​Hanoi (VNA) - Depuis longtemps, on déplore au Vietnam un manque de livres pour enfants. Ou du moins de livres écrits par des auteurs vietnamiens, ceux venus de l’étranger étant tout sauf rares.

La litterature enfantine manque cruellement d’auteurs vietnamiens hinh anh 1Les livres vietnamiens pour enfants sont peu nombreux mais globalement intéressants et de qualité. Photo : Minh Quyêt/VNA
Sur le site web de la Maison d’édition Kim Dông, qui propose le plus large choix de littérature enfantine, les livres pour enfants écrits par des auteurs vietnamiens sont très peu nombreux par rapport à ceux venus de l’étranger, d’Europe et du Japon notamment. Ces œuvres traduites savent parfaitement capter l’attention des petits lecteurs vietnamiens. Cette rareté est le signe que le genre a du mal à attirer des talents locaux et à se développer à l’intérieur du pays.

Parmi les livres vietnamiens pour enfants qui se vendent bien, citons Tun tô (Tun naïf, de Huong Thi), Trai dât là môt vong tron co phai không (La terre est-elle un cercle ? de Phan Trân Minh Thu), Ngo hoa bim bim (Ruelle de liseron de Lan Hanh et Mai Hoa), Khu vuon cua Chi (Le jardin de Chi, de Dang Ngoc Minh Trang).

Même son de cloche chez  la maison d’édition Nha Nam. Parmi ses quelque 300 livres pour enfants, une petite partie est «d’origine vietnamienne». On peut citer Chuc soc ngu ngon (Bonne nuit, l'écureuil  de Thuy Côm et Thu Ngân), Cua sô (La fênetre de Ta Huy Long), etc. L’autre point important, c’est que la plupart de ces livres sont sortis il y a parfois des décennies et ont accompagné des générations d’enfants.

Peu nombreux mais attirants

Parmi les livres vietnamiens pour enfants qui ont la cote, citons Tun Tô, de Huong Thi, qui a remporté «Van hoc tuôi 20», un prix littéraire destiné aux jeunes. Il consiste en de petites histoires amusantes sur Tun, un garçon naïf, maladroit, fainéant mais habile et amoureux des animaux. À travers cette œuvre, l’auteur a voulu raconter son enfance de façon vivante.

Le livre Trai dât là môt vong tron co phai không ?, quant à lui, raconte les aventures d’une fillette, Thac Mac, qui se pose cette question et qui décide d’arpenter la Terre pour avoir une réponse.

Venant de sortir à l’occasion de la Journée internationale de l’enfant, Nhung ngôi sao trên bâu troi thành phô (Des étoiles dans le ciel de la ville), de la poétesse Nguyên Phan Quê Mai, est inspiré d’histoires qu’elle raconte à ses enfants pour les bercer le soir. «C’est un livre que vous pouvez lire doucement. Il vous ramène à l’enfance, à des  moments tendres, à travers des descriptions de scènes de vie à la campagne, de jeux populaires…», selon un critique littéraire.

Les parents, quant à eux, souhaitent que leurs enfants aient accès à plus de livres vietnamiens, en accord avec la culture et leur environnement de vie. Espérons que les auteurs vietnamiens arrêteront de bouder cette forme littéraire et de sous-estimer son potentiel à la fois culturel et commercial. -CVN/VNA