L'ancien PM italien prononce un discours à Hanoi
La rencontre s'incrivait dans le cadre de l'événement
''Ponts-Dialogues vers une culture de paix'' de l'Asie du Sud-Est, en
présence, entre autres, de représentants du Fonds international "Pour la
paix", d'ambassades au Vietnam, de 250 étudiants de l'Académie de la
diplomatie.
Le 21e siècle témoigne d'importants
changements politiques et économiques, avec l'émergence spectaculaire
tant économique que politique de la Chine mais encore de l'Inde et
d'autres pays asiatiques. La croissance économique en moyenne des pays
asiatiques a atteint 7,5% contre 2% pour les Etats-Unis et 0% pour
l'Europe, a souligné dans son discours Romano Prodi.
D'autre pays émergeants comme ceux du groupe BRIC (groupe des grands
pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine), ou la Turquie jouent un
rôle croissant dans la régularisation de l'économie mondiale, a-t-il
poursuivi.
Outre l'Asie, l'Afrique, avec plus de 2
milliards d'habitants, a connu des changements très spectaculaires. Ce
continent attire de plus au plus l'attention des puissances dont la
Chine, la seule qui pratique une politique continentale intégrale envers
l'Afrique, a dit encore l'orateur.
La récente crise
économique est la plus longue jamais observée depuis la Seconde Guerre
mondiale. Elle a eu des retombées négatives dans tout le monde, avec des
inégalités et des écarts de revenus qui se sont fortement creusés,
selon lui. Non seulement les pays européens ou les Etats-Unis mais
encore les économies émergeantes comme Chine ou Inde font face à ces
problèmes.
Les écarts de revenus qui se sont fortement
creusés et le revenu par capita qui se réduit de jour au jour affectent
la qualité de croissance de nombreuses économies, a poursuivi Romano
Prodi.
L'Union européenne (UE), qui a dû redoubler
d'efforts pour parvenir à une monnaie commune, reste le noyau de la
production mondiale et un grand débouché d'exportation pour nombre de
pays. L'Europe, bien qu'elle soit en crise, reste un centre financier
économique clé dans le monde, a affirmé le professeur Romano Prodi. -AVI