L’ethnie Pà Then, fortede 5.000 membres, vit dans le Nord du Vietnam. Parmi ses traitsculturels, l’un des plus remarquables est la tenue traditionnelle de sesfemmes.
Dans les provinces septentrionales de Hà Giangou Tuyên Quang, les visiteurs ont la chance de pouvoir admirer lescostumes féminins rouge vif de l’ethnie Pà Then. Une tenuetraditionnelle qui permet de les reconnaître instantanément... à bonnedistance. La premièrs fois qu’ils rencontrent des femmes de cetteethnie, beaucoup de gens les confondent avec les Dao ou H’Mông. Mais enregardant plus attentivement, ils distingueront des traits distinctifs.Parce qu’ils vivent en altitude, confrontés à un climat versatile, auxfrimas l’hiver, les femmes Pà Then se protègent des pieds à la tête.
Comme beaucoup d’autres groupes ethniques vivant au Vietnam, les PàThen cultivent du lin pour obtenir des fils pour le tissage du brocartet des tissus. La plupart des jeunes filles ont appris à tisser et àcoudre des vêtements de leur mère.
Selon la tradition desPà Then de Bac Quang (Hà Giang) une jeune femme qui se prépare à semarier doit confectionner elle-même l’ensemble de son costume. La tenuen’est donc pas seulement un vêtement, c’est aussi un signe de maturité,d’appartenance au monde des adultes. Le turban ressemble un peu à celuides Kinh (ethnie majoritaire Viêt) mais il est beaucoup plus large (30cm). Une fois déroulé, il fait 5 m de long. La partie externe estfinement brodée et colorée. Des deux côtés pendent de nombreux filamentsrouges et jaunes qui encadrent harmonieusement le visage de la femme.
La partie qui demande le plus de travail n’est pas le turban mais laveste. Autrefois, les femmes la tissaient entièrement. De nos jours,elles achètent souvent des tissus au marché pour ensuite les assembler.La poitrine est la partie la plus travaillée. Toute en brocart, elle estsouvent accompagnée d’un plastron composé de pièces de monaies(piastres de l’Indochine), qui produisent un doux cliquetis. Sous leurveste, elles portent un couvre-sein, de forme carrée, brodée de rouge etjaune.
Leurs jupes sont très originales et trèsrecherchées. Toujours en rouge vif, elles comportent des plis dansl’ourlet supérieur et des broderies sur les deux côtés. La face avantn’a pas de décorations ou juste des motifs simples. La ceinture est unlong tissu blanc ou noir qui est attaché autour de la taille, avec lesdeux extrémités tombant devant. S’ajoutent à cette panoplie coloréequatre colliers en argent, qui se détachent bien sur le rouge de laveste.
Ces vêtements sont le plus souvent portés lors desgrandes occasions, notamment le Têt, les fêtes de villages, lesmariages, mais parfois encore dans la vie quotidienne. Une traditionséculaire, qui mérite d’être préservée. -VNA

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