Georges Sadoul et le cinéma vietnamien

La publication de la version vietnamienne de l’Histoire du cinéma mondial a fait date puisque depuis, elle a été adoptée comme ouvrage d’étude et de référence de l’École supérieure du théâtre et du cinéma.
Hanoi (VNA) – La publication de la version vietnamienne de l’"Histoire du cinéma mondial" en 1988 a fait date puisque depuis, elle a été adoptée comme ouvrage d’étude et de référence de l’École supérieure du théâtre et du cinéma.
Georges Sadoul et le cinéma vietnamien ảnh 1Georges Sadoul a porté une attention particulière au cinéma des pays en voie de développement, dont le Vietnam. Photos : ST/CVN

Mon feu ami le réalisateur Bành Bao, l’un des pionniers du documentaire vietnamien, m’a donné des informations intéressantes sur l’attachement de l’éminent historien français du cinéma à notre pays et sur ses contributions à notre septième art naissant.

Au temps de la colonisation française (1884-1945), le cinéma vietnamien était inexistant. Hanoï et Saïgon (actuelle Hô Chi Minh-Ville) avaient quelques salles sans importance qui projetaient des films français, américains et quelque fois des films chinois de Hong Kong. Le répertoire cinématographique indigène se réduisait à une bonne douzaine de documentaires-actualités et de courts métrages de fiction.

Un cinéma parti de rien

Au lendemain de la Révolution de 1945, le Vietnam indépendant s’est doté d’un cinéma national en partant de zéro. En l’absence d’un contingent de cinéastes et techniciens professionnels, nous avons rassemblé un certain nombre d’hommes de bonne volonté de toutes les branches - journalisme, photographie, lettres, théâtre…- pour explorer ce domaine inconnu et jeter les bases de l’entreprise. Au cours de la résistance de neuf ans (1945-1954), les villes et centres urbains étant occupés par l’ennemie, nos pionniers devaient opérer dans la jungle et les zones de guerre disséminées dans tout le pays, du Nord au Sud. Armés d’une détermination inébranlable, ils n’avaient même pas de livres et de journaux et revues du métier pour faire des recherches, sans parler du matériel pour tourner et projeter les films.
Georges Sadoul et le cinéma vietnamien ảnh 2Couverture de l’"Histoire du cinéma mondial". Photo : CTV/CVN

On comprend leur joie de recevoir de temps à autre - venant des villes occupées et infiltrés à travers un dense réseau de postes de contrôle - des numéros de l’ "Humanité et des Lettres Françaises " avec des articles de Georges Sadoul, ou quelque exemplaire déchiré, aux pages cornées de son "Histoire du cinéma mondial" (traduction sous la direction de Bành Bao et Huu Ngoc).

Les premiers cinéastes vietnamiens ont tous connu les écrits de Georges Sadoul avant de faire connaissance avec ceux d’autres cinéastes étrangers. Plus d’un se rappelle son entrée en matière : "Un art nouveau est né sous nos yeux". Parce qu’en particulier, au Vietnam, le cinéma est né sous nos yeux. Les cinéastes vietnamiens ont créé le cinéma vietnamien et le cinéma a créé les cinéastes vietnamiens.

La sympathie pour le cinéma vietnamien

Par le hasard de l’histoire, Georges Sadoul a été l’un des premiers cinéastes du monde à initier les premiers Vietnamiens aux secrets du 7e art et à l’écran mondial. En ayant lu Sadoul, plusieurs cinéastes vietnamiens se sont sentis très familiers avec lui dès la première rencontre. Bành Bao a eu la chance, au cours des années 1954-1964, de causer et de discuter trois fois avec Sadoul à Moscou. Il a été très touché par l’intérêt que le maître portait au jeune cinéma vietnamien, répétant sans cesse : "Le Vietnam est situé en Indochine. Je pensais que la culture vietnamienne, en contact avec les deux grandes cultures de l’Inde et de la Chine, avait dû subir fortement leur influence. Et pourtant, les films vietnamiens que j’ai vus ne sont ni indiens ni chinois, ce qui m’a agréablement surpris".

