Hang Bac, la rue de Hanoï spécialisée dans l'orfèvrerie

La rue Hàng Bac réunit des boutiques d'orfèvrerie, de bijouterie ayant une longue tradition familiale. Ici, vous pouvez facilement acheter des produits de haute qualité.
Hang Bac, la rue de Hanoï spécialisée dans l'orfèvrerie ảnh 1Photo: Vietnam Illustré

Le Vieux quartier de Hanoï ou le "Hanoï des 36 rues et corporations" est l’âme de la capitale vietnamienne: c’est là que sont préservées les traditions de la ville millénaire. Il a fait son apparition au 15ème siècle, lorsque des commerçants et artisans venus de partout ont décidé de tenter leur chance à Thang Long, la capitale.

La rue Hàng Bạc réunit des boutiques d'orfèvrerie, de bijouterie ayant une longue tradition familiale. Ici, vous pourrez facilement acheter des produits de haute qualité. En addition, cette rue possède encore une espace architecturale caractéristique du vieux quartier  de Hanoï d'autrefois.

Malgré les vicissitudes du temps, cette rue a su garder ses traits architecturaux et surtout son style de vie de vieux village d’artisanat. Les maisons de style traditionnel aux toits de tuiles rouges en côtoient d’autres à l’architecture occidentale, vestige de l’époque coloniale, où la rue Hàng Bac s’appelait "rue des changeurs". Mais c’est au XVe siècle, sous la dynastie des Lê postérieurs  que l’on retrouve les premières traces d’une activité. De cette époque reste la maison communale Kim Ngân, érigée par des artisans venus de la campagne pour fonder une corporation d’orfèvres.

"C’est vers le XVe ou XVIe siècle qu’un ministre de la cour des Lê, un certain Luu Xuân Tin, qui était lui-même originaire du village de Châu Khê, dans la province de Hung Yen (au Nord), s’est vu confier par la cour la tâche de fabriquer des pièces de monnaie en argent. Il a alors fait venir les artisans chevronnés de son village natal, mais aussi d’autres villages comme Dông Xâm, dans la province de Thai Binh (au Nord), ou Dinh Công, pour créer une corporation dans la citadelle de Thang Long. Au début, il s’agissait de travailler uniquement l’argent. Et puis petit à petit, cela a évolué vers l’orfèvrerie", a informé Pham Huy Dung, dont la famille  habite cette rue depuis fort longtemps.

Mesurant environ cinq cents mètres, Hang Bac a un bout donnant sur les rues Hang Ngang, Hang Dao et Hang Bo, le reste sur la rue Hang Mam. Elle abrite des centaines de boutiques et d’ateliers d’orfèvrerie. La plupart des artisans sont maintenant équipés de machines modernes, mais certains d’entre eux préservent leur savoir-faire artisanal, comme Nguyên Chi Thanh, de l’atelier Hông Châu.

"C’est un métier ancestral que j’aime beaucoup et que je cherche à préserver à tout prix. La rue Hàng Bac compte des centaines de boutiques et d’ateliers, mais les objets proposés se ressemblent tous car ils sont fabriqués à la machine. Moi, je travaille toujours travailler manuellement. C’est ce qui me distingue de mes confrères", confie M. Thanh.

En plus de préserver leurs traditions artisanales, les habitants de la rue Hàng Bac maintiennent également un style de vie typique du vieux quartier. Les familles riches vivent toujours de manière modeste et sont prêtes à aider celles qui sont en difficulté. Quant aux femmes de Hàng Bac, elles sont connues pour leur talent dans le commerce, mais aussi pour leur féminité et pour leur capacité à préserver le bonheur familial. Du haut de ses quatre-vingt ans, Hoàng Thi Khuê n’a rien perdu de sa distinction. Elle nous parle de sa famille: "Ma famille vit depuis toujours dans cette rue. Je garde des souvenirs attendris de mes parents et de l’ambiance joyeuse qui régnait autrefois. Même si notre maison est exiguë, nous réservons un espace au culte des ancêtres comme autrefois".

Aujourd’hui, la rue Hàng Bac compte non seulement des boutiques et des ateliers d’orfèvrerie, mais aussi des hôtels et des agences de voyage. De nombreux touristes, notamment des routards, choisissent de se loger dans cette rue située à deux pas du lac Hoàn Kiếm, certainement pour le côté pratique, mais aussi pour son ambiance conviviale et ses vieilles maisons charmantes. La rue est donc très fréquentée par les étrangers, ce qui ne l’empêche pas de conserver son caractère de quartier commercial traditionnel. -VietnamPlus

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