Tokyo (VNA) – Les objectifs fixés pour 2030 et la vision à l’horizon 2045 dans la résolution n°57-NQ/TW du Politburo reflètent la ferme détermination du Vietnam à devenir un leader en science, technologie, innovation et transformation numérique parmi les pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030, contribuant ainsi à faire du Vietnam un pays développé à revenu élevé d’ici 2045, a commenté Nguyên Duc Minh, conseiller et représentant du Vietnam pour la science et la technologie au Japon.
Nguyên Duc Minh a affirmé que les objectifs ambitieux définis dans la résolution reposent à la fois sur les capacités actuelles du Vietnam et sur son potentiel de développement futur. Cependant, leur réalisation nécessite des approches innovantes.
Ces domaines poseront les bases d’un développement rapide, permettant à d’autres secteurs de croître en parallèle. Les objectifs à court terme peuvent être atteints en accélérant les investissements dans les infrastructures numériques, les industries numériques et la recherche et développement (R&D), tout en attirant les investissements du secteur privé, notamment des grandes entreprises. Par ailleurs, les efforts devraient se concentrer sur le développement d’un transfert de technologie adapté aux besoins du Vietnam, a-t-il déclaré.
Si des défis subsistent en matière de cadres institutionnels, d’infrastructures et de ressources humaines, l’évolution rapide du contexte mondial crée également un paysage concurrentiel. Les pays développés et émergents investissent massivement dans la science, la technologie et la transformation numérique, et la concurrence mondiale pour la suprématie technologique s’intensifie. Par conséquent, le Vietnam doit agir avec encore plus de détermination, de rapidité et d’innovation, en s’alignant sur les tendances mondiales tout en s’adaptant à sa situation nationale, a-t-il estimé ;
Il a noté que la résolution n°57 présente également plusieurs solutions clés pour renforcer la collaboration entre le gouvernement, les scientifiques et les entreprises, notamment dans la chaîne « investissement-recherche-commercialisation ». L’État jouera un rôle essentiel en finançant initialement la recherche par le biais de mécanismes flexibles, garantissant un décaissement rapide. Pour la recherche elle-même, une approche contractuelle basée sur la performance permettra aux scientifiques de se concentrer uniquement sur l’obtention des meilleurs résultats. Les institutions de recherche, ainsi que leurs personnels, bénéficieront directement des résultats de leurs travaux.
L’introduction d’un mécanisme de « bac à sable » permettra aux entreprises et aux chercheurs d’expérimenter de nouvelles technologies ou de nouveaux modèles économiques dans un environnement supervisé par l’État, facilitant ainsi le transfert et la commercialisation de technologies de pointe.
De plus, la résolution prévoit des mécanismes permettant au gouvernement de mandater de grandes entreprises confrontées à des défis importants, favorisant ainsi les start-ups créatives susceptibles de devenir de futurs géants de la technologie. Des mesures incitatives seront également prévues pour encourager l’investissement en R&D. Ces mesures visent à renforcer la collaboration entre le gouvernement, les scientifiques et les entreprises.
Nguyên Duc Minh a également souligné la contribution potentielle des étudiants et intellectuels vietnamiens étudiant et travaillant actuellement au Japon au progrès scientifique et technologique du Vietnam. La communauté des intellectuels vietnamiens à l’étranger représente une ressource précieuse et hautement qualifiée, dont beaucoup travaillent directement dans des institutions et des entreprises prestigieuses. Leur contribution, par l’enseignement, la recherche et le transfert de technologie, sera essentielle au développement scientifique, technologique et numérique du Vietnam.
Selon Nguyên Duc Minh, plus de 600.000 Vietnamiens résidant au Japon, dont beaucoup sont des experts occupant des postes importants dans des universités, des laboratoires de recherche et de grandes entreprises. Les intellectuels vietnamiens au Japon peuvent être divisés en deux groupes : ceux qui prévoient de retourner au Vietnam pour des missions à long terme et ceux qui resteront à l’étranger mais serviront d’intermédiaires pour le partage des connaissances.
Afin d’encourager les étudiants et intellectuels vietnamiens à contribuer au développement du pays, il a proposé que le gouvernement et le secteur privé identifient des postes spécifiques pour ceux qui souhaitent travailler au Vietnam, tout en offrant des incitations, des politiques favorables et un environnement propice à la recherche, notamment un soutien financier et technologique.
Pour ceux qui restent à l’étranger, Nguyên Duc Minh a déclaré qu’ils peuvent jouer un rôle important de relais de ressources en participant à des formations, en conseillant sur les politiques et en facilitant les collaborations internationales. Le gouvernement et les entreprises devraient mettre en œuvre des politiques ciblées à court terme pour renforcer les partenariats internationaux et attirer de nouveaux talents afin de soutenir la transformation scientifique, technologique et numérique du Vietnam. – VNA