Hanoi, 14 janvier (VNA) - Avec la naissance du championnat professionnel de basket-ball du Vietnam inspiré de la NBA (États-Unis), ce sport est plus en vogue que jamais dans le pays. Avec ses clubs sous forme de franchise, presque tous les matchs de la saison se sont joués à guichet fermé.
Le premier championnat professionnel de basket-ball du Vietnam (VBA) marque un nouveau jalon dans l’histoire du basket-ball national. Il s’agit d’un sacré coup de pouce pour le développement de cette discipline dans le pays, suite à l’épopée du Saigon Heat, ce club professionnel qui a terminé le championnat de l’ASEAN (ABL) à une très belle quatrième place.Cinq franchises et un championnat
Créé le 6 juillet 2016 par les responsables des cinq plus grands clubs vietnamiens (Hanoi Buffaloes, Cantho Catfish, Danang Dragons, Hochiminh City Wings et Saigon Heat), le VBA est directement inspiré du championnat professionnel américain, la NBA. Chaque club peut aligner un sportif étranger, deux Vietnamiens d’outre-mer et douze joueurs nationaux. Son budget de fonctionnement est de 5 milliards de dôngs par an.
Le club de la capitale, les Hanoi Buffaloes, joue sur le parquet du Palais des sports de Bach Khoa. À voir l’enthousiasme effréné de ses supporters, les autres sports populaires comme le volley-ball, le badminton ou le tennis de table ont de quoi être jaloux. C’est là un signe indéniable d’un retour en force de cette discipline. Un engouement qui se traduit par le nombre d’abonnements achetés donnant accès à tous les matchs de la saison, malgré une facture plutôt salée. Situation identique à Hô Chi Minh-Ville. Les gradins du stade de Tân Binh sont noirs de spectateurs. Des milliers de personnes - beaucoup de jeunes notamment - s’époumonent tout le match pour encourager les joueurs. Oui, définitivement, cette première saison du tout nouveau championnat professionnel de basket-ball du Vietnam est une réussite totale.
«Ce succès a fait beaucoup d’émules, notamment dans les établissements scolaires», a souligné un responsable de la Fédération vietnamienne de basket-ball. Chaque week-end, les terrains dans les complexes sportifs locaux, les universités ou même les lycées de grandes villes comme Hanoï, Dà Nang et Hô Chi Minh-Ville sont envahis de joueurs amateurs.
Investir dans la formation des jeunes
«Grâce à des investisseurs ayant eu du flair sportif, le basket-ball attire de plus en plus de jeunes pratiquants issus de toutes les couches sociales», a estimé le directeur général du Département de l’éducation physique et des sports, Vuong Bich Thang, lors de la cérémonie de remise des prix du premier championnat professionnel de basket-ball organisée en novembre dernier à Dà Nang. Et de poursuivre : «Le secteur de l’éducation physique et des sports fera en sorte de rendre ce championnat le plus agréable possible, convivial et familial, contribuant ainsi au développement du sport vietnamien».
Sur le fonctionnement du championnat, Nguyên Tang Cuong, directeur administratif du VBA, a donné quelques précisions : «Le VBA a connu sa première saison expérimentale pour pouvoir par la suite perfectionner son organisation. Le VBA a pris en charge le paiement des salaires des joueurs. De plus, les clubs participants ont dû investir dans la formation des jeunes afin d’assurer la pérennité du championnat».
Tonichi Pujante, organisateur expérimenté de tournois de basket aux Philippines, a été nommé directeur technique. Il a des certitudes : «Ce succès a été rendu possible grâce à la volonté de ses dirigeants. C’est une belle occasion pour les joueurs vietnamiens de progresser».
Une chose est sûre : le VBA promet de créer un nouveau «terrain de jeu», contribuant à stimuler l’habitude de la population de faire de l’activité physique, pour la santé et le bien-être.
• Un sport complet
Le basket-ball permet à ses pratiquants de s’épanouir pleinement. En effet, il permet d’améliorer la force physique, la détente et la portée de ses sauts. De plus, il offre aussi la possibilité d’accélérer sa capacité de jugement et son esprit d’équipe. Atout non négligeable de ce loisir, il reste peu coûteux. De fait, il n’exige pas d’investissements importants en équipements modernes. Il suffit d’un petit terrain, d’un panier fixé en hauteur et d’un ballon, et l’on peut jouer, individuellement ou en groupe. Louer un terrain est tout à fait possible. Compter entre 50.000 et 100.000 dôngs par heure. Un montant qui reste modeste, surtout si on répartit les frais entre plusieurs joueurs. Quelques milliers de dôngs suffisent alors pour pratiquer ce sport à la mode. – CVN/VNA