Une délégation de l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA) dirigée par son président, le général Nguyen Van Rinh, a participé les 25 et 26 juin à Genève (Suisse) à la 20e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, sur invitation de Mme Jeanne Mirer, présidente de l'Association internationale des Juristes Démocrates (AIJD).

En tant que représentant de plus de 3 millions de victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine, le général Nguyen Van Rinh a souligné dans son discours la douleur des personnes subissant les atroces séquelles de la guerre, leurs aspirations, ainsi que leur souhait de demander justice.

Il a appelé les organisations internationales et les pays à s'intéresser davantage et à redoubler d'efforts pour atténuer les douleurs des victimes.

"Ce qui est dramatique, c'est que non seulement les soldats luttant pour leur pays ont été touchés par ce défoliant toxique, mais aussi leurs proches, outre des Vietnamiens innocents, tous subissant les conséquences de ce crime terrible", a déclaré le président de la VAVA.

"Alors que la guerre est depuis longtemps finie, ceux qui vivent dans les zones contaminées par l'agent orange/dioxine souffrent encore des effets de cette substance toxique, et plusieurs d'entres elles sont nées atteintes de malformations congénitales ou de maladies incurables. Eux et leurs proches vivent chaque jour dans la misère, souffrant de douleurs physiques épouvantables, ainsi que des incidences psychologiques de leurs maladies", a souligné encore Nguyen Van Rinh.

Il est regrettable que les 2e et 3e générations vont mourir en silence de ce défoliant toxique, a-t-il dit.

''Au cours des décennies passées, le Vietnam et nombre de personnes de conscience dans le monde entier leur ont donné la main, en leur accordant des aides matérielles et spirituelles, gestes qui contribuent à atténuer leur malheur. Et pour cette raison, nous sommes ici, encouragés par la bonne volonté de demander justice non seulement pour les victimes vietnamiennes, mais également pour tous ceux qui subissent les douleurs de l'agent orange", a souligné le président de la VAVA.

"Quand la justice pour les victimes de l'agent orange/dioxine sera faite, le Vietnam et les Etats-Unis pourront vraiment laisser de côté les terribles séquelles laissées par la guerre et tourner ensemble une nouvelle page de leur histoire".

Le général Nguyen Van Rinh a exhorté tous les pays, organisations internationales, et plus particulièrement le gouvernement et le peuple américains, à calmer, de concert avec le Vietnam, la douleur des victimes de l'agent orange, de leur assurer le droit de vivre, et de leur faire justice.

Le discours du général Nguyen Van Rinh a suscité une attention particulière et une émotion de la quasi-totalité des délégués participant à cette réunion.

La VAVA a proposé lors de cette session une campagne internationale pour demander justice et indemniser les victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam comme toutes les autres victimes de ce produit dans le monde entier.-AVI