La Déclaration rendue publique après le sommet a reconnu les actions et engagements prioritaires des précédents sommets du MRC et leur pertinence pour les États membres de la Commission ; soulignant l'importance d'une organisation de bassin fluvial solide, financièrement viable et fondée sur des traités, face à l'évolution du paysage institutionnel du bassin du Mékong pour une gestion efficace des ressources en eau et des ressources connexes.
La Déclaration a également réaffirmé l'engagement politique le plus élevé des dirigeants des pays membres en faveur de la mise en œuvre effective de l'Accord du Mékong de 1995 et le rôle de la Commission en tant qu'organe diplomatique et coopératif sur les ressources en eau de premier plan dans la région. C’est un centre de connaissances dans la mise en œuvre des stratégies, de procédures, d'orientations techniques et de partage de données et d'informations dans tout le bassin, favorisant ainsi une coopération pacifique et mutuellement bénéfique pour parvenir à une vision commune d'un bassin du Mékong économiquement prospère, socialement juste, respectueux de l'environnement et résilient au changement climatique.
La Déclaration reconnaît que le développement et l'utilisation des ressources en eau du Mékong contribuent de manière significative à la croissance économique, mais peuvent également avoir des impacts négatifs sur l'environnement du bassin et les communautés vulnérables. Il s’agit des impacts transfrontaliers qui doivent être traités de concert, en particulier lorsque les impacts sont exacerbés par les inondations, les sécheresses, l'érosion et la sédimentation des rivières, les effets des fluctuations anormales du niveau d'eau et du débit, la dégradation des valeurs environnementales et la réduction des ressources halieutiques en raison de la rivière divisée ;
La Déclaration a affirmé que pour résoudre les défis du bassin, de plus en plus complexe, des solutions de gestion et de développement sont nécessaires pour assurer la durabilité des ressources environnementales. Des solutions d'investissement doivent être examinées et il faut prendre en compte de manière adéquate les liens entre les secteurs utilisateurs d'eau ; compléter la gestion opérationnelle, y compris la gestion transfrontalière ; partager en temps opportun et régulièrement des données opérationnelles des travaux d'exploitation et d'utilisation de l'eau ; identifier des projets d'investissement conjoints qui contribuent à assurer la sécurité de l'eau, de l'alimentation et de l'énergie.
La Déclaration appelle la MRC, tous les partenaires et parties prenantes à travailler ensemble pour trouver des solutions innovantes face à ces défis ; tout en saisissant les opportunités et en renforçant la coopération pour un bassin du Mékong durable et assurant la sécurité de l'eau ; tout en respectant les principes d'ouverture, de transparence, d’inclusivité, de bénéfice mutuel, d’égalité, de consultation, de coordination, de coopération et rde respect de la souveraineté.
La Déclaration réaffirme son engagement et ses efforts pour renforcer davantage le rôle de la Commission pour assurer la sécurité de l'eau, alimentaire et énergique, et pour le développement durable en matière économique, social et environnemental du bassin du Mékong ; se félicitant le changement stratégique dans la planification proactive et adaptative du bassin, la coordination dans la gestions et l'exploitation des installations ; appelant tous les pays du bassin, les partenaires et les parties prenantes concernés à continuer à travailler avec la Commission pour maintenir la mise en œuvre de l'Accord du Mékong de 1995 et des procédures connexes , et de soutenir la mise en œuvre de la Stratégie de développement du bassin pour la période 2021-2030, conformément à cette Déclaration conjointe et à l'"l'Esprit du Mékong".
La Déclaration indique également que le 5e Sommet du MRC se tiendra en 2026 en Thaïlande. - VNA