En 1979, douze ans après la mort de Georges Sadoul, Bành Bao a rencontré sa femme Ruttra au Festival international du film à Moscou. Pendant deux semaines, elle ne quitta pas la délégation vietnamienne d’un pas, rappelant sans cesse la sympathie du disparu pour le cinéma vietnamien.

Elle a affirmé que s’il avait vécu plus long temps, il aurait consacré du temps à l’écran vietnamien. Elle a souhaité que des échanges réguliers soient établis entre les deux pays pour continuer les contributions de son mari. – Huu Ngoc/CVN/VNA

Voir plus

La musique de la cour royale reste toujours la première des réjouissances des touristes chaque fois qu’ils viennent à Huê. Photo: VNA

La musique de la cour royale de Huê marque les esprits en Suisse

Dans le cadre de la campagne de promotion du tourisme vietnamien, organisée par l'Office national du tourisme vietnamien en partenariat avec d'autres institutions, un événement a eu lieu le 7 mai à Genève, en Suisse, où le ” Nha Nhac” (la musique de la cour royale de Huê) a particulièrement impressionné le public.

Des tableaus brodés sur des feuilles de Bodhi. Photo: NDEL

À Ninh Binh, les tableaux aux feuilles de Bodhi brodés au fil de la tradition

L’arbre Bodhi, considéré comme un symbole sacré du bouddhisme, est largement planté dans la province de Ninh Binh, le long des chemins et dans des sites historiques ou touristiques spirituels. Des habitants de la commune de Gia Sinh, dans le district de Gia Viên, ont transformé des feuilles de l’arbre Bodhi en œuvres artistiques imprégnées de spiritualité.

L’ambassadeur du Vietnam au Venezuela, Vu Trung My, offre un cadeau au ministre vénézuélien des Sports, Franklin Cardillo. Photo : gracieuseté de l’ambassade du Vietnam au Venezuela

L’art martial traditionnel vietnamien vovinam sera enseigné au Venezuela

Le ministre vénézuélien des Sports, Franklin Cardillo, a exprimé sa volonté de renforcer la coopération avec le Vietnam dans le domaine du sport, notamment en introduisant le vovinam dans les programmes d’entraînement officiels au Venezuela, faisant ainsi de ce pays le premier d’Amérique latine à se doter d’une école d’arts martiaux de vovinam.

Le site comprend environ 70 ouvrages architecturaux en briques et pierres situés au coeur d'une vallée verdoyante dans la commune de Duy Phu, district de Duy Xuyên, province de Quang Nam. Photo : VNA

Des fouilles archéologiques seront menées dans le complexe de temples de My Son.

Le Comité de gestion du patrimoine culturel de My Son est autorisé à collaborer avec l’Institut de conservation des monuments, l’Institut d’archéologie du Vietnam et la Fondation C.M. Lerici (Italie) pour mener des fouilles archéologiques au niveau du groupe de tours L, situé dans le complexe de temples de My Son.

La zone de préservation culturelle de l’ethnie minoritaire S’tiêng couvre 113 hectare, dans le hameau de Bom Bo, commune de Binh Minh, district de Bu Dang, province de Binh Phuoc (Sud). Photo: VNA

Préservation du patrimoine culturel des S’tiêng à Bom Bo

La zone de préservation culturelle de l’ethnie minoritaire S’tiêng, située dans le hameau de Bom Bo, commune de Binh Minh, district de Bu Dang, est une destination touristique réputée de la province de Binh Phuoc (Sud), pour explorer les valeurs culturelles, historiques et architecturales de cette communauté.

Les Journées de la littérature européenne regorgent d'activités et d'ateliers intéressants à Hô Chi Minh-Ville, Huê et Hanoi. Photo : Institut Goethe

Les Journées de la littérature européenne partagent des mots à travers trois villes

Sur le thème « Racines et itinéraires : histoires de la diaspora vietnamienne européenne », les Journées de la littérature européenne ont débuté le 5 mai à Hô Chi Minh-Ville et se terminera le 12 mai à Hanoi, mettant en valeur les contributions significatives des écrivains d’origine vietnamienne à la littérature européenne contemporaine.