Dak Lak a organisé huit classes pourenseigner cet instrument à deux centaines d’enfants d’ethniesminoritaires. Ces derniers, de 7 à 16 ans, peuvent désormais jouer detrois à cinq morceaux. De même, les districts et la ville de Buôn MaThuôt organisent des dizaines de cours pour les jeunes. Seulement 250 en2005, les groupes de jeunes joueurs de gongs sont désormais au nombrede 330.
Depuis plusieurs siècles, les gongs font partie intégrantede la vie quotidienne des hommes du Tây Nguyên. Ils expriment avec cetinstrument leurs joies et leurs peines. Les gongs résonnent à lanaissance d’un enfant, accompagnent les morts dans leur grand voyage.Ils sont encore présents lors des cérémonies religieuses, des noces, desfêtes du Nouvel An, du riz nouveau, de la victoire, pour la célébrationde l’installation dans un nouveau logement...
Chanté dans les épopées et dans les poèmes, ces instruments sont aussiun moyen de communication de l’homme avec les forces occultes. Les genslocaux croient que derrière chaque plateau de métal se trouve unedivinité. Plus ancien est le gong, plus grand est la puissance decelle-ci.
La province de Dak Lak a déployéd'importants efforts dans la préservation et la valorisation des valeursculturelles des ethnies minoritaires, visant à établir un environnementculturel sain, varié et revêtant le caractère national dans lacommunauté des ethnies locales.
Fin 2012, Dak Lakcomptait 2.307 ensembles de gongs dont 2.064 des Edê, 164 des Mnông, 62des J’Rai, 8 des Xêdang, 9 des Bru-Vân Kiêu. Cette province dénombre3.855 joueurs de gong et 393 artisans capables de les accorder. – VNA