La province de Gia Lai compte environ 5.700 ensemblesde gongs, dont plus de 2.000 sont estimés très précieux. La O, unecommune frontalière du district de Ia Grai, en conserve à lui tout seulplus de 500 ensembles, le volume le plus important de la province. Làoù certaines familles J’rai possèdent 8 ou 9 ensembles de gongs.
Depuisla reconnaissance des gongs par l’UNESCO, les habitants locaux ont prisconscience de la nécessité de préserver ce patrimoine. De fait, denombreuses familles ethniques ont cherché à racheter de vieux ensemblesde gongs à d’autres localités. De son côté, Gia Lai en a acquis unecentaine d'autres qu'elle a redistribués aux villages qui n’en avaientpas assez. Aujourd'hui, chez les ethnies J’rai et Bahnar, les gongsrésonnent avec la plus grande persévérance, en particulier lors desfêtes traditionnelles.
Afin de promouvoir les valeurs de l’espaceculturel des gongs, Gia Lai a mis en place de nombreuses actions. Ils'agit notamment de l’organisation d'un festival qui lui est dédié. Cedernier a lieu tous les deux ans au niveau du district et tous lesquatre ans à l'échelle de la province. Le nombre de participants, quant àlui, enregistre une bonne croissance, passant de 30 troupes en 2011 à39 en 2012. Ces artistes participent aussi à des manifestations dansd'autres provinces, comme la Journée des minorités ethniques du TâyNguyên à Hanoi, le Festival des gongs à Hoà Binh, le Festivalinternational du thé à Thái Nguyên (Nord), etc.
La provinceprivilégie également l’organisation de cours de gongs dans les écoles.Ainsi, l’École secondaire de culture et d’art de Gia Lai enseigne cettepratique depuis plusieurs années, de même que les internats-collèges desdistricts de Mang Yang et Dak Doa.
Mobiliser les ressources detoute la communauté est le meilleur moyen de valoriser et de développerle patrimoine culturel mondial ou national, quel qu'il soit. - VNA