Exposition sur les estampes populaires de Dong Ho d’hier et d’aujourd’hui hinh anh 1Une peinture Dông Hô. Photo: internet

Bac Ninh (VNA) – Une exposition présentant les estampes populaires Dông Hô d’hier et d’aujourd’hui aura lieu du 31 octobre au 2 novembre à Hanoï et à Bac Ninh, terre natale de ce métier.

L’événement exposera une centaine d’objets tels que planches de bois, papier traditionnel ainsi que collections précieuses créées il y a près d’un siècle et collections plus contemporaines.

Le 1er novembre, aura lieu un colloque international sur la protection et la promotion des valeurs artistiques des estampes populaires Dông Hô dans la vie contemporaine. L’opportunité pour des artisans, des experts du Vietnam et de l’étranger de discuter des moyens de préservation ainsi que de promotion de ce patrimoine culturel immatériel.

A l’heure actuelle, le Vietnam prépare un dossier pour l’inscription de l’art populaire des estampes Dông Hô sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une sauvegarde urgente.

L’art populaire des estampes de Dông Hô date du 17e siècle, du village éponyme, commune de Song Ho, district de Thuân Thanh, province  Bac Ninh (Nord). En 1945, le village comptait 17 lignées fabriquant des estampes,  désormais il n’en reste que deux qui pratiquent encore ce métier, celles des artisans  Nguyên Huu Sam et Nguyên Dang Chê. Ils ont le grand mérite de préserver ce métier, plus de 1.000 planches  de gravure de bois et ont restauré 500 autres.

Les estampes sont fabriquées en papier traditionnel "dó" (rhamnoneuron balansae) badigeonné de nacre (diêp). Le "dó" est à la fois poreuse, douce, mince, résistante et absorbante. L’encre y entre facilement sans déborder de ses contours. Sur ce papier, on met une couche de nacre mêlé à de la poudre de riz pour lui donner un éclat irisé.
La technique s’est transmise de génération en génération. Les planches de bois ont été gravées dans des essences différentes selon le résultat recherché. Il en faut une par couleur. Les feuilles sont teintées en couleurs naturelles telles que sève de sumac, obier ou hibiscus pour le rouge, vert de gris, aiguilles de pin et coquilles d’huîtres écrasées pour le vert, cendres de paille de riz et de feuilles de bambous brûlées pour le noir, pousses de sophora pour le jaune, nacre moulue pour le blanc … afin d’éviter la décoloration rapide des estampes.

Jadis, les habitants du delta du Mékong avaient l’habitude de décorer leur maison à l’occasion du Têt traditionnel avec des estampes populaires de Dông Hô afin de bénéficier de la paix et du bonheur. Ces images, qui firent partie de la vie des Vietnamiens de plusieurs générations, ont été reconnues, par l’État, patrimoine culturel immatériel du pays. –VNA