Ça y est, tout le monde en rêvait, Hoàng Xuân Vinh l’a fait ! Pour la première fois de l’histoire, un Vietnamien a soulevé la Coupe du monde de tir, disputée en République de Corée.

Le tireur Hoàng Xuân Vinh a pris sa revanche sur le Chinois Wang Zhiwei lors du sprint final pour remporter la médaille d’or du tir au pistolet à air comprimé à 10 m, quelques mois après son titre de champion d’Asie de la spécialité. Une belle revanche, puisque c’est ce même adversaire qui l’avait privé du bronze olympique à Londres l’an passé, pour un dixième de point seulement (658,5 contre 658,6 pour le tireur chinois). Un échec très difficile à digérer auquel il a répondu de la plus belle des manières !

Lors de cette compétition qui a réuni 300 tireurs venus d’une vingtaine de pays et territoires dont plusieurs «poids lourds» de la spécialité comme l’ex-champion du monde, le Japonais Matsuda Tomoyuki ; le champion des Asian Games 2010, Lee Daemyung (République de Corée) ; le vainqueur de la Coupe du monde en 2012, le Croate Damir Mikec ; et donc le médaillé de bronze des JO de Londres 2012, Wang Zhiwei.

Maturité égale à expérience

Pour s’imposer, le tireur vietnamien a d’abord réalisé un parcours idéal lors des éliminatoires, avant de s’imposer en finale sur le score de 200,8 points, soit 0,7 point de plus que le médaillé d’argent (200,1 points).

Né en 1974, Hoàng Xuân Vinh aura attendu 39 ans pour monter sur la plus haute marche d’un podium mondial. Ce qui prouve bien qu’un âge avancé - surtout dans ce genre de discipline où le mental prend largement le pas sur le physique - est tout sauf un obstacle à condition de s’entraîner sans relâche.

Pour l'heure, il est un des piliers de la sélection de l’armée, et plus largement de la sélection nationale. Cette dernière comprend les dix meilleurs tireurs actuels du pays ainsi que quelques jeunes éléments prometteurs, tous en stage d’entraînement en République de Corée en vue des prochaines échéances internationales.

Une chose est sûre : cette victoire au sommet va donner du baume au coeur de toute la sélection. Elle doit être perçue comme une source de motivation fantastique et, pourquoi pas, susciter des vocations chez les jeunes pour que cette performance ne reste pas un acte isolé, mais se reproduise régulièrement dans le futur. Hoàng Xuân Vinh peut savourer. – VNA