«La lutte contre les casques contrefaits incombe à l’administration d’État, et les sanctions en ce domaine doivent être mises en oeuvre telle que la réglementation le prévoit» a affirmé le ministre des Communications et des Transports, Dinh La Thang.
Le Département de gestion du marché qui relève du ministère de l’Industrie et du Commerce a créé une mission de contrôle afin de surveiller le commerce des casques dans la capitale. Depuis lors, les 15 points de vente contrôlés dans les arrondissements de Dông Da, Hai Bà Trung, Câu Giây et Hoàng Mai ont donné lieu à la constatation de 14 infractions, dont 1.998 casques non homologués.
Selon le département, la totalité de tels points de vente contreviennent à la réglementation. Lors de l’examen de 3.330 casques, aucun justificatifs d’achat ni d’origine n’a pu être fourni pour près de 60% d’entre eux. Selon le Comité national de la sécurité routière, sur les quelque 90% de la population qui porte un casque de moto, un tiers seulement ont des casques réglementaires.
Pour mettre fin à cette situation, le Comité national de la sécurité routière prépare un plan de lutte contre la production, le commerce et le port de casques contrefaits. Il va également collaborer avec les administrations concernées en vue du lancement d’une campagne de communication afin que la population comprenne le danger de ces produits qui ne les protègent nullement.
68.000 casques contrefaits supprimés
Devant la recrudescence des casques de moto non réglementaires qui apparaissent au fil des jours à Hô Chi Minh-Ville, 24 équipes du Département municipal de gestion du marché ont réalisé, en collaboration avec le Département de gestion du marché du Sud, relevant du ministère de l'Industrie et du Commerce, une mission de surveillance afin de mieux contrôler le commerce de cette marchandise dans la ville...
Cette mission de contrôle a été réalisée sur la base de la 32e résolution du gouvernement afin de diminuer les accidents de la circulation et le commerce des casques contrefaits sur le marché.
Dès la première journée de contrôle, les inspecteurs ont découvert des centaines de casques non réglementaires, sans timbre CR, sans étiquette et sans facture dans le marché Kim Biên, au 6e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville. Ici, les inspecteurs ont aussi trouvé des casques «à la mode», en plastique de qualité douteuse pour se protéger sur une moto. Et que dire de ces casques qui peuvent s’écraser à la seule force du poignet ! Dans certains magasins, les casques de mauvaise qualité sont mélangés aux produits de qualité. Ils possèdent tous les timbres CR. Pourtant, au cours de l’examen, ils se sont brisés beaucoup trop facilement.
«Il faut sanctionner les producteurs et les vendeurs malhonnêtes. Les autres violations commerciales sont aussi suivies de près. Nous réaliserons régulièrement et indéfiniment des examens et des tests. Finalement, nous supprimerons la vente sur les trottoirs en coordination avec les administrations concernées», a indiqué Trân Hung, directeur adjoint du Département de gestion du marché relevant du ministère de l'Industrie et du Commerce.
Pour que les consommateurs puissent reconnaître la qualité d’un casque, Trinh Van Ngoc, chef du service de lutte anti-contrefaçon du Département de gestion du marché, a précisé: «Le casque de moto doit être garanti de trois manières : le timbre CR, l’étiquette originale et le contrat de production fourni par les vendeurs et présenté aux clients».
Depuis trois ans, entre 2010 et 2012, 68.000 casques contrefaits ont été supprimés du marché. Particulièrement de drôles de casques au design troublant qui en réalité ne sont d’aucune protection en cas de choc. C'est la cible principale des missions de contrôle. «Il faut examiner et surveiller les producteurs, les commerçants et même les consommateurs pour que l’efficacité de notre mission soit durable», a souligné Trinh Van Ngoc.
La campagne de contrôle et de traitement des violations dans la production, le commerce et l'usage des casques non réglementaires pour les motocyclistes, se compose de deux étapes. La première étape concerne la propagande afin que la population puisse mieux connaître les règlements et alors distinguer un casque efficace d’un casque contrefait ; le traitement des violations dans la production ainsi que dans la vente des casques. Pour la deuxième étape, sera appliquée la punition pour les motocyclistes portant des casques non réglementaires. – AVI
Les ministères des Sciences et des Technologies, de l’Industrie et du Commerce, de la Police, du Transport et des Communications ont pris il y a peu une circulaire interministérielle sur la production, l’importation, le commerce et l’utilisation des casques de moto.