Greffe, le Vietnam avance à pas de géant
Considérée comme l'une des dix inventions
les plus importantes du XXe siècle, la technique des greffes d’organes a
permis de changer grandement la vie de beaucoup d’hommes.
Au Vietnam, au début des années 1960, le Professeur Tôn Thât Tùng a
étudié la greffe du foie à titre expérimental dans l’hôpital Viêt-Duc.
Une décennie après, le Professeur-Docteur Lê Thê Trung a réalisé cette
technique dans l’Institut de la médecine militaire.
En 1990, une perspective de la technique de greffe pour le Vietnam a
été abordée grâce à la signature du protocole entre la médecine
militaire de Cuba et le Vietnam et l’envoi d’une délégation de cadres
vietnamiens à Cuba pour étudier la greffe de rein dans ce pays.
En juin 1996, les trois premiers cas de greffe de rein ont été
réalisés avec succès dans l’Hôpital 103, avec les aides du Professeur
taïwanais Chue-Shue.
Actuellement, la technique de
la greffe d’organes du Vietnam a été hautement bien évaluée par le monde
avec ses progrès à pas de géant. Les médecins vietnamiens peuvent
greffer des reins, des foies, des cœurs... La greffe du rein se fait
dans des centaines d’hôpitaux provinciaux sans compter les hôpitaux
centraux. Actuellement, l'Hôpital militaire 103, l'hôpital Viêt-Duc et
l'Hôpital central de pédiatrie (Hanoi) sont en tête.
Avec 600 cas réussis, actuellement les chirurgiens vietnamiens sont
devenus maîtres dans la technique de la greffe d’organes. Les chiffres
donnés lors d’un récent colloque scientifique, organisé par l'Hôpital
militaire 103, montrent que les résultats après la greffe d’organes au
Vietnam sont équivalents à ceux des pays du monde.
Actuellement, le patient Lê Thanh Nghiêm, qui a bénéficié de la greffe
de rein le 20 juillet 1993 ou Nguyên Thi Diêp, greffée du foie en 2004
sont en bonne santé. Entre 70% et 80% des patients qui ont effectué
ces opérations peuvent participer aux activités sportives et s’intègrent
bien à la communauté. D’autre part, le coût d’une greffe de rein est
accessible : 200 millions de dôngs contre 600.000 millions de dôngs dans
les autres pays d’Asie.
Le Docteur-Professeur
Nguyên Tiên Binh, directeur de l’Institut de la médecine militaire fait
savoir que les succès dans le domaine de la greffe d’organes apportent
une nouvelle opportunité pour des milliers de patients.
Pourtant, le manque d’organes est un grand défi malgré l’entrée en
vigueur de la loi sur le don et sur les greffes d’organes cinq
auparavant. Le pays compte à l’heure actuelle, 6.000 patients qui
nécessitent d’une greffe de rein, 300.000 qui doivent bénéficier d'une
transplantation de la cornée ou encore 3.000 nécessitent d’un foie.
En raison des différentes causes, la source d’organes offerts par les
donneurs en état de mort cérébrale est insuffisante. En outre, le manque
de connaissances sur le don et la greffe d’organes des habitants est un
autre défi à relever. Surtout, informer les personnes d’une même lignée
que la greffe d’organes est plus compatible, et donc plus simple
lorsque les personnes ont "la même consanguinité". – AVI