours sa place de choix dans la vie culturelle des Mong, comme une marque d’identité qu’ils n’échangeraient pour rien au monde. Photo: VOV

Le matériau idéal du khèn est le bois de Siam qu’on trouve dans la forêt. Ce sont des arbres grands, tout droit, qu’on coupe en morceaux de 80 à 90 cm. Ces morceaux seront ensuite fendus en deux et évidés en longueur, avant d’être rattachés avec des fils. La sève finira par les recoller. Ces morceaux de bois frais seront laissés à sécher en haut du foyer. Une fois séchés, ils seront taillés pour prendre la forme d’un tube, et troués. Dans ces trous, on insèrera six petits tubes de bambou, six tubes installés parallèlement, représentant une fratrie solidaire.

Avec le temps, les modes de vie changent, mais le khèn maintient toujours sa place de choix dans la vie culturelle des Mong, comme une marque d’identité qu’ils n’échangeraient pour rien au monde. - VOV/VNA
source

Voir plus

Un video du groupe "Long Khoa Hoc". Photo : thanh nien.vn

Numérisation culturelle : le Vietnam connecte son patrimoine à la jeunesse

La préservation et la promotion de notre patrimoine culturel et artistique traditionnel ne sont plus l'apanage exclusif des musées ou des scènes de spectacles. Une nouvelle tendance majeure est en train de redéfinir l'avenir de la culture : la numérisation du patrimoine. Grâce aux technologies modernes, il devient possible de transmettre notre héritage de manière à ce que la jeune génération non seulement ait envie de l'entendre et de le partager, mais aussi de le faire vivre activement.

L'ancienne capitale de Huê rayonne aux couleurs d'anciens costumes traditionnels vietnamiens

L'ancienne capitale de Huê rayonne aux couleurs d'anciens costumes traditionnels vietnamiens

Dans le cadre de la Semaine de l'ao dai communautaire de Huê 2025, qui se tient du 6 au 15 juin, un défilé exceptionnel d'anciens costumes traditionnels vietnamiens a illuminé les rues. Plus de 1 000 participants, venus des trois régions du pays, ont défilé vêtus d'ao dai traditionnels et modernes, créant une ambiance festive, vibrante et colorée au cœur de l'ancienne capitale impériale.

Duyêt Thi Duong (Salle des fêtes et théâtre du roi). Photo: VNP

À Huê, les dragons prennent leurs aises et fascinent à travers le temps

Sous la dynastie des rois Nguyên, grâce au savoir-faire des artisans, influencés par les rituels royaux et l’ouverture des beaux-arts de l’époque, le dragon a trouvé sa meilleure expression en termes de thème, de matériaux et de forme. Huê, où les rois Nguyên installèrent leurs palais, est ainsi surnommée « pays des dragons ».

Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, à Paris, le 11 juin. Photo : VNA

Le PM Pham Minh Chinh visite le musée du Quai Branly-Jacques Chirac

Soulignant que la culture est une force endogène qui inspire et motive les générations et contribue à la construction, à la défense et au développement durable du pays, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a également affirmé qu’elle constitue un lien de couleur et de son qui nourrit l’amitié entre le Vietnam et la France et leurs peuples.

L'équipe de football féminin du Vietnam célèbre sa victoire aux SEA Games 32. Photo : Laodong

Le football féminin vietnamien vise toujours haut

Le football féminin vietnamien, encore jeune lorsqu’il a fait ses débuts sur la scène internationale en 1997, a écrit une histoire de développement emblématique dans la région de l’Asie du Sud-Est.

Performance de l'équipe vietnamienne. Photo: DIFF

Les artificiers vietnamiens et polonais éblouissent le public au DIFF 2025

Des dizaines de milliers de spectateurs, touristes et habitants se sont rassemblés le soir du 7 juin pour la deuxième soirée du Festival international de feux d’artifice de Dà Nang (DIFF) 2025, où des équipes vietnamiennes et polonaises ont illuminé le ciel nocturne de leurs spectacles éblouissants.